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Ortie (feuilles d’)

Résumé

Les feuilles d’ortie sont utilisées principalement en usage interne comme diurétique et en usage externe comme astringent ou produit cosmétique. Les feuilles d’ortie sont souvent consommées sous forme de tisane ou en solution.

Ortie (feuilles d'ortie) - Urtica dioica

Noms

Noms français : ortie, ortie dioïque, grande ortie, ortie piquante, ortie brûlante (ortie brulante)
Nom scientifique : Urtica dioica L.
Remarque : le nom de genre Urtica vient du latin pour uro, c’est-à-dire “brûler”. En effet, les poils des feuilles d’ortie riches en histamine et acide formique brûlent la peau.
Noms anglais : Nettle, Stinging Nettle
Noms allemands : Brennessel, Grosse Brennessel
Noms italiens : ortica, ortica maschio
Noms espagnols : ortiga, ortiga mayor
Noms portugaiss : urtigafolha de urtiga

Famille

Urticaceae (Urticacées)

Constituants / Principes actifs

– Flavonoïdes
– Flavonols glycosides
– Acides phénoliques
– Amines (histamine, acetylcholine, sérotonine)
– Minéraux comme le calcium, le fer (en quantité importante), le magnésium, etc.
– Acide silicique
– Tanins
– Protéines (on estime que 40% du poids sec des orties sont des protéines, davantage que le soja et autant que la viande)
Vitamine C
– Fibres (dans les tiges notamment)
Les racines contiennent : phytostérols (sitostérol)

Parties utilisées

– Feuilles d’ortie (en latin : Urticae folium) et parfois aussi les parties aériennes (en latin : Urticae folium), graines (dès le mois d’août en Europe il est possible de consommer les graines d’ortie, riches en substances énergétiques), racines (lire notre article sur les racines d’ortie).

Effets

En usage interne (à avaler : en tisane, en gélule ou comprimé) :
Diurétique, galactogène (favorise la montée du lait pendant la grossesse en vue de l’allaitement), antirhumatismal, analgésique, léger effet anti-allergique (dans le rhume des foins), anti-inflammatoire, dépuratif, antigoutteux.

En usage externe (à appliquer, en lotion ou autre solution) :
– Tonique, astringent, hémostatique.

Indications

En usage interne (principalement en tisane ou autres formes galéniques) :
– Affections des voies urinaires, cystites, comme draineur, rhume des foins, goutte, prévention des calculs urinaires et rénaux. Pourrait agir contre les troubles digestifs comme l’indigestion. Hyperplasie bénigne de la prostate (en extrait alcoolique ou extraits secs, lire sous Préparations ci-dessous pour la posologie).

En usage externe (à appliquer en lotion ou autre solution) :
– Soins cosmétiques par exemple pour les cheveux : traite la chute des cheveux (alopécie), favoriserait la repousse ainsi que contre les pellicules et cheveux gras, acné, rhumatismes : arthrite, arthrose, goutte, saignement de nez.

Effets secondaires

Allergies à l’ortie (éruptions cutanées, etc.).

Contre-indications

Certaines maladies cardiaques notamment graves comme oedèmes ou rétention d’eau (suite à une insuffisance cardiaque ou rénale), lors de troubles hépatiques. En cas d’intolérance à l’histamine. Allergie à l’ortie.

Interactions

Interactions possibles avec des anticoagulants et hypotenseurs1.

Noms des préparations

En Suisse : dans la gamme tisanes Sidroga® Ortie (feuille d’), en capsule Arkocaps Ortie et dans différentes lotions capillaires.

Préparations – Sous quelle forme ? (formes galéniques)

– Tisane d’ortie

– Décoction d’ortie

– Lotion d’ortie (tonique capillaire)

– Onguent ou crème à base de feuilles d’ortie

– Soupe d’ortie (riche en fer)

– Comprimés ou gélules à base d’ortie (racine d’ortie)

– Teinture mère

– Extrait alcoolique ou extraits secs (faire une cure à raison de 1 à 2 g par jour pendant 3 à 6 mois lors d’hyperplasie bénigne de la prostate)

Où pousse l’ortie ?

L’ortie pousse dans le monde entier, de préférence dans des pays au climat tempéré. L’ortie est originaire d’Europe et d’Asie (Eurasie), certaines parlent aussi en plus de l’Europe et de l’Asie également de l’Amérique du nord et de l’Afrique du nord2.
Il s’agit d’une plante vivace, c’est-à-dire qu’elle peut vivre plusieurs années.
L’ortie mesure de 30 à 150 cm. L’ortie apprécie les lieux humides et ombragés, c’est pourquoi on la trouve souvent le long des ruisseaux ou rivières. L’ortie se développe aussi particulièrement bien dans des sols riches en phosphates et nitrogènes.
L’ortie peut vivre dans les Alpes jusqu’à 2500 m d’altitude.

Quand récolter l’ortie ?

On récolte les feuilles d’ortie de préférence au printemps. Les racines sont récoltées en automne.
En Europe la floraison de l’ortie a souvent lieu entre juin et septembre, voire en octobre.

Peut-on récolter cette plante dans la nature ?

Oui, on la trouve à l’état sauvage notamment en France, Suisse ou Belgique. Vous pouvez la trouver par exemple aux bords des chemins. Pour ramasser les orties, un bon conseil est de porter des gants pour éviter de vous piquer. Il est possible de récolter les feuilles d’ortie toute l’année. Comme on l’a vu ci-dessus, les racines d’ortie sont récoltées en automne ainsi qu’éventuellement au printemps. N’oubliez pas de bien laver autant les feuilles que les racines d’ortie, avant de les faire sécher.

Remarques

Effet urticant 
Le nom de genre Urtica du nom scientifique (Urtica dioica) provient du latin urere et signifie “brûler”. En effet, les feuilles fraîches d’ortie provoquent des douleurs et inflammations au niveau de la peau.
L’effet urticant de l’ortie provient de l’acide formique et de l’histamine qu’on retrouve dans les poils au niveau des feuilles et des tiges. C’est en se cassant que ces molécules sont libérées des poils et provoquent les brûlures et démangeaisons particulières de l’ortie. Il faut savoir que l’ortie séchée (environ 24 heures après la récolte2) ne provoque pas de brûlures ou démangeaisons. Vous pouvez aussi porter à ébullition les feuilles ou tiges d’ortie fraîche pour détruire les poils menant à des urticaires (démangeaisons). Il est ainsi toujours conseillé de laver et d’ébouillanter les feuilles et tiges d’ortie avant une consommation par exemple en tisane ou soupe.

– Les anciens Grecs utilisaient déjà l’ortie, y compris les graines (moins utilisés de nos jours).

– Le lamier blanc, qui ressemble à l’ortie, ne pique pas. C’est un bon moyen de les différencier.

– L’ortie (Urtica dioica) appartient à plusieurs pharmacopées : Pharmacopée Européenne (PhEur), Commission E allemande, ESCOP, OMS (WHO2) et HMPC.

Lire aussi : Racine d’ortie (indiqué contre l’hypertrophie bénigne de la prostate)

Sources & Références : 
Littérature sur les plantes médicinales

Rédaction de cette fiche : 
Xavier Gruffat (Pharmacien et Rédacteur en chef de Creapharma)

Crédits photos :
Adobe Stock, Creapharma.ch

Dernière mise à jour de la fiche : 
05.08.2024

Ortie (feuilles d'ortie) - Plante médicinale Ortie (feuilles d'ortie) - Urtica dioica

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Magazine « Vida e Saúde », magazine brésilien sur la santé, édition de juillet 2024 (no : 01027)
  2. Livre : La Farmacia di Dio, Edizioni Terra Santa, 2020, Milan.

Lire aussi :


Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 31.08.2024
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