Cystite
Dernière mise à jour le : 6 août 2024
Révision médicale par : Xavier Gruffat, pharmacien
Guide, que faire en cas de cystite ?
1. La première chose à faire dès les premiers symptômes de la cystite est de boire beaucoup, buvez directement et rapidement en 1 heure environ 1 litre d’eau ou des tisanes à base de plantes médicinales (par exemple en 3 prises de 330 ml chaque 20 minutes). L’objectif est de diluer les bactéries, notamment au niveau de la vessie, et de faciliter leurs évacuations du tractus urinaire (voir aussi les infographies ci-dessous). Il ne faut pas boire trop mais jusqu’à ce qu’on ait plus soif. Boire beaucoup est prouvé scientifiquement comme étant une mesure très efficace1, que cela soit en prévention des cystites à répétition ou en thérapie.
2. Ensuite, il faut consulter un médecin ou un spécialiste de la santé (ex. pharmacien) qui va effectuer une anamnèse ou effectuer des tests d’analyse d’urine pour confirmer ou non s’il s’agit d’une cystite. S’il détecte des bactéries responsables de cette infection, il va prescrire des antibiotiques. Le médecin pourra également prescrire des anti-inflammatoires pour calmer les douleurs. Le D-mannose, un sucre naturel non digestible, est une alternative efficace pour prévenir les cystites à répétition non compliquées.
Vous pouvez aussi acheter en pharmacie un test d’autodépistage précoce, ce test permet de confirmer la présence de bactéries ou globules blancs dans les urines. En cas de test positif, il faudra se rendre chez un médecin, qui prescrira très certainement des antibiotiques.
3. Finalement, vous pouvez compléter la thérapie classique (antibiotiques) par des remèdes à base de plantes médicinales diurétiques. Buvez plusieurs fois par jour des jus, comme par exemple des jus de canneberge (cranberry). Les gélules ou capsules de canneberge s’avèrent aussi efficaces.
Résumé en infographie :
Définition
Une cystite aiguë non compliquée est une inflammation et une infection de la vessie. Le mot cystite provient du grec ancien kustis qui signifie “vessie” et ite pour “inflammation”. Les cystites sont en général plus fréquentes pendant les saisons chaudes (fin du printemps, été), à cause notamment de la chaleur, de la déshydratation et d’une sexualité souvent plus active. Il est normal pour les femmes de développer une ou deux infections des voies urinaires comme la cystite chaque année2.
Lire aussi : dossier sur les infections urinaires en général
Vessie
La vessie est un organe creux qui peut contenir 600 à 1000 ml de liquide. La vessie sert à stocker l’urine produite par les reins3.
La cystite est une maladie infectieuse causée principalement par des bactéries (dans environ 80% des cas provoquée par des entérobactéries de type Escherichia coli) provenant de l’intestin qui remontent dans les voies urinaires jusqu’à la vessie. Il faut savoir que les E. coli sont plus susceptibles de s’installer dans l’urètre lorsque les lactobacilles vaginaux sains sont éliminés.
L’origine des cystites est souvent provoquée par une contamination des matières fécales.
Epidémiologie
Femmes et cystite (informations et statistiques générales) :
– La cystite concerne bien plus souvent les femmes que les hommes, cela repose en grande partie sur des différences anatomiques, l’homme ayant entre autre un urètre plus long, ce qui permet une meilleure protection. En moyenne l’urètre féminin mesure 3 à 4 cm et celui de l’homme 12 à 20 cm. La probabilité que les bactéries remontent l’urètre pour atteindre la vessie chez l’homme est donc bien plus faible. De plus, l’urètre de la femme est assez proche de l’anus, un autre facteur qui explique la plus grande fréquence de la cystite chez la femme.
– Le risque de souffrir de cystite ou d’infection urinaire chez la femme est 8 fois plus élevé que chez l’homme. Certaines sources parlent même d’un risque 10 à 20 fois plus élevé à l’âge adulte.
– De 10% à 20% des femmes seraient chaque année atteintes d’une cystite, cela en fait une des premières causes de consultation médicale.
– On estime que 40% à 60% des femmes souffriront de cystite ou d’infection urinaire au moins une fois dans leur vie.
Femmes âgées :
– La cystite est fréquente chez les femmes âgées, elle se produit chez 10% des femmes de 65 ans ou plu et chez 30 % des femmes de 85 ans ou plus4.
Cystites à répétition :
– Environ 10% des femmes ayant des cystites peuvent souffrir de cystites à répétition. On estime aussi que pour près d’un tiers des femmes qui ont une cystite (ou infection urinaire), l’infection revient dans les six mois.
Hommes et cystite :
La cystite chez l’homme est peu fréquente en raison de leur urètre plus long que la femme. La cystite peut toutefois s’avérer redoutable chez l’homme.
Une étude américaine parue fin 2013 a montré que les hommes ont un risque plus élevé d’être hospitalisé en cas de cystite. Selon les chercheurs, il s’agit principalement d’hommes âgés qui se retrouvent internés à l’hôpital pour recevoir un traitement antibiotique.
Causes
Les cystites sont généralement causées par des bactéries (dans environ 80% à cause de Escherichia coli) qui remontent les voies urinaires, c’est-à-dire l’urètre pour atteindre la vessie. Les bactéries sont souvent présentes sous forme de biofilm, c’est-à-dire une colonie ou communauté de bactéries tenues entre elles par des brins d’ADN, des protéines et cellules mortes. L’un des principaux mécanismes utilisés par les bactéries pour survivre dans des environnements hostiles est la formation de biofilms. On sait que les antibiotiques ont beaucoup plus de difficultés à détruire des biofilms que des bactéries plus isolées.
Certaines situations peuvent favoriser le développement de cystites chez la femme :
– Une mauvaise hygiène dans les régions intimes chez la femme (souvent suite à contamination par les bactéries des selles).
– Des malformations de l’appareil urinaire.
– Des calculs (ex. calculs urinaires).
– Un diabète.
– Des malformations de l’appareil urinaire.
– Des rapports sexuels chez la femme (“syndrome de la lune de miel”). Gabriel Schär, professeur de gynécologie et médecin-chef de la clinique pour femmes de l’hôpital cantonal d’Aarau (Suisse), explique pourquoi: «Le frottement occasionné par un rapport sexuel permet aux bactéries intestinales de passer plus facilement de la région anale à la région vaginale jusqu’à l’urètre et la vessie. Les germes s’arriment à la paroi de la vessie et provoquent ainsi une infection.» Lire aussi: Le sexe accroît le risque de cystite pour les femmes
On estime que des relations sexuelles avec un nouveau partenaire augmenter encore plus le risque.
– Des sondes urinaires comme un cathéter. A cause des cathéters qui sont fréquents en milieu hospitalier, le nombre de personnes souffrant de cystite à l’hôpital est élevé.
– Une grossesse (suite à une compression du foetus sur la vessie ce qui empêche une vidange complète).
– Un stress.
– De la constipation.
– La ménopause, la chute des hormones avec notamment l’œstrogène à cette période diminue la protection au niveau de la vessie. De plus, on observe à la ménopause un changement du pH vaginal, ce qui favorise l’entrée de Escherichia coli. Un pH bas (acide) empêche l’entrée de bactéries non désirées dans le vagin. Lire aussi ci-dessous sous Personnes à risque
– Des spermicides, par exemple qu’on retrouve sur des préservatifs. Ils augmentent le risque d’infections urinaires.
– Des cas de cystite dans la famille (prédisposition génétique).
– Un temps chaud. En effet, avec de fortes températures on a tendance à plus se déshydrater et à boire moins. On sait que des mictions fréquentes permettent naturellement de nettoyer ou éliminer les bactéries qui remontent les voies urinaires.
Chez l’homme une hypertrophie bénigne de la prostate entrave l’écoulement de l’urine de la vessie, ce qui peut augmenter le risque de souffrir de cystite.
Mécanismes de fixation de E.coli sur le tractus urinaire
– Une étude suisse publiée en mars 2016 dans la revue Nature Communications a permis de mieux comprendre comment la bactérie E.Coli restait fixée au tractus urinaire. Cette fixation s’effectue grâce à des protéines appelées FimH situées sur tout l’appendice ou filament de la bactérie E.Coli (voir photo ci-dessous). La protéine FimH se fixe ensuite sur les sucres des cellules du tractus urinaire, même en cas de flux urinaire la bactérie reste collée. Dès que le flux urinaire diminue, la bactérie arrive “nager” en amont et peut ainsi remonter le tractus urinaire jusqu’à la vessie. Cette étude a été réalisée conjointement par l’Université de Bâle et l’ETH de Zurich, deux institutions suisses de référence. Lire davantage sur cette étude
– Une étude danoise publiée en août 2016 dans la revue scientifique mBio a montré que la bactérie E.Coli arrivait à modifier sa forme et devenait extrêmement longue (un processus connu sous le nom anglais de filamentation, voir photo ci-dessous), comme stratégie de survie. En conséquence, la bactérie améliore sa capacité à se fixer sur la paroi de la vessie, l’élimination par l’urine est diminuée. Interrogé par Creapharma en août 2016, le Prof. Møller-Jensen de l’Université du sud du Danemark qui a mené cette étude précise que la bactérie E.Coli est capable de s’allonger de plus de 100 fois sa taille, ce qui augmente de façon dramatique son adhérence aux cellules de la vessie. En bloquant la formation de ces filaments, le professeur danois affirme qu’il serait possible d’augmenter l’élimination bactérienne par l’urine et donc limiter les cystites, en particulier celles à répétition. Lire davantage sur cette étude
Personnes à risque
Les femmes sont particulièrement concernées par la cystite, car elles ont un appareil urinaire qui favorise la contamination par des bactéries.
Toutes les femmes peuvent avoir une cystite, mais certaines sont plus touchées :
– En particulier les femmes âgées, car la production hormonale qui a un effet protecteur diminue. Comme on l’a vu dans la rubrique Epidémiologie ci-dessus, la cystite se produit chez 10% des femmes de 65 ans ou plus et chez 30 % des femmes de 85 ans ou plus5. Il faut savoir que nous avons un microbiome composé de bactéries normales et saines qui vivent partout dans le corps pour aider à combattre les mauvaises bactéries qui nous rendent malades. C’est également le cas dans la vessie et les voies urinaires, ainsi en vieillissant, ces bonnes bactéries peuvent avoir plus de mal à combattre les infections pour un certain nombre de raisons6. L’hormone œstrogène, en particulier, aide à garder les bonnes bactéries en bonne santé et les mauvaises bactéries à l’écart.
– Les petites filles qui n’ont parfois pas encore une hygiène adaptée (s’essuyer correctement, etc.).
Relevons que les hommes sont moins concernés par ce problème, toutefois ceux qui ont des problèmes de prostate sont plus touchés par les cystites.
Symptômes
Les symptômes de la cystite peuvent être :
– une envie constante d’uriner (mictions fréquentes), dans certains cas chaque 2 minutes environ.
– un volume d’urine souvent peu important (pollakiurie). Il n’est pas rare que l’écoulement soit seulement de quelques gouttes.
– une émission d’urine difficile et parfois très douloureuse (dysurie), associée en général à des sensations de brûlures en urinant.
– une urine trouble. En effet, lors de cystite la bactérie E. Coli remonte le tractus urinaire, s’accroche à la paroi ou à la face interne de la vessie, croît puis provoque une inflammation. En réponse, l’organisme rejette la couche externe des cellules de la vessie et évacue la plupart des bactéries dans l’urine. Cela aboutit à une urine trouble typique d’une infection urinaire comme la cystite.
– des douleurs peuvent aussi être relevées au niveau du dos et du bas ventre (sous forme de spasmes par exemple).
– une urine avec une très mauvaise odeur.
– une sensation persistante de vessie pleine.
– du sang dans l’urine (urine teintée de sang). Plus d’informations à ce sujet dans notre article complet sur les symptômes de la cystite chez la femme
Une cystite est souvent sans conséquence grave mais dans certains cas elle peut mener à des complications, comme par exemple le développement d’infections rénales. En cas de symptômes suspects, parlez-en sans plus tarder à votre médecin.
Normalement la cystite ne présente pas de fièvre. Ce symptôme caractérise en général la pyélonéphrite, une complication sérieuse de la cystite (lire aussi ci-dessous sous Complications).
Cystite chez les personnes âgées et délires
Chez les personnes âgées (notamment 70 ans ou plus), les symptômes classiques d’une cystite comme l’envie constante d’uriner peuvent être inexistants, ce qui complique fortement le diagnostic. La personne âgée peut toutefois présenter des symptômes comme de la confusion, des troubles de la mémoire, des délires ou encore des hallucinations. L’agitation et le vertige sont deux autres symptômes possibles. Les délires peuvent par exemple se caractériser par l’oubli des prénoms des petits-enfants, de l’agressivité, un comportement étrange, etc. L’origine de ces délires provient d’un changement dans le système immunitaire de la personne âgée. Il faut toutefois relever qu’une infection urinaire comme une cystite ne s’accompagne pas nécessairement de signes de confusion et les signes de confusion ne sont pas nécessairement le signe d’une infection urinaire7.
Ces symptômes mentaux précèdent souvent les symptômes typiques de la cystite comme la douleur ou l’envie fréquente d’uriner et peuvent même parfois être les seuls symptômes de la cystite chez la personne âgée.
Comme chez les personnes plus jeunes, le traitement lors de symptômes de la cystite (qui finalement se manifestent) consiste à administrer des antibiotiques pour soigner l’infection.
Toutefois, en cas de bactériurie asymptomatique (en anglais : asymptomatic bacteriuria), c’est-à-dire sans symptôme chez la personne âgée, il ne faut pas administrer d’antibiotiques8. Ce n’est pas nécessaire et cela provoque une résistance aux antibiotiques.
Diagnostic
Le diagnostic de la cystite peut reposer sur une anamnèse ou parfois sur un examen d’urine. Ce test est notamment conseillé lors de situations à risque, par exemple chez la femme enceinte.
Examen d’urine
L’examen d’urine (échantillon d’urine) peut notamment consister à rechercher des nitrites. Ces derniers sont libérés par les bactéries et surtout E. coli qui provoquent la cystite dans environ 80% des cas. Un taux élevé de globules blancs (leucocytes) peut aussi être retrouvé dans les urines lors de cystite, car l’inflammation produit des globules blancs en grande quantité. Finalement, du sang dans l’urine caractérise aussi dans certains cas une cystite (lire aussi sous Symptômes de la cystite chez la femme).
Critique des tests de diagnostic basés sur une culture d’urine, presque toutes les femmes avec des symptômes souffrent réellement d’infection bactérienne
La majorité des femmes avec des symptômes typiques de l’infection du tractus urinaire (ITU) comme la cystite souffrent dans la majorité des cas réellement d’ITU, même lorsqu’aucune infection n’est détectée en utilisant un test d’analyse de culture d’urine. Ce dernier est souvent réalisé en laboratoire et non pas en cabinet médical.
Ces conclusions proviennent d’une étude réalisée par l’Université de Gand en Belgique et publiée dans le journal Clinical Microbiology and Infection en avril 2017. Des chercheurs belges ont utilisé une méthode plus sensible appelée réaction en chaîne par polymérase quantitative (en anglais : quantitative polymerase chain reaction ou qPCR) et ont découvert que 98,2% des femmes présentant des symptômes typiques de l’ITU avaient réellement une infection bactérienne. En utilisant des tests normaux ou standards de culture d’urine, ce chiffre était de seulement 80,9%. Plus de 300 femmes belges ont participé à cette étude. Lire davantage : En cas de symptômes de cystite, il s’agit presque toujours d’une infection bactérienne
Les recommandations (guidelines) hollandaises sur les infections urinaires affirment qu’une femme peut facilement reconnaître les symptômes d’une infection du tractus urinaire (ITU) comme la cystite si elle a déjà souffert dans le passé d’une ITU. Cela signifie, que la recherche de signes cliniques (symptômes) est de plus en plus privilégiée à des tests chimique ou biologique recherchant des bactéries ou ses traces (ex. nitrites).
Une échographie peut aussi être effectuée par le médecin en cas de cystite.
Complications (pyélonéphrite)
La cystite entraîne assez rarement des complications.
Toutefois, dans certains cas et lorsque le traitement n’est pas adapté ou inexistant, des bactéries peuvent remonter au niveau du rein et mener à une néphrite ou pyélonéphrite. Les personnes âgées et immunodéprimées sont plus à risque de développer des complications.
Ce genre de complication est grave, car elle peut parfois mettre les reins en danger. Dans certains cas avancés les reins n’arrivent plus assurer leur fonction (risque d’insuffisance rénale).
La pyélonéphrite se caractérise notamment par une fièvre élevée et des douleurs intenses.
Une cystite mal soignée peut aussi aboutir à un sepsis (anciennement appelé septicémie).
Quand consulter son médecin ?
Il faut absolument consulter un médecin lors de sang dans l’urine, de fortes douleurs ou de fièvres élevées, si la cystite reste douloureuse ou associée avec de la fièvre pendant trois jours, une cystite chez un homme (risque d’hypertrophie bénigne de la prostate), une cystite chez un enfant ou une cystite chez une femme enceinte.
Dans le cas de cystites à répétition il est également préférable de consulter un médecin. Il est normal pour les femmes de développer une ou deux infections urinaires chaque année comme une cystite. Mais lorsqu’elles apparaissent plus souvent, ou lorsqu’elles se manifestent chez les hommes, elles peuvent être source d’inquiétude.
Traitements (médicaments)
Le médecin, après avoir posé un diagnostic et exclu des risques de complications, prescrit souvent des antibiotiques. La norfloxacine (ex. en Suisse dans Norflocin-Mepha 400 Lactab® ou Norsol®) ou d’autres molécules de la famille des quinolones, est parfois prescrite sur une courte durée (en prise unique ou sur 3 jours) contre la cystite aiguë non compliquée. Mais à cause d’une augmentation des cas de résistance, d’autres classes d’antibiotiques sont toujours plus prescrits comme l’amoxicilline, la cotrimoxazole (association triméthoprime et le sulfaméthoxazole, connu aussi sous le nom de marque de Bactrim®) ou surtout de la fosfomycine ou de la nitrofurantoïne (toujours plus de premier choix, lire davantage ci-dessous). En France, la fosfomycine est souvent le traitement de premier choix contre la cystite9.
Les antibiotiques sont toujours vendus sur ordonnance.
Fosfomycine
La fosfomycine présenterait certains avantages par rapport à d’autres classes d’antibiotiques :
– Un seul comprimé à base de fosfomycine permet de soigner en général une cystite.
– Le taux de résistance aux antibiotiques serait plus bas que pour d’autres classes d’antibiotiques (notamment en comparaison des quinolones).
– La fosfomycine présenterait moins d’effets secondaires comme la diarrhée ou les nausées.
– L’action de cet antibiotique est plus spécifique, en effet la fosfomycine va empêcher la fixation de la bactérie (responsable de la cystite) aux parois de la vessie.
Nitrofurantoïne
Toutefois, une étude suisse publiée en 2018 a montré que la nitrofurantoïne était passablement plus efficace contre la cystite que la fosfomycine. Dans cette étude réalisée notamment par l’Université de Genève, 513 femmes âgées de 18 à 101 ans vivant en Suisse, Israël ou Pologne ont été soumises par tirage au sort soit au traitement par fosfomycine, soit au traitement par nitrofurantoïne. Les chercheurs ont effectué chez les participantes des contrôles au niveau des bactéries avant la prise du médicament, à 14 jours et à 28 jours après la prise du traitement, afin d’observer l’éradication des bactéries infectieuses. Les scientifiques ont constaté que 70% des participantes ont répondu positivement à la prise de nitrofurantoïne et 74% des bactéries avaient définitivement disparu, contre un taux de réussite de seulement 58% pour 63% de bactéries éradiquées chez les femmes traitées par fosfomycine. Cette étude a été publiée online le 1er mai 2018 dans le journal scientifique JAMA (10.1001/jama.2018.3627).
Résumé :
– L’Hôpital Universitaire de Genève (HUG)10en Suisse propose le traitement suivant en cas d’IU basses non compliquées comme la cystite chez la femme (sans fièvre, n’étant pas enceinte et sans malformation des voies urinaires) :
1er choix :
nitrofurantoïne capsules 100 mg, 3 fois par jour pendant 5 jours (ex. en Suisse : Furadantine® retard, Uvamin® retard Capsules) ou fosfomycine 3 g en dose unique (ex. en Suisse : Monuril® et génériques comme Fosfomycine Sandoz®).
En 2019 la Société Suisse d’Infectiologie recommandait l’une ou l’autre molécule (nitrofurantoïne ou fosfomycine) en premier choix, sans priorité. Le traitement recommandé varie légèrement par rapport aux HUG, c’est-à-dire du nitrofurantoïne 100 mg 2 fois par jour pendant 5 jours ou de la fosfomycine 3 g en dose unique.
2ème choix :
– Fluoroquinolones pendant 3 jours comme de la norfloxacine 2×400 mg/j (ex. en Suisse dans les préparations Norflocin-Mepha 400 Lactab® ou Norsol®).
Cystite chez la personne âgée :
Comme on l’a déjà vu dans ce dossier, en cas de bactériurie asymptomatique (en anglais : asymptomatic bacteriuria), c’est-à-dire sans symptôme chez la personne âgée, il ne faut pas administrer des antibiotiques11. Ce n’est pas nécessaire et cela provoque une résistance aux antibiotiques.
Remarques intéressantes sur la prix d’antibiotiques contre la cystite :
– A cause de l’augmentation des bactéries résistantes aux quinolones (norfloxacine, ofloxacine, ciprofloxacine, péfloxacine et loméfloxacine) ainsi qu’à d’autres types d’antibiotiques souvent utilisés contre les cystites (ex. céfuroxime et cotrimoxazole), des experts européens et américains proposent depuis 2011 des recommandations d’épargne des quinolones en cas d’infections urinaires (IU) basses non compliquées, c’est-à-dire chez la femme une cystite aiguë sans pathologie urinaire connue, en dehors d’une grossesse et sans fièvre comme le relevait le site suisse de référence Pharmavista.ch en juin 2011.
Les fluoroquinolones, par le passé utilisé contre les cystites et infections urinaires, est depuis les années 2010 de plus en plus déconseillé à cause de potentiels effets secondaires parfois graves notamment au niveau musculaire et articulaire, des tendons et neurologiques. Depuis 2016, la FDA (agence de régulation des médicaments aux Etats-Unis) déconseille l’utilisation des fluoroquinolones contre les infections urinaires simples (ex. cystite simple)12.
– Attention comme pour tout traitement antibiotique, respectez la durée du traitement, c’est-à-dire même si vous ne ressentez plus de symptômes ou de douleurs associées à la cystite, continuez la thérapie comme indiquée par le médecin jusqu’au bout (finir la boîte des comprimés), sinon vous contribuez à augmenter la résistance aux antibiotiques dans notre société.
– Le taux de résistance à l’antibiotique triméthoprime peut être à supérieur à 20% dans certains pays. Les fluoroquinolones (ex. lévofloxacine ou ciprofloxacine), une classe d’antibiotiques, peuvent aussi mener à des résistances. Il est donc préférable lors de cystites compliquées de prendre d’autres antibiotiques comme la fosfomycine, le mécillinam ou la nitrofurantoïne13.
– Dans des cas graves ou lors de résistance aux antibiotiques par prise orale, le médecin peut administrer des antibiotiques par voie intraveineuse.
– La ciprofloxacine (une fluoroquinolone) est un autre antibiotique comme alternative à la nitrofurantoïne ou la fosfomycine indiqué lors de cystite mais il doit être préservé et utilisé seulement lors de graves infections. En effet, la ciprofloxacine qui est un antibiotique dit de nouvelle génération, a été trop utilisé notamment dans les années 2000 et a mené à des cas de résistances. En 2018, l’Université de Genève estimait dans un communiqué de presse publié en mai 2018 que jusqu’à 20% de la population bactérienne était résistante à la ciprofloxacine. La ciprofloxacine (une fluoroquinolone) comme on l’a vu ci-dessus peut aussi mener à de graves effets secondaires.
– En 2018 selon l’Université de Genève, l’antibiotique le plus prescrit contre la cystite, en tout cas en Suisse, était la fosfomycine. La raison est que la prise de fosfomycine pour lutter contre la cystite est très simple, il suffit de prendre un sachet de cet antibiotique en une seule prise. La nitrofurantoïne, un autre antibiotique contre la cystite, est 3 fois moins prescrit en Suisse que la fosfomycine. La raison principale est que la prise de la nitrofurantoïne est plus compliquée, 1 comprimé 3 fois par jour pendant 5 jours, que la fosfomycine (1 prise unique).
Ménopause et infections urinaires
Après la ménopause, certains médecins prescrivent des œstrogènes (par ex. en application vaginale) pour prévenir le risque d’infections du tractus urinaire et notamment la cystite chez la femme. Beaucoup de femmes ont réussi à éliminer les infections urinaires grâce à cette méthode.
Anti-douleurs / Anti-inflammatoires
Contre les douleurs de la cystite vous pouvez également prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ex. ibuprofène).
Antispasmodiques
Contre les spasmes il est aussi possible de prendre un antispasmodique, à prendre au tout début des premiers symptômes de la cystite.
Vaccins contre la cystite ?
Pour le moment (état année 2024, date mise à jour de ce dossier), il n’existe pas encore de vaccins mis sur le marché dans le monde contre la cystite, mais certaines études ont montré qu’il serait possible à terme de développer un vaccin (avec la souche E. Coli) contre les cystites et autres infections urinaires. Les résultats sur des souris ont donné de bons résultats, chez l’homme il faudra probablement attendre encore quelques années avant une éventuelle mise sur le marché.
Traitement des cystites à répétition
En cas de plus de 3 épisodes de cystites par année, on parle de cystites à répétition.
Antibiotiques
Pour soigner une cystite à répétition avec des récidives sont invalidantes le médecin peut prescrire un antibiotique faiblement dosé à prendre chaque jour sur une durée de 6 à 12 mois. Dans des cas graves de cystite ou infection urinaire, la durée d’une thérapie antibiotique à faible dose peut durer jusqu’à 5 ans. Les antibiotiques choisis dans ce cas peuvent être de la fosfomycine en prise orale unique de 3 g tous les 10 jours ou du cotrimoxazole en prise orale (160/800 mg) 2x par semaine si l’antibiogramme est sensible14.
Certains médecins, notamment américains, recommandent de prendre un comprimé ou gélule d’antibiotique après chaque rapport sexuel. Cette approche n’augmente pas les cas de résistance aux antibiotiques ainsi que de mycoses vaginales.
Nouveau (2024)
Une nouvelle pénicilline en prise orale a été autorisée aux États-Unis en avril 2024, le pivmecillinam (Pivya®). Cette molécule est indiquée pour le traitement de la cystite non compliquée chez la femme. Il faut toutefois savoir que cet antibiotique a été prescrit dans des pays européens plus de 30 millions de fois au cours des 40 dernières années comme traitement de première intention des infections urinaires “non compliquées”, c’est-à-dire celles limitées à la vessie15. Les principaux effets secondaires du pivmecillinam sont la nausée et la diarrhée.
D-Mannose, remède naturel en cas de cystite à répétition
Le D-mannose ou simplement mannose (en anglais également mannose) est une alternative intéressante aux antibiotiques pour le traitement de la cystite à répétition non compliquée, car il se fixe à la protéine FimH des bactéries E.Coli (lire sous Causes ci-dessus pour mieux comprendre la protéine FimH et son rôle dans la cystite). Le mannose est un sucre simple naturel non digestible, on peut l’acheter en pharmacie, par exemple sous forme de D-mannose. La posologie pour la prévention de la cystite est de 2 g par jour, à dissoudre simplement dans un verre d’eau, à prendre par exemple en 2 prises (1 g ou 1000 mg), une le matin et une le soir. Une cure de D-mannose pendant 6 mois est conseillée pour une prévention prolongée. En Suisse, on peut trouver le D-mannose par exemple dans la marque Hänseler (D-mannose Hänseler) ou dans Femannose N (de Melisana).
Phytothérapie (plantes médicinales)
Il existe plusieurs plantes médicinales pour prévenir et soigner les cystites.
Toutefois, ces plantes doivent être prises avec le conseil d’un spécialiste (pharmacien, médecin) qui jugera le bien fondé en fonction des symptômes, de la fréquence et de la durée des cystites.
En effet bien souvent une antibiothérapie est prescrite par un médecin, dans tous les cas lors d’infection bactérienne.
Vous trouverez ci-dessous les plantes les plus utilisées contre les cystites en prévention et traitement.
Plantes médicinales en prévention (y compris cystites à répétition)
– La canneberge (cranberry), utilisée sous forme de jus ou de gélule. Comme le jus de cranberry est riche en sucres, il est préférable de le prendre sous forme de gélule ou comprimé (un dosage de 36 mg de canneberge est idéal pour une bonne efficacité dans la prévention de la cystite16). L’efficacité de la canneberge contre les infections urinaires comme la cystite en prévention chez la femme semble désormais prouvée scientifiquement, comme le suggère une grande étude publiée par la Cochrane (DOI : 10.1002/14651858.CD001321.pub6) en 2023.
Découvrez le dossier complet sur la canneberge
– Les airelles rouges, utilisée sous forme de jus.
Plantes médicinales (thérapie)
– Le bouleau, utilisé sous forme de tisane ou en gélule.
– La bruyère, utilisée sous forme de gélule.
– L’ortie (en feuille), utilisée sous forme de tisane ou en gélule.
– La prêle, utilisée sous forme de tisane ou en gélule.
– Le raisin d’ours (busserole), utilisé sous forme de tisane (découvrez une posologie spéciale contre la cystite) ou en gélule.
– L’aronie, utilisée sous forme de jus en prévention des cystites.
– La capucine.
Lire aussi : la tisane anticystite, un mélange de plantes médicinales sous forme de tisane.
Bons conseils
– Buvez beaucoup : 1,5 à 2 litres de liquide par jour, car comme lors d’un refroidissement boire permet une dilution de l’urine et une élimination des germes infectieux17, dans ce cas les bactéries. Cette action est particulièrement efficace au niveau des voies urinaires et de la vessie. Essayez de vider complètement et souvent votre vessie.
Pendant la durée de l’infection urinaire, évitez de boire des sodas ou d’autres boissons gazeuses, privilégiez l’eau, des jus ou des tisanes à base de plantes médicinales contre les cystites.
Il est important de boire très rapidement environ 1 litre de liquide dès les premiers symptômes de la cystite en 1 heure de temps (par ex. en 3 prises de 330 ml chaque 20 minutes). L’objectif est de diluer les germes notamment au niveau de la vessie et faciliter leurs évacuations du tractus urinaire. Boire beaucoup est prouvé scientifiquement comme étant une mesure très efficace, que cela soit en prévention des cystites récidivantes ou comme mesure de thérapie. En été ou à la fin du printemps, il est important de beaucoup boire pour prévenir la cystite (lire aussi sous Causes ci-dessus). On estime qu’en cas d’urines foncées, il faut boire davantage (si les urines sont claires, c’est en ordre). Ne buvez pas trop non plus, mais jusqu’à ce vous n’ayez plus soif.
– Vous pouvez appliquer une bouillotte ou un coussin chauffant (en anglais : heating pad) sur le bas ventre pour soulager la douleur pendant la cystite.
Prévention
– Buvez beaucoup, au moins 1 litre chaque jour. Afin de prévenir des cystites à répétition vous pouvez aussi boire des jus (250 ml chaque jour) à base de plantes à baies (airelles rouges, canneberge). Essayez de vider complètement et souvent votre vessie.
– Luttez contre la fatigue et le stress, ces deux affections peuvent être responsables de l’apparition de cystite en affaiblissant le système immunitaire. Prenez par exemple des fortifiants ou des vitamines afin de renforcer ce système immunitaire.
– Augmentez vos défenses immunitaires en pratiquant par exemple un sauna, en s’alimentant sainement avec des fruits (riche en vitamines mais éviter les agrumes) ou avec des probiotiques (yaourts, lactobacilles).
Vous pouvez également prendre des médicaments à base d’échinacée, de vitamine C ou des médicaments immunostimulants à base d’extraits de germes comme la bactérie E-coli (par ex. en vente en pharmacie en Suisse dans Uro-Vaxom®) pour renforcer le système immunitaire.
– Parfois, après les premiers rapports sexuels dans la vie d’une femme des restes d’hymen empêchent une bonne évacuation de l’urine et peuvent provoquer des cystites. C’est pourquoi certaines femmes observent une diminution voire un arrêt des cystites après la naissance de leur premier enfant. Pour autant que l’accouchement se déroule par voie basse, car cela permet d’évacuer de façon naturelle les restes d’hymen. Dans certains cas le médecin peut proposer une opération pour enlever de façon chirurgicale ces restes d’hymen.
– Habillez-vous chaudement et évitez de porter des sous-vêtements trop serrés, trop courts ou synthétiques (privilégiez des sous-vêtements en coton). Il faut remarquer que la mode n’aide pas les jeunes filles avec des pulls qui laissent souvent le ventre ouvert (attention en hiver !) car comme pour les refroidissements, le froid fragilise le système immunitaire et augmente ainsi le risque d’avoir une cystite.
– Changez régulièrement vos sous-vêtements, ils peuvent être une source d’agents infectieux.
– Soignez et prévenez tout problème de constipation le plus vite possible, en effet la constipation peut favoriser une fermentation intestinale qui pourrait aboutir à une propagation de bactéries vers les voies urinaires.
– Urinez lorsque le besoin se fait sentir, il n’est pas conseillé de se “retenir”, car les germes sensibles peuvent ensuite proliférer plus facilement.
– Ayez une bonne hygiène intime, l’utilisation de savons ou agents cosmétiques trop irritants peut, au contraire, favoriser l’entrée d’agents infectieux.
– Evitez l’utilisation de serviettes hygiéniques, en particulier chez les femmes souffrant de cystite à répétition. Privilégiez les tampons.
– Respectez des conseils d’hygiène au toilette, pour la femme s’essuyer d’avant en arrière, en direction de l’anus. Afin d’éviter de contaminer les voies urinaires par des agents infectieux fécaux. Ce conseil est parfois remis en cause par certains spécialistes qui pensent qu’il n’est d’aucune utilité.
– Parfois des rapports sexuels peuvent favoriser la survenue de cystites, il est conseillé de boire avant le rapport et juste après d’aller uriner (vider sa vessie), cela permet une “élimination” de certains germes susceptibles de provoquer une cystite.
– Si vous êtes à l’âge de la ménopause, il faut savoir qu’une sécheresse vaginale symptomatique de la ménopause peut favoriser des infections urinaires. Parlez-en à votre médecin si tel devrait être le cas afin d’agir de façon préventive.
– En cas de cystites à répétition l’acupuncture peut être une médecine alternative efficace. L’action de l’acupuncture reposerait sur une stimulation du système immunitaire et sur le renforcement de certains organes du système urinaire (vessie par ex.). Demandez conseil à votre acupuncteur pour connaître le nombre de séances recommandées. Selon une étude norvégienne, 2 séances par mois pendant 1 mois ont permis de réduire le nombre de cystites les 6 mois suivants les séances d’acupuncture.
– N’utilisez pas de spermicides, qu’on trouve notamment sur des préservatifs ou des diaphragmes. Ces substances chimiques augmentent le risque de cystite et d’infections urinaires en général.
– En cas de cystite à répétition, prenez plutôt des douches que des bains.
News
– En cas de symptômes de cystite, il s’agit presque toujours d’une infection bactérienne
– Une étude remet en cause l’efficacité de la canneberge en cas de cystite
– Nouvelles découvertes sur les causes de la cystite (2016)
– On comprend mieux comment la bactérie E.Coli s’attache au tractus urinaire
– Le sexe accroît le risque de cystite pour les femmes
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Noms anglais de la maladie :
Cystitis, Bladder Infection, Urinary Tract Infection (UTI)
Crédits photos & Infographies :
Adobe Stock, Pharmanetis Sàrl
Historique de la mise à jour – Dossier revu médicalement :
– 06.08.2024 (par Xavier Gruffat, pharmacien, mise à jour sur les antibiotiques)
– 01.05.2024 (par Xavier Gruffat, pharmacien)
– 08.10.2023 (par Xavier Gruffat, pharmacien)
Références scientifiques et bibliographie :
- Article de la Cleveland Clinic sur les symptômes de la cystite (Symptoms of Urinary Tract Infections in Older Adults), datant du 15 août 2022, consulté le 15 août 2022
- Article de la Cleveland Clinic sur les symptômes de la cystite (Symptoms of Urinary Tract Infections in Older Adults), datant du 15 août 2022, consulté le 15 août 2022
- Magazine suisse Astrea Pharmacie, édition de novembre 2019
- Newsletter de la Harvard Medical School, édition de septembre 2021
- Newsletter de la Harvard Medical School, édition de septembre 2021
- Article de la Cleveland Clinic sur les symptômes de la cystite (Symptoms of Urinary Tract Infections in Older Adults), datant du 15 août 2022, consulté le 15 août 2022
- Article de la Cleveland Clinic sur les symptômes de la cystite (Symptoms of Urinary Tract Infections in Older Adults), datant du 15 août 2022, consulté le 15 août 2022
- Newsletter de la Harvard Medical School, édition de septembre 2021
- Magazine français sur la santé Top Santé, édition papier de juillet 2022, l’article sur la cystite cite le Dr Olivier Best, urologue à la clinique de Meudon (92) et dans un cabinet médical parisien.
- Fichier PDF des HUG datant de 2013, accédé par Creapharma.ch le 15 septembre 2021, le lien marchait à cette date
- Newsletter de la Harvard Medical School, édition de septembre 2021
- Folha de S.Paulo, édition du 10 octobre 2020
- Tribune Médicale, Juin 2009, Suisse
- Fichier PDF des HUG datant de 2013, accédé par Creapharma.ch le 15 septembre 2021, le lien marchait à cette date
- Article du site Harvard Health Publishing – Harvard Medical School, New medication for urinary tract infections: Will it really help?, datant du 1er août 2024, site accédé par Creapharma.ch le 6 août 2024 et le lien marchait à cette date (attention article payant possible)
- Magazine français sur la santé Top Santé, édition papier de juillet 2022, l’article sur la cystite cite le Dr Olivier Best, urologue à la clinique de Meudon (92) et dans un cabinet médical parisien.
- Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic