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Mal de tête

Résumé sur le mal de tête (céphalée de tension)

mal de tête définitionLe mal de tête est une affection fréquente parmi la population, on estime que 90% des personnes ont un violent mal de tête au moins une fois dans leur vie.
Il existe plusieurs types de mal de tête, certains spécialistes estiment qu’il y aurait plus de 300 maux de tête différents.

Toutefois, tous ces maux de tête appartiennent à 3 catégories principales, la céphalée caractérisée par une tension (en anglais tension headache), la migraine et la céphalée en grappe (en anglais cluster headache).

Le mal de tête de loin le plus fréquent, affectant 60% de la population est la céphalée de tension. On trouve aussi la migraine qui affecte en particulier les femmes puis la céphalée en grappe, celle-ci touche surtout les hommes. La céphalée en grappe est souvent très douloureuse.

Les causes du mal de tête sont nombreuses, cela peut être une maladie infectieuse, de la fièvre, un manque de sommeil, passer trop de temps devant un écran comme un ordinateur ou portable, une consommation excessive de médicaments comme des analgésiques, une origine génétique, des variations hormonales surtout chez la femme, la prise d’alcool, des troubles gastro-intestinaux, etc.

Les symptômes varient en fonction du type de mal de tête, pour la céphalée de tension la douleur est persistante mais non pulsatile, elle est surtout localisée sur le front.

dépression mal de têteL’apparition du mal de tête repose sur un processus physiologique complexe impliquant notamment le système vasculaire au niveau de la tête et du cerveau ainsi que certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, surtout en cas de migraine. C’est pour cette raison que les migraineux souffrent deux fois plus de dépression, à cause d’une carence en sérotonine.

Le traitement varie en fonction du type de mal de tête, on distingue des traitements préventifs des traitements de la crise.

Certaines méthodes alternatives peuvent être utilisées pour soigner le mal de tête comme l’acupuncture.

Il existe plusieurs moyens pour prévenir l’apparition des maux de tête: ne pas passer trop de temps devant un écran, travailler dans une position adéquate, boire régulièrement, faire régulièrement de l’exercice, etc.

Définition

Le mal de tête est une affection fréquente parmi la population, on estime que 90% des personnes ont un violent mal de tête au moins une fois dans leur vie.

Il existe plusieurs types de mal de tête, certains spécialistes estiment qu’il y aurait plus de 300 maux de tête différents.

Toutefois, tous ces maux de tête appartiennent à 3 catégories principales, la céphalée caractérisée par une tension, la migraine et la céphalée en grappe.

Le mal de tête de loin le plus fréquent, affectant 60% de la population est la céphalée de tension. On trouve aussi la migraine qui affecte en particulier les femmes puis la céphalée en grappe, celle-ci touche surtout les hommes.

Le mal de tête est l’un des premiers motifs de consultation médicale.

A lire : la migraine

Epidémiologie

– Selon l’OMS, dans le monde, 1,7% à 4 % de la population adulte souffre de maux de tête plus de deux semaines par mois.

– La céphalée en grappe (en anglais cluster headache) touche environ 100’000 Américains.

Causes

Dans environ 90% des cas, le mal de tête ne présente pas de cause apparente, selon la Mayo Clinic.

Les maux de tête peuvent être provoqués ou déclenchés par :

–  Le stress (surcharge de travail, stress émotionnel).

fièvre mal de tête

–  Une fièvre et des maladies infectieuses (ex. tiques, virus comme celui de la Covid-19 et en particulier le variant Omicron).

–  Une dépression ou des angoisses.

mal de tête fatigue–  Une fatigue (manque de sommeil), un surmenage ou une épuisement (en période d’examen ou burnout).

–  Une origine génétique.

–  Un trouble visuel (glaucome) et d’autres troubles oculaires comme une fatigue des yeux.

–  Des troubles hormonaux (dysménhorrée, syndrome prémenstruel, ménopause), affecte surtout les femmes.

–  Certaines conditions météorologiques (qui peuvent également provoquer des migraines), y compris l’altitude.

–  Certains aliments (noix, chocolat), boissons alcoolisées (vin rouge ou blanc notamment) et boissons à base de caféine (dans certains cas le café soigne le mal de tête dans d’autres cas il l’aggrave).

–  Dans certains cas les maux de tête peuvent être les symptômes d’une maladie grave ou chronique comme : rhumatisme, hypertension artérielle, sinusite, méningite, affection du crâne, maladie des yeux, anévrisme cérébral (surtout si mal de tête soudain et extrêmement douloureux), etc.
Bien entendu si votre mal de tête dure longtemps et/ou vous suspectez une maladie grave ou infectieuse, consultez rapidement un médecin.

–  Prise excessive de médicaments analgésiques (contre les maux de tête ou les inflammations), en effet des personnes qui prennent trop de médicaments contre les maux de tête peuvent voir un cercle vicieux s’installer provoquant des maux de tête causés par ces médicaments. On parle d’un effet rebond (lire davantage ci-dessous).

–  Des odeurs fortes (ex. parfum).

–  Le tabagisme.

–  Un bruit excessif.

– Le fait de passer trop de temps devant un écran comme un ordinateur, une tablette ou un portable avec notamment une mauvaise posture.

– Un cancer du cerveau.

Symptômes

Il faut tout d’abord noter que les symptômes varient en fonction du type de mal de tête.

Dans un mal de tête classique (céphalée de tension) la douleur a souvent lieu des deux côtés de la tête (souvent dans la région frontale). Le patient a l’impression d’avoir la tête serrée dans un étau ou comme un martèlement. Les céphalées peuvent survenir brusquement ou petit à petit et la durée peu varier de 30 minutes à une semaine1.

Une différence importante avec la migraine est que la douleur ne s’aggrave pas à l’effort et la céphalée n’est en général pas accompagnée de nausées ou vomissements.

De plus, on peut parler de céphalée de tension chronique lorsqu’une personne subit plus de 15 accès par mois et cela pendant 6 mois, si cela est le cas parlez-en à votre médecin.

Le mal de tête peut se manifester dans toutes les régions de la tête. Les symptômes peuvent apparaître de façon progressive ou soudainement.

Céphalée en grappe
La céphalée en grappe ou mal de tête en grappe (en anglais cluster headache) se caractérise par une terrible douleur. Cette douleur est localisée sur la tête et apparaît en grappe surtout devant un oeil. En plus de la douleur, le patient peut souffrir de rougeur ou de larmes excessives au niveau de l’oeil. La narine peut aussi être touchée.
Les céphalées en grappe peuvent apparaître de façon fréquente pendant des semaines ou mois, suivies en suite de période de rémission (arrêt de la maladie).

Traitements

Céphalées de tension
Pour traiter les céphalées de tension, on utilise des analgésiques (antidouleurs).

Les molécules, caractérisées par leur DCI (dénomination commune internationale), les plus utilisées sont :

–  Paracétamol, 500 mg au dosage adulte, à prendre chaque 4 heures. En comprimé, comprimé à sucer, sachet, suppositoire ou comprimé effervescent.

–  Acide acétylsalicylique (ASS, aussi appelé aspirine), au dosage adulte de 500 mg, à prendre selon avis du médecin ou pharmacien. En comprimé, comprimé effervescent ou comprimé instant.

–  Ibuprofène au dosage de 100, 200 mg ou 400 mg au dosage adulte en comprimé, à prendre selon avis du médecin ou pharmacien.

–  Naproxène (y compris naproxène sodique), à prendre sous forme de comprimés. Le naproxène agit contre différentes formes de mal de tête2.

–  Diclofénac, notamment en comprimé de 12.5 mg (dosage adulte en vente libre), à prendre selon avis du médecin.

– Diverses autres molécules, demandez conseil dans votre pharmacie

– Des mélanges de ces molécules (par exemple AAS et paracétamol), parfois complété par d’autres molécules comme la caféine (semble-t-il pour accélérer la rapidité d’action).

Remarques sur les analgésiques:

1. Le choix d’un analgésique est assez personnel, essayez plusieurs médicaments (molécules énoncées ci-dessus) pour voir lequel vous fait le plus d’effet, notamment en fonction de votre sensibilité (par exemple l’aspirine est peu adaptée en cas de brûlures d’estomac).
2. La prise d’analgésiques à long terme peut paradoxalement accroître le mal de tête, on parle d’effet rebond (rebound headaches en anglais), veillez à en prendre raisonnablement. Demandez conseil à votre pharmacien ou médecin. Les opioïdes comme la codéine ont un taux de rebond élevé. A l’inversion le paracétamol et les AINS (ex. ibuprofène) ont un bas taux de rebond3, le taux de rebond augmente toutefois lors de préparations composées (ex. paracétamol et caféine). Les médicaments contre la migraine ont un taux de rebond modéré.

Prévention des céphalées de tension
Il est possible de prévenir les céphalées de tension en utilisant notamment des antidépresseurs comme les tricycliques (ex. amitriptyline et nortriptyline).

Migraine
Découvrez notre page complète sur la migraine (lire sous Traitements)

Céphalée en grappe
En traitement des douleurs
Certains traitements peuvent aider à lutter contre la très forte douleur des céphalées en grappe (en anglais cluster headache) :
– Oxygène. Inhaler de l’oxygène à 100% à travers un masque. Il s’agit d’un moyen souvent très efficace, selon la Mayo Clinic.
– Triptans. Prise de médicaments notamment en injection indiqués surtout contre les migraines. Le sumatriptan est particulièrement recommandé lors de céphalée en grappe.
– Octreotide. Un médicament en injection, il s’agit de la version synthétique de l’hormone somatostatine.
– Anesthésiques locaux. Ces médicaments administrés au niveau du nez pourraient être efficaces contre ce type de mal de tête.
– Dihydroergotamine. En prise intraveineuse pourrait s’avérer efficace contre la céphalée en grappe.
En prévention
– Bloqueurs de canaux calciques comme le verapamil. Il s’agit d’un médicament souvent utilisé pour prévenir la céphalée en grappe.
– Corticoïdes. Ces médicaments sont indiqués en général si la céphalée en grappe est récente ou si ces céphalées se manifestent sur une courte période avec une phase importante de rémission.
– Carbonate de lithium. Un médicament qui pourrait agir en prévention de ce mal de tête.
– Blocage au niveau des nerfs. Des agents (ex. corticoïdes, anesthésiques) peuvent être injectés dans l’organisme.
– Ergotamine. Un médicament à prendre en général avant d’aller se coucher pour éviter les céphalées en grappe pendant la nuit.
Mélatonine. Cette hormone au dosage de 10 mg pourrait réduire la fréquence de la céphalée en grappe.

Chirurgie
Dans certains cas avancés et notamment lorsque les médicaments ne fonctionnent pas, une chirurgie au niveau des nerfs peut être effectuée.

Traitements naturels

Phytothérapie contre mal de tête–  Le saule blanc, à prendre en comprimés ou gélules standardisés a un effet analgésique (grâce à une molécule proche de l’aspirine contenue dans cette plante).

–  La grande camomille, en tisane, décoction ou gélule. Contre-indiquée lors de grossesse.

–  La pétasite, en comprimés ou dragées. Contre-indiquée lors de grossesse.

– La menthe poivrée, à utiliser notamment en huile essentielle ou compresse.

Remèdes naturels

Tisane de romarin

– Tisane de maté

Huile essentielle de menthe poivrée

Compresse de menthe poivrée

Bons conseils & Prévention

–  Se reposer, dormir suffisamment (voir nos conseils sous trouble du sommeil). Un bon sommeil est particulièrement important lors de céphalée en grappe.

–  Boire une tasse de café, cette plante aurait un effet bénéfique contre les maux de tête pour certains. Toutefois chez certains individus, notamment les personnes migraineuses, le café peut augmenter et aggraver les maux de tête.

–  Boire beaucoup d’eau avant (en prévention) et pendant le mal de tête.

–  Mettre des poches de glace (attention protégée par un tissu pour éviter de “brûler” la peau par le froid) sur le front.

–  Si vous buvez de l’alcool, n’oubliez pas de boire de l’eau en même temps, pour éviter une déshydratation provoquée par l’alcool et donc un potentiel mal de tête. L’alcool est à éviter lors de céphalée en grappe.

–  Prendre un bain chaud pour se détendre (effet favorable sur les maux de tête).

–  Faire des exercices (sport) régulièrement, cela peut aider notamment contre les maux de tête de tension.

–  Se détendre par des techniques de streching ou de yoga.

–  Prendre ses médicaments en connaissance de cause et avec un gros verre d’eau (en cas de prise de comprimé ou capsule).

–  Ne pas consommer plus de 10 jours par mois des analgésiques, ces derniers peuvent en effet mener de façon paradoxale à un mal de tête engendré par la prise de ces médicaments. Ce type de mal de tête, fonctionnant comme un cercle vicieux, est ensuite très dur à soigner.

–  Ne pas rester trop longtemps devant un écran, comme un ordinateur

–  Eviter une mauvaise posture, faire en sorte de toujours être bien assis et de se lever régulièrement.

–  Une dose élevée de riboflavine (vitamine B12) peut aider en cas de maux de tête.

–  La prise de magnésium peut aider, surtout en cas de migraine chez des personnes avec un bas taux de magnésium.

Conseils spécifiques à la céphalée en grappe :
– Evitez de fumer.
– Attention à l’altitude, peut favoriser les maux de tête suite à une diminution en concentration d’oxygène.
– Evitez d’être proche de substances volatiles (ex. essence, solvants).
– Evitez les nitrates, qu’on retrouve par exemple dans les viandes transformées (ex. jambon).

News

5 choses à savoir sur les maux de tête

Sources & Références :
Mayo Clinic, NYU Langone
Livre : 
“100 wichtige Medikamente” – Infomed (2020)

Rédaction :
Xavier Gruffat (pharmacien)

Crédits photos et infographies :
Fotolia.com, Adobe Stock

Dernière mise à jour de la page :
20.01.2022

Comment traduit-on le mal de tête  dans d’autres langues ?
  • Anglais : Headache
  • Allemand : Kopfschmerzen
  • Italien : mal di testa

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  2. “100 wichtige Medikamente” – Infomed (2020)
  3. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 20.01.2022
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