Syndrome de l’intestin irritable (SII)
Dernière mise à jour : 04.03.2024
Révision médicale : Xavier Gruffat, pharmacien
Définition
Le syndrome de l’intestin irritable (SII), appelé aussi syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle (en anglais : irritable bowel syndrome, IBS), est une maladie chronique d’origine peu connue qui touche le côlon (gros intestin). Ce syndrome ne provoque pas de lésions au niveau du côlon, autrement dit il ne provoque pas d’inflammations, d’ulcères, de changements au niveau tissulaire du côlon ou une augmentation du risque de développer un cancer du côlon (cancer colorectal).
Cela dit, même si le côlon n’est pas touché au niveau structurel le patient concerné par cette maladie peut souffrir de diarrhée, d’épisodes de constipation, de flatulence ou de maux de ventre.
Le syndrome de l’intestin irritable est un ensemble de symptômes ou d’altérations gastro-intestinales qui se manifestent sur une longue période (mois ou années).
Dans le passé, on considérait ce syndrome davantage comme un problème psychique, de nos jours on estime qu’il s’agit véritablement d’un trouble physique. Les causes restent encore peu connues1.
C’est une affection qui évolue par phase, c’est-à-dire qu’il peut y avoir des moments de crise puis de rémission.
Maladie fonctionnelle :
Le syndrome de l’intestin irritable est considéré comme une maladie dite fonctionnelle, c’est-à-dire une maladie sans cause identifiable. Les patients ne présentent pas de signes visibles (par exemple par des radios) de troubles ou maladies au niveau du système gastro-intestinal, mais les intestins ne fonctionnent pas normalement2. Toutefois, avec l’avancée de la science, il se pourrait que le SII deviennent une maladie comme une autre et abandonne le groupe des maladies fonctionnelles avec des causes clairement identifiables (lire ci-dessous sous Causes) ainsi que des signes cliniques.
Vésicule biliaire
Certains médecins, notamment américains, émettent l’hypothèse que le SII peut être confondu avec la malabsorption des acides biliaires (en anglais bile acid malabsorption ou BAM)3. Cette malabsorption peut provenir par exemple d’un retrait de la vésicule biliaire ou d’autres maladies gastro-intestinales comme la maladie de Crohn. Dans une forme fréquente de SII (en anglais : IBS-D, soit avec diarrhée), des recherches suggèrent que les symptômes du SII sont en fait provoqués dans 30% des cas par la malabsorption des acides biliaires. Les acides biliaires sont produits dans le foie et nous aident à absorber les graisses (lipides). La plupart de ces acides sont réabsorbés dans la partie finale du petit intestin puis retournent dans le foie. Mais s’ils ne sont pas correctement réabsorbés, ils se répandent dans le côlon et peuvent irriter la muqueuse et mener à des diarrhées.
Lors de malabsorption des acides biliaires, la thérapie peut-être à base de colestyramine (en anglais : cholestyramine). Lire aussi ci-dessous sous Traitements
Epidémiologie
– Aux Etats-Unis, environ 12% des Américains (plus de 30 millions d’Américains) souffrent de ce syndrome, selon la Mayo Clinic. De 10% à 20% de la population générale présente parfois des symptômes syndrome de l’intestin irritable4. D’autres sources comme le magazine grand public Prevention estime que 15% des Américains souffrent de ce syndrome5. Le SII est le trouble gastro-intestinal le plus diagnostiqué aux Etats-Unis6.
– Dans le monde le syndrome de l’intestin irritable touche environ 1 personne sur 207.
– Le syndrome de l’intestin irritable touche principalement les personnes âgées de moins de 45 ans. Les femmes sont environ 2 fois plus touchées que les hommes.
Causes
Les causes exactes du syndrome de l’intestin irritable restent peu connues (d’où le concept de maladie fonctionnelle, lire ci-dessus), notamment parce que cette affection présente des symptômes souvent opposés comme la diarrhée et la constipation. On avance certaines pistes à l’origine de ce syndrome :
– Des études indiquent que certains facteurs pourraient déclencher la maladie. Un de ces facteurs serait d’origine psycho-émotionnelle. Environ 50% des patients souffrant ce cette maladie ont rapporté un événement de stress émotionnel, juste avant l’apparition des symptômes. On sait qu’il y a une connexion entre le cerveau et le système gastro-intestinal.
– D’autres études indiquent que des infections aiguës peuvent modifier l’immunité intestinale et provoquer la maladie. La gastro-entérite est notamment un facteur de risque possible syndrome du côlon irritable. On suppose qu’une infection pourrait mener à une réaction allergique au niveau de l’intestin8. Beaucoup de patients estiment que la maladie a commencé après une infection gastro-intestinale.
– L’alimentation semble également être un facteur causal ou pouvant contribuer à déclencher ce syndrome. Certains patients ont observé une aggravation des symptômes en mangeant certains aliments comme le lait, le chocolat ou des épices. Il faut relever que les symptômes du syndrome du côlon irritable peuvent être facilement confondus avec l’intolérance au lactose.
– Un autre facteur du syndrome de l’intestin irritable serait l’influence des hormones. Du fait que les femmes soient plus touchées que les hommes, on suppose que les hormones féminines jouent un rôle important dans le déclenchement des symptômes.
– La génétique pourrait jouer un rôle, comme le relève la Mayo Clinic. Des études ont montré que des cas dans la famille du syndrome de l’intestin irritable augmente le risque d’en souffrir pour les autres membres de la famille.
Personnes à risque
Le syndrome de l’intestin irritable affecte pratiquement toutes les classes d’âge, toutefois la plus forte incidence de la maladie survient chez les personnes de moins de 35 ans.
Un autre groupe à risque concerne les femmes qui sont davantage touchées que les hommes. Cependant, on ne sait pas exactement si le syndrome affecte plus les femmes ou si elles sont plus souvent diagnostiquées, car elles vont plus chez le médecin.
Des études montrent que d’autres groupes à risque sont des personnes ayant des antécédents familiaux de cas de syndrome du côlon irritable. Personne ne sait avec certitude si ce risque est dû à un facteur génétique ou si elle est due au partage du même environnement dans une même famille (type d’aliments consommés, habitudes quotidiennes, niveau de stress, etc.).
Symptômes
Le syndrome de l’intestin irritable est caractérisé par un ensemble de modifications fonctionnelles du côlon qui génère une série de symptômes. Ces derniers peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.
En général, la maladie peut être divisée en différents types :
– Périodes pendant laquelle la constipation prédomine. On parle aussi de syndrome de l’intestin irritable avec constipation ou SII-C (en anglais Irritable Bowel Syndrome ou IBS-C)
– Périodes pendant laquelle la diarrhée prédomine. On parle de SII-D (en anglais IBS-D)
– Alternance entre diarrhée et constipation. On parle de SII-A (en anglais IBS-M, M pour mix of both)
Ces trois différents types sont de plus souvent associés aux symptômes suivants :
– Douleurs abdominales (comme des crampes).
– Ballonnements (flatulences).
– Présence de mucus dans les selles.
– Variation de la consistance des selles.
D’autres symptômes peuvent être présents comme : brûlures d’estomac, vomissements, sueurs, incontinence, frissons, fatigue, etc.
Ces symptômes sont dus à des changements dans la fonction intestinale, toutefois aucun changement structurelle ou biochimiques des tissus au niveau du tube digestif n’est observé, ce qui n’est pas forcément le cas d’autres maladies intestinales comme la maladie de Crohn.
Vitesse de la digestion intestinale :
On estime que certains symptômes comme les flatulences et la diarrhée proviennent du fait que les aliments passent plus rapidement que la moyenne dans les intestins9. A l’inverse, si le passage des aliments dans l’intestin est ralenti, des symptômes come la constipation et des selles dures peuvent apparaître.
Diagnostic
Le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable est souvent difficile à réaliser et nécessite beaucoup de temps, car la maladie peut se confondre avec plusieurs autres maladies, de sorte que d’autres affections devraient être éliminées afin de faire le bon diagnostic (diagnostic différentiel). Habituellement, le médecin commence par un historique de la maladie (anamnèse). Comme il n’y a pas d’examen physique spécifique pour diagnostiquer cette maladie, des critères ont été établis pour aider au diagnostic. Deux critères sont principalement utilisés, ceux de Manning (1978) et de Rome III (2006).
Critères de Manning
– La douleur abdominale est soulagée après être allé à selle.
– Selles molles.
– Sentiment d’évacuation des selles incomplète.
– Selles fréquentes quand les douleurs sont installées.
– Mucus dans les selles.
Critères de Rome III (Rome criteria en anglais)
Des douleurs abdominales ou d’inconfort pendant au moins 6 mois et qui s’est manifestée au moins trois fois par jour pendant les trois derniers mois, suivie d’au moins deux des symptômes suivants :
– Amélioration de la douleur après être allé à selle.
– Modification de la fréquence des mouvements intestinaux.
– Modification de l’apparence des selles (selles après diarrhée ou constipation).
– Présence de mucus dans les selles.
En plus de ces critères, le médecin peut être à l’affût: si le patient a une diarrhée persistante, des saignements rectaux, de la fièvre, personne de moins de 50 ans, est de sexe féminin, souffre de flatulence ou développe une perte de poids.
Des tests de laboratoire peuvent aussi aider au diagnostic. Dans ce cas, ils servent à exclure la possibilité d’autres maladies, c’est-à-dire faire un diagnostic différentiel. Ces tests comprennent:
– Sigmoïdoscopie: test qui examine la partie sigmoïde de l’intestin.
– La coloscopie : test qui examine le côlon.
– La tomodensitométrie : permet de voir s’il y a des changements dans la région pelvienne.
– Test de l’intolérance au lactose: permet de vérifier si les symptômes ressentis par les patients ne sont pas dus à l’intolérance au lactose.
– Les tests sanguins: observer si le patient ne présente pas une autre maladie comme une infection ou une maladie coeliaque.
Complications
Le syndrome de l’intestin irritable ne provoque dans la plupart des cas aucune complication grave. Toutefois, la diarrhée et la constipation peuvent provoquer ou aggraver les hémorroïdes. De plus, la diarrhée constante peut causer une perte de poids de façon rapide.
Ce syndrome peut aussi provoquer des troubles émotionnels et psychologiques. La crainte d’une diarrhée imminente peut stresser le patient et modifier ses activités quotidiennes, sa qualité de vie et sa confiance en soi.
En outre, une gêne abdominale et la constipation peuvent laisser le patient dans un état de nervosité et perturber son état émotionnel qui peut de ce fait aggraver les symptômes.
Traitements (y compris régime)
Comme le syndrome de l’intestin irritable a des causes principalement inconnues, le traitement est surtout symptomatique, cela signifie qu’on va soulager les symptômes du syndrome sans soigner la cause.
Un bon contrôle du stress, une alimentation plus adaptée et quelques changements dans sa façon de vivre peuvent déjà permettre de soigner en grande partie cette affection.
Ci-dessous voici des traitements et médicaments utilisés pour soigner cette maladie, notamment si les changements dans le style de vie n’ont pas fonctionné :
– L’ingestion de fibres alimentaires ou de suppléments à base de fibres comme le psyllium et la méthylcellulose, utile surtout pour améliorer les symptômes de la constipation. A ingérer avec du liquide.
Toutefois, certaines fibres non solubles comme celles du son ou du blé filamenté peuvent aggraver ce syndrome.
– Des anti-cholinergiques ou antispasmodiques, pour soulager les symptômes comme les crampes et les douleurs.
– Des médicaments contre les ballonnements comme le siméthicone.
– Des médicaments contre la diarrhée comme le lopéramide ou le salicylate de bismuth (surtout en vente aux Etats-Unis, dans Pepto-Bismol).
– Des antidépresseurs, comme les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (fluoxétine, paroxétine). Cette classe de médicament est particulièrement importante, étant donné que de nombreux patients atteints de ce syndrome ont des symptômes de stress et de dépression associés. En outre, ces médicaments contribuent à soulager la douleur. Le médecin peut également prescrire des médicaments de la classe des antidépresseurs tricycliques (imipramine, amitriptyline).
Amitriptyline (étude)
– L’amitriptyline à faible dose peut améliorer les symptômes du syndrome du côlon irritable chez les patients, selon une étude publiée le 16 octobre 2023 dans le journal médical de référence The Lancet10. L’étude a montré que les patients prenant de l’amitriptyline (10 à 30 mg en fonction de la gravité des symptômes de chaque personne) étaient presque deux fois plus susceptibles de signaler une amélioration globale des symptômes que ceux prenant un placebo. Cette nouvelle est le premier essai contrôlé randomisé (le gold standard en médecine) d’amitriptyline à faible dose par rapport à un comprimé placebo pour le syndrome de l’intestin irritable dans les soins primaires.
On pense que l’amitriptyline aide en augmentant le seuil de tolérance à la douleur et à l’inconfort du syndrome de l’intestin irritable.
– Des antihistaminiques à dose élevée pourraient permettre d’agir positivement contre la maladie, car on pense de plus en plus que ce syndrome a une forte composante allergique (allergie alimentaire).
De plus, il existe plusieurs médicaments spécifiques seulement pour soigner le syndrome du côlon irritable :
– L’alosetron (Lotronex® aux Etats-Unis) : utilisé pour “détendre” le côlon et contre le transit intestinal lent. Doit être utilisé si les autres traitements ont échoué. Indiqué surtout chez les femmes en cas de symptômes graves du SII avec prédominance de diarrhée. Sur prescription médicale stricte.
– Le lubiprostone (Amitiza® aux Etats-Unis) : pour les adultes, ce médicament est utilisé pour augmenter la sécrétion de liquide dans l’intestin grêle, aider le passage des matières fécales. Indiqué surtout en cas de prédominance de constipation. Selon les informations dont on dispose, en mai 2012, ce médicament serait disponible en Suisse et aux Etats-Unis, mais pas dans d’autres pays européens comme la France. Sur prescription médicale stricte.
– Le linaclotide (Linzess® aux Etats-Unis, Constella® en Suisse) : il s’agit d’un peptide de 14 acides aminés, indiqué en cas de constipation lors de syndrome du côlon irritable chez la femme et l’homme adulte (en anglais contre l’IBS-C).
Dans le passé, entre 2002 et 2007 le médicament Tegaserod (Zelnorm®) était commercialisé aux Etats-Unis pour soigner le SCI, il a été retiré du marché en 2007 dans ce pays à cause de possibles effets secondaires cardio-vasculaires comme l’infarctus du myocarde.
– Aux Etats-Unis, depuis 2015 l’antibiotique rifaximine est disponible sur le marché. Ce médicament est indiqué notamment lors de SCI avec symptômes de diarrhée (IBS-D en anglais). Il faut savoir que ce médicament n’est pas absorbé dans la circulation générale mais reste localisé au niveau de l’intestin.
– En cas de SCI avec symptômes de diarrhée (IBS-D) des antihistaminiques pourraient être efficaces, selon des chercheurs belges. Des patients souffrant de SCI avec diarrhée qui ont pris des antihistaminiques pendant 3 mois avaient significativement moins de symptômes que ceux dans le groupe contrôle.
Beaucoup de médecins recommandent des modifications dans le régime alimentaire du patient pour améliorer les symptômes, le régime Low Fodmap est particulièrement conseillé (lire ci-dessous).
Régime “Low Fodmap”
Ce régime d’origine australienne consiste à diminuer la consommation de certains aliments et augmenter d’autres.
Le terme Fodmap (ou FODMAP) est un acronyme qui caractérise différents glucides signifiant : F pour fermentescibles, o pour oligosaccharides, d pour disaccharides, m pour monosaccharides, a pour and (et en anglais) et p pour polyols.
“Low” en anglais signifie “abaisser”, dans ce régime l’objectif est de diminuer l’apport de ces glucides : fermentescibles, oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols qui peuvent provoquer des flatulences, de la diarrhée ou de la constipation. Ces sucres sont peu absorbés dans l’intestin.
Le régime “Low Fodmap” est scientifiquement prouvé pour son efficacité.
A diminuer
Certains aliments riches en ces glucides (Fodmp) comme l’artichaut, l’oignon, l’ail, le céleri, la pomme, la mangue, la pêche, la pastèque, les haricots noirs, les glaces ou la crème doivent être réduits.
A augmenter
Par contre, la consommation d’aliments pauvres en ces glucides doit être augmentée comme : aubergine, carotte, germe de soja, luzerne, haricot vert, fraise, banane, raisin, orange, noix de pécan, cacahuète, lait ou yaourt sans lactose, certains fromages (en anglais Swiss cheese).
Régime cétogène
Un autre régime qui semble efficace contre le SII est le régime cétogène, un régime qui contient peu de glucides et beaucoup de graisses.
Traitement de la malabsorption des acides biliaires
Si le SII est en fait une malabsorption des acides biliaires (en anglais bile acid malabsorption ou BAM), suite par exemple à un retrait de la vésicule biliaire11, le traitement proposé peut-être à base de colestyramine (en anglais : cholestyramine), en Suisse par exemple dans IPOCOL Divistyramine poudre. Il s’agira de prendre de la colestyramine par exemple 30 minutes avant le repas et 4 fois par jour. Il existe d’autres molécules permettant de traiter la malabsorption des acides biliaires. A la base, il s’agit de médicaments utilisés contre l’excès de cholestérol.
Remèdes naturels & plantes médicinales (en complément)
Remarque : en cas de syndrome de l’intestin irritable, il est important d’utiliser avec prudence les remèdes naturels et de toujours envisager de consulter un professionnel de la santé, en particulier si les symptômes persistent ou s’aggravent. Bien que certaines personnes trouvent un soulagement temporaire avec la phytothérapie et d’autres remèdes naturels, il est essentiel de rappeler que ceux-ci ne remplacent pas l’avis ou le traitement d’un professionnel de la santé.
Certaines plantes médicinales peuvent améliorer les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII) comme les douleurs abdominales, la diarrhée ou la constipation. Voici quelques plantes médicinales intéressantes contre le SII :
– Menthe poivrée : agit comme antispasmodique et pour soulager la douleur. Cette plante est reconnue pour son efficacité pour soigner le syndrome du côlon irritable dans certains pays comme le Brésil (remboursé par les autorités de santé).
Il s’agit surtout de l’huile essentielle de menthe poivrée qui agit. Il est conseillé de consommer 1 à 2 gélules (contenant 0,2 ml d’huile essentielle de menthe poivrée) par jour. Il est préférable de consommer des gélules ou capsules à enrobage entérique, car cette protection évite une diffusion dans l’estomac pouvant provoquer des brûlures d’estomac. Aux Etats-Unis, les noms de marque d’huile essentielle de menthe poivrée sont notamment : IBgard et Mentha-XL12.
– La camomille, la mélisse, la valériane et le romarin peuvent aussi aider à soulager la douleur associée au SII.
– La myrtille : pour lutter contre la diarrhée.
– La bourdaine, la rhubarbe et le psyllium : contre la constipation.
– L’aloe vera : aide au niveau du côlon et au niveau du système digestif.
– L’artichaut aurait peut-être un effet positif contre le syndrome du côlon irritable selon une petite étude.
– Le lin, sous forme de gélule.
– Le curcuma (Curcuma aromatica, Curcuma longa), une étude a montré une réduction jusqu’à 60% des symptômes du syndrome du côlon irritable. A prendre une gélule de 300 à 400 mg de principes actifs de curcuma 3 fois par jour.
Avant d’utiliser tout médicament à base de plante, parlez-en à votre médecin afin de voir si vous n’avez pas de contre-indications avec vos traitements classiques actuels.
Remèdes naturels
– Yaourt de germe de blé
– Teinture de camomille
– Tisane de menthe poivrée
Bons conseils
Certaines actions et bons conseils peuvent être appliqués principalement pour soulager les symptômes du syndrome de l’intestin irritable :
– Si une denrée alimentaire déclenche les symptômes il faudra essayer d’identifier l’aliment en question. En effet certains patients signalent une aggravation des symptômes après avoir mangé certains aliments comme des épices, des graisses, du chocolat et du lait. Si cela est votre cas, essayez de les éviter ou remplacez-les par d’autres aliments.
Lire aussi ci-dessus sous Traitements dans la rubrique Régime “Low Fodmap”
– Vérifiez si votre problème n’est pas lié à l’ingestion de lait ou produits laitiers. Parlez-en à votre médecin pour qu’il effectue le test de l’intolérance au lactose.
– Si vous souffrez de diarrhée, mangez des petites portions pendant les repas.
– Mangez des fibres alimentaires, elles aident à nettoyer l’intestin et prévenir la constipation ou les flatulences.
Toutefois, certaines fibres non solubles comme celles du son ou du blé filamenté peuvent aggraver ce syndrome.
– Buvez beaucoup de liquides, de préférence de l’eau (si possible 8 verres d’eau de 200 ml par jour). Les liquides aident à soulager la constipation. Si possible évitez l’alcool, qui favorise la miction mais qui diminue l’absorption de liquides.
– Faites de l’exercice régulièrement. Cela permet de soulager les symptômes et réduire le stress. Faire du sport ou de l’exercice aide aussi à aller à selle en cas de constipation, ce qui permet de réduire les crampes.
– Utilisez les médicaments anti-diarrhéiques et laxatifs avec prudence. Ils peuvent altérer le fonctionnement normal de l’intestin. Parlez-en à votre médecin pour éviter tout abus.
– Effectuez éventuellement des traitements alternatifs pour gérer le stress, comme l’hypnose13, l’acupuncture, le massage, la relaxation, le yoga ou la méditation.
– Utilisez des probiotiques. Ceux-ci ont une influence positive chez les patients atteints du syndrome du côlon irritable. En Suisse Symbioflor côlon irritable (en vente en pharmacie) est un produit qui contient des bactéries Escherichia coli non pathogènes vivantes. Ce produit améliore l’équilibre de la flore intestinale et peut ainsi diminuer les symptômes typiques du côlon irritable.
Prévention
Comme on connaît peu les causes exactes du syndrome du côlon irritable (SCI), la prévention n’est de ce fait pas aisée.
Toutefois, l’expérience pratique montre que certaines mesures peuvent être adoptées :
– Ayez une bonne gestion du stress. L’activité physique régulière ou une consultation avec un psychologue peuvent aider. Car beaucoup de patients présentent les symptômes du SCI après des périodes de stress.
– Mangez beaucoup de fibres, provenant de fruits, de légumes et de graines. Elles aident en particulier à “nettoyer” les intestins.
Attention et comme on l’a vu ci-dessus, certaines fibres non solubles comme celles du son ou du blé filamenté peuvent au contraire aggraver ce syndrome.
– Adoptez une alimentation plus saine et équilibrée. Évitez l’alcool et l’excès de nourriture riche en graisse.
Lire aussi ci-dessus sous Traitements dans la rubrique Régime “Low Fodmap”
– Buvez beaucoup d’eau. Evitez si possible le café et l’alcool.
– Utilisez des produits probiotiques.
– Essayez de manger à heure régulière.
– Faites régulièrement de l’exercice physique. Un moyen efficace de réduire le stress (une cause possible de ce syndrome).
Nom de la maladie en anglais :
Irritable Bowel Syndrome (IBS)
Sources principales générales :
The Wall Street Journal, Mayo Clinic, Prevention, The New York Times.
Crédits photos et Infographies :
Adobe Stock, Pharmanetis Sàrl
Historique de la mise à jour – Dossier revu médicalement :
– 04.03.2024 (par Seheno Harinjato, journaliste – nouvelle version de l’infographie)
– 21.01.2024 (par Xavier Gruffat, pharmacien – révision médicale de la partie Traitements)
– 13.11.2023 (par Xavier Gruffat, pharmacien – révision médicale complète du dossier)
Références scientifiques et bibliographie :
- The New York Times, 6 août 2021
- Livre en anglais : Mayo Clinic on Digestive Health, How to prevent and treat common stomach and gut problems, 4th edition, Sahil Khanna, M.B.B.B.S, 2020, Mayo Clinic
- Magazine américain Prevention, édition de décembre 2023
- Livre en anglais : Mayo Clinic on Digestive Health, How to prevent and treat common stomach and gut problems, 4th edition, Sahil Khanna, M.B.B.B.S, 2020, Mayo Clinic
- Magazine américain Prevention, édition de décembre 2023
- The New York Times, 6 août 2021
- Amitriptyline helps relieve IBS symptoms (communiqué de presse en anglais), 16 octobre 2023
- The New York Times, 6 août 2021
- Livre en anglais : Mayo Clinic on Digestive Health, How to prevent and treat common stomach and gut problems, 4th edition, Sahil Khanna, M.B.B.B.S, 2020, Mayo Clinic
- DOI : 10.1016/S0140-6736(23)01523-4
- Magazine américain Prevention, édition de décembre 2023
- Livre en anglais : Mayo Clinic on Digestive Health, How to prevent and treat common stomach and gut problems, 4th edition, Sahil Khanna, M.B.B.B.S, 2020, Mayo Clinic
- Psychological approach to managing irritable bowel syndrome, avril 2007, DOI : 10.1136/bmj.39199.679236.AE