Herpès labial

Dernière mise à jour le : 27 novembre 2024
Révision médicale par : Xavier Gruffat, pharmacien


Résumé sur l’herpès labial

L’herpès labial est une maladie infectieuse provoquée la plupart du temps par un virus (HSV1). C’est une maladie très contagieuse touchant une grande partie de la population. Cette forme d’herpès se manifeste souvent par poussées, en moyenne 4 à 6 par an, favorisées par certains facteurs comme la fièvre, une exposition au soleil, le stress ou les règles.

Les symptômes de l’herpès labial se caractérisent par des petites vésicules – les fameux boutons de fièvre, précédées souvent d’une douleur. Elles sont la plupart du temps localisées sur les lèvres mais parfois aussi dans la bouche, le nez, sur les joues ou les doigts1.

Le traitement médicamenteux est souvent décevant, car peu efficace. Certaines crèmes à base notamment d’antiviraux comme l’acyclovir ou le docosanol ainsi que des pansements permettent toutefois d’atténuer les symptômes.

Que faire en cas d’herpès labial ?

Que faire en cas d'herpès labial1. La première chose à faire lors d’herpès labial est d’appliquer dès les premiers symptômes (picotement, douleurs dans la lèvre) une crème à base d’acyclovir (Zovirax® et génériques) au d’autres antiviraux sur l’endroit où débute l’herpès.
Appliquez une quantité de cette crème identique à une tête d’épingle et répétez son application chaque 4 heures, avec une pause pendant la nuit.

2. Une fois les vésicules d’herpès bien visibles, vous pouvez continuer l’application d’une crème à base d’acyclovir ou d’un autre antiviral (ex. valaciclovir) mais vous pouvez aussi utiliser une crème à base de sulfate de zinc pour assécher les vésicules d’herpès (à appliquer de préférence dès les premiers symptômes) ou des patchs invisibles (par ex. Compeed® Boutons de Fièvre), efficaces pour favoriser le processus de cicatrisation. Aux Etats-Unis, le docosanol (Abreva®) est souvent utilisé dès les premiers signes. Il est également possible d’utiliser une crème à base de mélisse comme alternative naturelle.

3. Tout au long de l’herpès labial et de ses symptômes désagréables, vous pouvez appliquer un glaçon sur les vésicules de l’herpès labial pour calmer les douleurs et de diminuer le développement des virus.

A lire : 7 bons conseils pour prévenir les boutons de fièvre en hiver

Définition

Définition de l'herpès labialL’herpès labial (ou buccal), appelé aussi bouton de fièvre, est une maladie infectieuse récurrente provoquée par un virus (virus à ADN) nommé herpes simplex virus de type I (HSV1 ou HSV-1). Le virus herpes simplex de type II (HSV2 ou HSV-2) peut aussi occasionnellement être responsable de l’herpès labial, même s’il provoque habituellement l’herpès génital.

L’herpès labial est une maladie infectieuse qui est très contagieuse lors de contact direct avec les lésions d’une personne à l’autre ou lors de sécrétions de salive (sous forme de gouttelettes).

Le virus HSV1 reste “caché” au niveau du tapi dans des ganglions à la base du cou et peut réapparaître à n’importe quel moment. Le virus de l’herpès HSV1  reste dans le corps d’un individu pour le reste de sa vie.

Origine herpès labial : 
Selon une étude scientifique publiée en juillet 2022, l’apparition du baiser comme nouvelle coutume pourrait avoir favorisé la propagation du virus de l’herpès labial. Celui-ci se transmet par la bouche. “Il y a environ cinq mille ans, quelque chose s’est produit qui a permis à une souche d’herpès de dépasser toutes les autres, peut-être une augmentation des transmissions qui pourrait être liée au baiser”, a déclaré Christiana Scheib de l’université britannique de Cambridge. Elle est co-auteur de l’étude, qui a été publiée dans la revue Science Advances (DOI : 10.1126/sciadv.abo4435). Pour cette étude, l’équipe internationale de chercheurs a analysé environ 3000 échantillons d’ADN provenant de découvertes archéologiques. Les scientifiques n’ont trouvé le virus de l’herpès que dans quatre cas. “L’herpès facial (ou herpès du visage) se cache dans son hôte pendant toute sa vie et ne se transmet que par contact oral, de sorte que les mutations se produisent lentement au fil des siècles et des millénaires”, a déclaré Charlotte Houldcroft (également de l’Université de Cambridge), co-auteur de l’étude. L’essor de l’herpès oral pourrait avoir coïncidé avec l’émergence de la pratique culturelle du baiser sexuel et romantique.

Epidémiologie

– On estime que 70% à 90% (environ 90% en Suisse ou aux Etats-Unis, certaines sources comme le NYU Langone Hospital parlent d’au moins 60% aux Etats-Unis) des adultes du monde entier sont porteurs du virus de l’herpès HSV1, mais sans pour autant que la maladie ne se manifeste dans tous les cas. En effet, l’herpès labial se développe sous forme de symptômes chez seulement environ 10% des personnes. Il faut savoir qu’une fois qu’on est infecté, Une fois que vous êtes infecté par le virus herpès simplex (HSV), le virus ne disparaît jamais vraiment2.
Selon l’OMS, plus de 3,7 milliards de personnes, soit 67% de la population des moins de 50 ans, sont infectées par le virus Herpes simplex de type 1 (HSV1).
Lire aussi : Plus de deux tiers des moins de 50 ans souffrent d’herpès (OMS)

– Une étude a montré que 50% des enfants ont déjà contracté le virus de l’herpès labial avant l’âge de 12 ans. Les enfants ont l’habitude de mettre des objets dans la bouche y compris de boire dans le verre d’autres personnes (ex. d’un adulte).

– En France, on estime que plus de 7 millions de personnes (plus de 10% de la population) sont touchées par l’herpès labial.

– La maladie, sous sa forme symptomatique (visible et douloureuse), se manifeste en général sous forme de poussée 4 à 6 fois par an.

Diminution avec l’âge : 
Les poussées d’herpès labial ont tendance à diminuer après l’âge de 35 ans3.

Cause

L’herpès labial est causé par un virus, HSV1 (ou HSV-1) en général, qui se transmet par contact direct avec une personne infectée. Le virus de l’herpès labial est souvent contracté pendant l’enfance. Le HSV1 est un virus à ADN.

Transmission :
La transmission du virus de l’herpès HSV1 peut s’effectuer par la peau, la salive, des ustensiles, des rasoirs ou des serviettes (linges). Même si c’est moins fréquent que le virus HSV2, la transmission peut aussi s’effectuer par des relations sexuelles (sexe oral surtout)4.
Il faut savoir qu’une grande partie de la population (90% environ) est porteuse du virus de l’herpès labial (HSV1) mais seulement une partie (environ 10%) développe la maladie. La génétique expliquerait cette différence entre individus dans l’apparition ou non de l’herpès labial (lire ci-dessous pour davantage d’informations).
Les virus HSV1 ou HSV2 peuvent rester à vie chez l’être humain avec des périodes de latence et d’activation. L’activation ou la réactivation de l’activité virale des HSV seraient notamment liées à des protéines comme HCF-1 jouant un rôle actif au niveau du génome du virus, selon une étude des National Institutes of Health (NIH) aux Etats-Unis publiée en avril 2017 dans la revue spécialisée Cell Host & Microbe. 

Transmission du père au fils
Une étude publiée le 20 octobre 2017 dans le journal scientifique Scientific Reports (DOI : 10.1038/s41598-017-13936-6) a montré que la transmission du virus de l’herpès labial (HSV1) d’un père à son fils était génétiquement presque parfaite. Autrement dit, le matériel génétique du HSV1 ne changeait presque pas lors de la transmission. Les scientifiques savent qu’il existe des variantes locales distinctes du virus avec des empreintes génétiques distinctes dans différentes régions du monde. Bien que les virus du père et du fils n’étaient pas complètement identiques, ces résultats suggèrent que le HSV1 pourrait ne pas beaucoup changer lorsqu’il est transmis entre des individus étroitement apparentés.

Photo virus de l’herpès type 1 HSV-1 (crédit photo : BERNARD HEYMANN, PH.D., NIAMS LABORATORY OF STRUCTURAL BIOLOGY RESEARCH, NATIONAL INSTITUTE OF ARTHRITIS AND MUSCULOSKELETAL AND SKIN DISEASES, NATIONAL INSTITUTES OF HEALTH)

Pourquoi seulement une partie de la population développe l’herpès labial ?
En octobre 2011 des chercheurs Américains des Universités de l’Utah School of Medicine à Salt Lake City et de l’University of Massachusetts Medical School à Worcester ont montré que la raison repose probablement sur la génétique.
Cause des boutons de fièvreEn effet, ces chercheurs ont montré que le gène C21orf91 sur le chromosome 21 présenterait des variantes différentes et ces différences dans ce gène expliquerait pourquoi certaines personnes développent la maladie avec des symptômes et d’autres ne manifestent aucun symptôme alors qu’ils sont aussi porteurs du virus.

Facteurs de risque : 
Une fois le virus acquis, certains facteurs peuvent toutefois favoriser son apparition (on parle de poussées), ce sont notamment :

– Les rayonnements du soleil, en particulier les UVB, (voir notre page spéciale sur le soleil et la peau) mais également les rayons UV synthétiques (solarium). Le soleil serait responsable de 25% des récurrences ou poussées d’herpès labial.

– Des problèmes psychiques ou nerveux comme par exemple le stress (surcharge de travail par ex.).

– Des maladies infectieuses comme la grippe, un refroidissement ou un rhume.

– La fièvre (souvent dû à une fragilisation du système immunitaire).

– La fatigue (aussi après un décalage horaire ou jet lag ainsi qu’au retour de vacances).

– Le froid (basses températures).

– Des plaies ou blessures, notamment au niveau de la bouche (après une exposition au soleil et l’apparition d’ampoule).

– Une faiblesse du système immunitaire par exemple lors de grande fatigue ou des maladies du système immunitaire (ex. SIDA).

– Les règles (menstruations) et la grossesse (variations hormonales en général).

Mécanisme à l’origine des poussées d’herpès :
En travaillant sur un modèle développé à partir de neurones de souris infectés par le HSV, des chercheurs ont déterminé dans une étude publiée en 2020 dans eLife (DOI : 10.7554/eLife.58037) que le virus déclenche une importante réponse immunitaire dans l’organisme. En réponse à des périodes prolongées d’inflammation ou de stress, le système immunitaire libère une cytokine particulière, l’interleukine 1 bêta. Cette cytokine est également présente dans les cellules épithéliales de la peau et des yeux et est libérée lorsque ces cellules sont endommagées par la lumière ultraviolette. L’interleukine 1 bêta augmente alors l’excitabilité dans les neurones affectés, ce qui prépare le terrain pour une poussée du HSV. Il est remarquable que le virus ait détourné cette voie qui fait partie de la réponse immunitaire de notre corps.

Symptômes & Temps d’incubation

Symptômes herpès labial

Symptômes herpès labial

– L’herpès labial se caractérise en général par de petites vésicules (éruption vésiculeuse) regroupées en patch ou plaque qui débutent souvent par l’émission d’un liquide clair et une rougeur autour des vésicules, puis les vésicules deviennent rapidement opaques, s’ouvrent et une croûte jaunâtre apparaît. Les boutons de fièvre sèchent en général en 8 jours (7 à 10 jours)5. Ces vésicules sont souvent localisées autour de la bouche et du nez.

L’herpès labial ne laisse en général pas de cicatrices.

Les vésicules d’herpès labial se trouvent au niveau des lèvres mais peuvent aussi parfois être localisées sur le nez ou les joues.

– La douleur des vésicules de l’herpès est souvent piquante (ressenti en général sous forme de fourmillements), brûlante et démange, ces désagréments peuvent durer de nombreux jours. La douleur se manifeste souvent 1 à 2 jours avant l’apparition des vésicules, il  s’agit d’un signe annonciateur.

– De la fatigue, des maux de tête et de la fièvre peuvent parfois également accompagner l’herpès labial.

En cas de poussées d’herpès labial, c’est-à-dire lors d’une réapparition, les boutons de fièvre sont souvent localisés au même endroit ou proches que lors de la première apparition du virus.

Chez les enfants de moins de 5 ans, l’herpès labial peut se développer à l’intérieur de la bouche. Il s’agira de ne pas confondre ces vésicules d’herpès avec les aphtes6.

Temps d’incubation herpès labial
Comme on l’a vu sous causes, la plupart des personnes (90%) sont déjà porteurs du virus de l’herpès labial et déjà à l’âge de 12 ans 50% des enfants seraient porteurs du virus.
Toutefois, si vous deviez être contaminé par ce virus (première contamination) il est intéressant de noter que le temps d’incubation est de 3 à 7 jours. Cela signifie que si vous deviez développer des symptômes de l’herpès labial, il faudra entre 3 à 7 jours pour voir apparaître les premiers symptômes après la contamination. Il faut savoir que pendant cette phase d’incubation la personne n’est pas contagieuse. Certaines sources médicales, comme la Mayo Clinic, parlent d’un temps d’incubation pouvant aller jusqu’à 20 jours.

Primo-infection
La première infection par l’herpès labial, primo-infection, ne mène en général à aucun symptôme. Dans certains cas toutefois, la primo-infection peut mener à une inflammation de la gencive et de la muqueuses buccale (gingivostomatite).

Diagnostic

Le médecin posera le diagnostic de l’herpès labial en vous examinant et en vous posant des questions ciblées (notamment sur la transmission) par un examen clinique. Habituellement, aucun test sanguin ou examen supplémentaire n’est effectué pour diagnostiquer cette infection.

Complications

L’herpès labial est la plupart du temps une maladie bénigne. Toutefois, le virus de l’herpès présent autour de la bouche peut se propager à d’autres parties du visage (nez, yeux) ou du corps.

Par exemple de l’herpès au niveau des yeux doit vous inciter à vous rendre chez votre médecin.

Des personnes immunodéprimées (SIDA) peuvent connaître des complications plus importantes avec l’herpès labial qu’un sujet normal.

Encéphalite 
Dans de rares cas, le virus de l’herpès HSV-1 peut mener à une encéphalite, une inflammation du cerveau qui peut causer des symptômes pseudo-grippaux, de la confusion, des convulsions ou des problèmes de mouvement.

Quand consulter un médecin ?

Il est recommandé de consulter un médecin lorsque :

– L’herpès labial est accompagné d’une fièvre élevée

– Lorsque la région des yeux est touchée

– En cas d’herpès labial qui s’étend à d’autres régions que les lèvres

– Lorsque l’herpès labial survient pendant la grossesse

Remarque : liste non exhaustive, pour tout symptôme suspect veuillez consulter votre médecin.

Traitements

Médicaments antiviraux contre l'herpès labialEn cas d’herpès labial, appliquez une crème appropriée dès l’apparition de l’herpès, ou plutôt dès que vous ressentez les premiers picotements.
– Les crèmes contre l’herpès se composent souvent d’un agent antiviral (médicaments analogues des nucléosides), le plus connu et parmi les plus “efficaces” est le principe actif acyclovir (aciclovir).
Pour la posologie des crèmes à base d’acyclovir il faut appliquer chaque 2 heures une quantité de la taille d’une tête d’épingle dès les premiers signes de l’herpès et au début. Puis appliquer la pommade chaque 4 heures (soit 5 fois par jour) pendant 5 jours. Attention, la durée du traitement doit être de maximum dix jours. Pour plus d’infos, demandez conseil dans votre pharmacie.

Remarques
– Certaines autorités de santé (comme en France la “Haute Autorité de Santé” ou HAS) estiment que ces préparations à base d’antiviraux en usage externe comme l’acyclovir sont peu efficaces et ne les recommandent pas, car il n’y a pas eu jusqu’à présent une preuve claire de leurs efficacités.

– Aux Etats-Unis, il existe depuis 2011 une crème contre l’herpès labial à base d’acyclovir (5%) et d’hydrocortisone (1%). A notre connaissance cette crème n’existe pas en Europe, elle peut toutefois être préparée par un pharmacien suite à une ordonnance médicale.
On a longtemps pensé que la cortisone était contre-indiquée en cas d’herpès labial mais il semble que cette crème soit plus efficace qu’une préparation à base d’acyclovir seulement pour soigner les lésions de l’herpès. Avec cette crème on a observé moins d’ulcères et un temps de guérison significativement plus court.

– Il existe également d’autres molécules ayant un effet positif sur le virus de l’herpès et proches de l’acyclovir, comme le valaciclovir, le penciclovir ou le famciclovir.

– On conseille de prendre des médicaments sous forme de comprimés à base d’acyclovir ou de valaciclovir par exemple seulement lors de poussées récurrentes d’herpès labial (plus de 6 crises par an), ces médicaments sont en vente sur ordonnance. Parlez-en à votre médecin pour qu’il vous prescrive la meilleure molécule.

– Le valaciclovir peut être utilisé durant les différents stades de la grossesse ainsi que pendant l’allaitement. Mais en principe, ce médicament ne doit pas être utilisé en prévention chez la femme enceinte, en cas de question il faut en parler à votre médecin. Ce sont les recommandations émises en Suisse.

– Il existe également des crèmes à base de sulfate de zinc en vente libre en pharmacie, qui vont désinfecter et assécher les vésicules herpétiques, ces pommades sont en général à appliquer au début de l’apparition de l’herpès, demandez conseil dans votre pharmacie pour des spécialités à base de zinc. Certaines crèmes labiales (ex. Sorefix en Suisse) contiennent également des filtres contre les rayons UV.

Médicaments antiviraux contre l'herpès labial– Vous pouvez aussi utiliser des patchs invisibles (par exemple Compeed® Bouton de Fièvre), à appliquer sur les boutons de fièvre, médicament à base d’hydrocolloïde. Efficace pour favoriser la formation de croûtes, aider à la cicatrisation, limiter des sensations de brûlures ou de douleur et éviter de contaminer d’autres personnes.

– Sur le marché américain et français, on peut trouver des crèmes en vente libre à base de docosanol (en France vendu sous le nom de Erazaban® du Laboratoire Tonipharm, aux Etats-Unis il est vendu sous le nom Abreva®, en Suisse et selon nos informations7, ce médicament n’est pas disponible sur le marché national).
Le docosanol est un alcool gras avec un effet antiviral contre l’herpès. Il s’agit d’un traitement à appliquer pendant les stades précoces (par ex. phase prodrome) de l’herpès labial. Selon une étude contre placebo, la durée moyenne de guérison était de 4,1 jours pour le docosanol et se montait à 4,89 jours pour le placebo, la différence était donc de 0,7 jour. Il aurait pu être intéressant d’effectuer une étude contre l’acyclovir (à notre connaissance, il n’existe pour le moment pas d’étude). Certaines études négatives ont toutefois montré que le docosanol n’avait pas d’efficacité intéressante pour lutter contre l’herpès labial.

Remarque générale sur les antiviraux – efficacité :
Les traitements contre l’herpès labial à disposition actuellement ne soignent que les symptômes et non la cause, ainsi il faudra répéter les traitements lors d’apparition de l’herpès et cela dès les premières démangeaisons.

Douleur : 
Contre la douleur vous pouvez utiliser du paracétamol ou de l’ibuprofène. 

Phytothérapie (en complément)

– La mélisse, grâce à ses huiles essentielles, appliquée sous forme de pommade sur les vésicules du bouton de fièvre exercerait un effet antiviral et soulagerait efficacement l’herpès labial (prouvé par des études cliniques).

Phytothérapie bouton de fièvre

Il existe également des préparations (en France surtout) à base d’huiles essentielles de thym, de genièvre, de marjolaine, de ravintsara, etc. Demandez conseil à votre pharmacien pour trouver une pommade adaptée pour soigner l’herpès labial à base d’huiles essentielles.

– De la vanille, sous forme d’extrait pur à 100%, peut agir comme antiviral naturel contre l’herpès labial. A appliquer directement sur le bouton de fièvre en trempant l’extrait de vanille dans un morceau de coton pendant 1 minute. Répétez l’application 3 à 4 fois par jour.

Remèdes naturels (en complément)

Vinaigre de cidre en cas d’herpès

Baume à lèvres contre l’herpès

Cataplasme des fleurs de camomille

Bons conseils

– L’application d’un glaçon sur les boutons de fièvre pendant quelques minutes plusieurs fois par jour aide à réduire la douleur et permettrait de diminuer le développement du virus. Il est possible d’utiliser également des poches froides (cold packs).
Le froid présente naturellement un effet calmant et antidouleur.
L’application de chaud, sous forme de poches chaudes (hot packs) est parfois aussi recommandée.

– Appliquez les crèmes antivirales dès les premiers symptômes et notamment dès que vous ressentez de la douleur, le plus vite sera le mieux.

En général l’application de crèmes antiherpétiques une fois les vésicules herpétiques présentes n’est plus vraiment utile.

– Evitez d’embrasser d’autres personnes, surtout lors de poussées (phase aiguë de l’herpès), car à ce moment la contamination est maximale. L’herpès labial est une maladie hautement contagieuse. Pendant la phase aiguë de la maladie, évitez notamment le contact avec les enfants, les personnes sous traitement contre le cancer, sous traitement après une transplantation d’organe ainsi que des personnes souffrant d’eczéma. Ces personnes sont plus susceptibles de contracter le virus.

– Evitez de toucher ou de gratter les vésicules, attention à ne pas (se) toucher les yeux.

– Lorsque les croûtes disparaissent, il est conseillé d’appliquer une crème désinfectante ou à base de lysosyme plusieurs fois par jour.

– Appliquez du miel sur les boutons de fièvre, selon une étude de chercheurs de Dubaï, le miel serait autant efficace que les médicaments à base d’acyclovir. Pour la posologie : appliquer le miel 4 fois par jour sur les boutons de fièvre pendant 15 minutes.

– Faites attention avec les lentilles de contact, ne les humidifiez pas avec votre salive. Le but est d’éviter tout risque de contamination de l’œil.

– Lavez-vous bien les mains, surtout avant d’entrer en contact avec d’autres personnes.

Prévention

– Il est important de bien connaître les facteurs déclenchant de l’herpès labial. On sait que le virus reste caché au même endroit et peut ressortir plus facilement sous certaines conditions comme en cas :
– d’exposition au soleil, responsable de 25% des cas de récurrences (poussées) d’herpès labial

Prévention de l'herpès labial

– de règles et grossesse
– de choc émotionnel, stress
– de fièvre
– de dépression immunitaire
– de refroidissements ou de grippe

– Si l’éruption de vésicules herpétiques se répète à chaque exposition prolongée au
soleil, appliquez avant l’exposition une crème ou pommade (stick) sur vos lèvres avec un indice de protection solaire élevé.

– Lavez-vous bien les mains et le visage, respectez des règles d’hygiène strictes (évitez d’échanger les sticks à lèvre).

– Pour les personnes souffrant d’herpès labial à répétition (plus de 6 poussées par an), le médecin peut prescrire des antiviraux (acyclovir, valaciclovir) à titre préventif à prendre quotidiennement. Cela peut être pratique si on veut absolument éviter d’avoir un bouton de fièvre à un “jour J” (mariage, entretien d’embauche, présentation importante).

– Une théorie, véhiculée par certains médecins, affirme que contrôler son alimentation peut avoir un impact. En effet, la capsule virale qui protège le matériel génétique du virus de l’herpès labial est une protéine (composée d’acides aminés). On retrouve dans certains aliments des acides aminés qui pourraient fortifier le virus de l’herpès. Ces aliments, qui sont donc à éviter pour prévenir l’herpès, sont : le chocolat (noir surtout), certains fruits comme l’ananas, les amandes ou encore les pistaches.

Anecdote 
Un épisode de la célèbre série humoristique américaine The Office (Saison 7, épisode 4) a été consacré à l’herpès labial.

Lire aussi : herpès génital, herpès zona (zoster ou zona), varicelle, panaris (panaris herpétique) 

News :
7 bons conseils pour prévenir les boutons de fièvre en hiver

Noms anglais de la maladie :
Cold Sore

Crédits photos & Infographies : 
Adobe Stock, Pharmanetis Sàrl

Historique de la mise à jour – Dossier revu médicalement :
– 27.11.2024 (par Xavier Gruffat, pharmacien)
– 11.10.2023 (par Xavier Gruffat, pharmacien)

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  2. Communiqué de presse de sur le site EurkekAlert, 11 février 2021
  3. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  4. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  5. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  6. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  7. Accès au site Compendium.ch le 11 octobre 2023

Lire aussi :


Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 27.11.2024
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