Allergies
Dernière mise à jour : 29.01.2024
Révision médicale : Xavier Gruffat, pharmacien
Définition
L’allergie est une réaction anormale, excessive1 et spécifique de l’organisme au contact d’une substance étrangère (appelée allergène). Les substances étrangères comme le pollen ou le venin d’abeille n’entraînent en général pas de trouble chez la plupart des personnes2.
Pour que l’allergie survienne, il est nécessaire qu’un premier contact ait eu lieu entre l’allergène et l’organisme (sensibilisation). C’est pourquoi c’est souvent le deuxième contact à l’allergène qui est le plus problématique (lire aussi notre dossier sur le choc anaphylactique, une grave réaction allergique).
On distingue différentes formes d’allergies ou expressions de l’allergie :
– L’asthme
– La dermatite atopique ou eczéma atopique, l’eczéma (en général)
– Le rhume des foins (rhinite allergique)
– La conjonctivite
– L’urticaire. L’urticaire se manifeste par des zones rouges, surélevées et prurigineuses sur la peau, qui se développent dans le cadre d’une réaction allergique. L’urticaire peut être petit ou grand et peut durer de plusieurs minutes à plusieurs mois.
– L’allergie aux médicaments
– Les allergies alimentaires (souvent il s’agit en fait d’une pseudo-allergie ou mauvaise digestion). Lire notre dossier sur les allergies aux cacahuètes
Comment se déroule une allergie ?
Lorsqu’une personne, avec un système immunitaire sensible, est exposée à un allergène, une série d’événements se produit (il s’agit d’un résumé simplifié) :
1. Le corps commence à produire des anticorps spécifiques qui sont des protéines, appelés immunoglobulines de type E (IgE), pour lutter contre les allergènes par différents mécanismes comme la neutralisation.
2. Les anticorps attachés à l’antigène se fixent sur des cellules appelées mastocytes. Ces cellules se trouvent en grand nombre dans les voies respiratoires ainsi que dans le tractus gastro-intestinal, endroits où les allergènes essaient de pénétrer dans le corps.
3. Il s’en suit la libération de molécules se trouvant dans les mastocytes responsables de la plupart des symptômes de l’allergie (libération d’histamine3), induisant par exemple un nez bouché, une inflammation de la peau ou des yeux rouges.
Si l’allergène se trouve dans l’air, la réaction allergique se déroulera dans les yeux, le nez ou les poumons.
Si par contre l’allergène est ingéré, la réaction allergique se passera dans la bouche ou le tractus gastro-intestinal. De la même façon, lorsque l’allergène est en contact avec la peau il s’en suivra des réactions dermatologiques (eczéma par exemple).
Réaction anaphylactique :
Les réactions allergiques peuvent parfois aller au-delà d’une réaction allergique classique, on parle alors d’une allergie généralisée, ceci peut se traduire par une chute de la pression sanguine, voire une perte de conscience. Ce type d’allergie grave se nomme anaphylaxie et nécessite souvent un traitement d’urgence à vie (par exemple pour les personnes gravement allergiques aux piqûres d’abeilles, elles doivent toujours porter sur elles une piqûre à base d’adrénaline).
Etymologie du terme allergie
Le terme allergie est une construction réalisée en 1907, premièrement en allemand (Allergie), par le pédiatre autrichien Clemens von Pirquet à partir du grec ancien ἄλλος (allos) qui veut dire “autre” et ἔργον (érgô ou érgôn) qui veut dire “action”, sur le modèle du mot “énergie”. Lire aussi : mots grecs en médecine
Epidémiologie
En 2022, plus de 50 millions de personnes aux États-Unis ont une réaction allergique chaque année4.
Causes
Les causes ou déclencheurs des allergies peuvent être nombreuses, il s’agit en général d’une réaction excessive à un allergène, ces derniers peuvent être multiples, comme :
– Du pollen d’arbres ou de graminées (voir aussi rhume des foins) ;
– Des acariens et des poils d’animaux (ex. chat) ;
– Des moisissures (des traces, des quantités minimes suffisent) ;
– Certains aliments (ex. cacahuètes – lire notre dossier sur l’allergie aux cacahuètes, poisson, soja, oeufs, lait, farine, fruits de mer, etc.) ;
– Le latex et d’autres produits chimiques ;
– Des médicaments (lire notre dossier sur les allergies aux médicaments), avec notamment les antibiotiques comme la pénicilline ;
– Des piqûres d’insecte comme de guêpe ou d’abeille ;
La plupart des allergènes sont inhalés.
Allergie saisonnière
Comme il existe toute une variété d’allergènes, les allergies peuvent être saisonnières ou non. Comme exemple typique d’une allergie saisonnière on peut citer le rhume des foins (rhinite allergique). Il débutera et se terminera selon le type de pollen responsable de l’allergie. Ainsi une allergie liée au pollen du bouleau va commencer à la sortie de l’hiver, vers le mois de février, tandis qu’une allergie au pollen de graminées (herbes) débutera plutôt vers le mois de mai.
Allergie chronique
En ce qui concerne les allergènes non saisonniers, l’allergie peut avoir lieu toute l’année durant, il suffit d’être mis en contact de l’allergène.
La connaissance du type d’allergène responsable de l’allergie est importante pour les mesures d’évitement, c’est le cas notamment des pollens, des poils d’animaux, des allergies alimentaires ou médicamenteuses. Cela peut parfois être problématique, dans le cas du boulanger qui est allergique à la farine ou encore de la fleuriste qui développe une allergie au pollen de fleurs.
L’allergie à la poussière, ou plus précisément aux excréments d’acariens est réellement problématique et plus difficile à éviter.
Pour les allergies aux poils d’animaux, l’allergie provient en réalité de la salive, de l’urine ou encore des cellules épithéliales de l’animal (la peau).
Personnes à risque et facteurs de risque
Les personnes les plus susceptibles de développer une allergie sont les personnes suivantes :
Les personnes dont un parent souffre d’allergie :
L’allergie a une composante héréditaire. On parle alors de terrain allergique. Le risque est augmenté si les deux parents sont allergiques, quelque soit l’allergie et sa manifestation. L’allergie développée par l’enfant pourra être différente de celle de ses parents, mais de plus, il pourra manifester son allergie autrement, présenter de l’eczéma plutôt qu’une rhinite allergique.
Être un enfant :
Les enfants sont plus à risque de souffrir d’allergie que les adultes5.
Avoir de l’asthme et d’autres maladies allergiques :
Souffrir d’asthme, y compris avoir des parents atteints de cette maladie, augmente aussi le risque d’allergie.
Conseils pour les personnes facilement exposées aux allergènes
– Il existe de nombreux allergènes possibles allant du pollen aux poils d’animaux, en passant par la farine et le latex, sans oublier les allergènes contenus dans les aliments. En bref, on peut être allergique à n’importe quoi, vu que lors d’allergie, le système immunitaire répond de manière excessive à des substances qui sont en réalité inoffensives.
– L’exposition à l’allergène peut être évitée plus ou moins évitée. Ainsi, une personne allergique à la farine et devant travailler dans une boulangerie aura beaucoup de mal à éviter l’allergène. Elle devra, comme pour la fleuriste, certainement effectuer une reconversion professionnelle.
– Une personne devant manipuler des produits chimiques (laborant, pharmacien, coiffeur, nettoyeur), pourra éviter le contact avec ces éléments allergènes en portant des gants, si son allergie est une allergie de contact (devant toucher la peau pour engendrer la réaction allergique).
– Les allergies alimentaires peuvent sembler simples à éviter, vu qu’il suffit souvent d’éviter l’aliment en question. Cependant, avec l’industrialisation de la nourriture, des traces d’oeuf, de noisettes ou d’autres allergènes peuvent être présents dans la moindre sauce et autres préparations. Il faut ainsi être très prudent, même en lisant la notice d’emballage. Le mot “liant” veut souvent dire qu’il y a une présence possible d’oeuf par exemple.
Symptômes
Les symptômes de l’allergie peuvent varier d’un type d’allergie à l’autre, toutefois nous pouvons distinguer des symptômes légers, modérés et graves.
Un symptôme classé sous léger peut être soigné par automédication (demander conseil à votre pharmacien), ce qui n’est pas le cas pour les symptômes modérés et surtout graves qui nécessitent une consultation médicale.
Classification selon la gravité des symptômes de l’allergie :
– Léger : les symptômes légers sont ceux qui affectent un lieu localisé de l’organisme, par exemple un léger eczéma sous forme de rougeur ou de démangeaison, un nez congestionné (dû au rhume des foins par exemple), des yeux rouges et/ou larmoyants. Ces réactions n’atteignent pas d’autres parts de l’organisme.
– Modéré : les symptômes dits modérés sont ceux qui peuvent se répandre à d’autres parties du corps. Par exemple une démangeaison générale ou des difficultés respiratoires (asthme).
– Grave : on parle de réaction ou choc anaphylactique. Celle-ci peut provoquer une chute de tension très importante voire mener jusqu’à une perte de conscience. Cette pathologie nécessite de toute urgence une consultation médicale. D’une part pour soigner les symptômes et d’autres part pour éviter que cela se reproduise (prévention).
Découvrez certains symptômes spécifiques d’allergies dans nos différents dossiers : rhume des foins, eczéma, asthme, allergie aux médicaments.
Diagnostic
Le diagnostic d’une allergie s’effectue par l’analyse des symptômes et le contexte lors de leur survenue (aliment, médicament, exposition à un allergène). Le médecin évaluera la gravité du ou des symptômes mentionnés, afin de proposer le traitement adéquat.
Le médecin s’intéressera notamment à l’histoire allergique de la famille du patient, vu que l’allergie a une composante héréditaire. Vous devrez peut-être tenir un journal détaillé des aliments que vous consommez.
Il cherchera à déterminer l’allergène impliqué dans la réaction allergique pour non seulement procéder à des mesures d’évitement si cela est possible ou encore de proposer une désensibilisation, si l’évitement n’est pas possible.
Test cutané (skin test en anglais) :
Pour la recherche de l’allergène, le médecin pourra effectuer un test cutané rapide, où il piquera la peau du patient, de manière sous-cutanée avec les allergènes suspectés, ainsi qu’une solution témoin positive et une solution témoin négative. Les résultats peuvent être lus par le médecin dans les 20 minutes.
Le test cutané peut également s’effectuer à l’aide d’un sparadrap appliqué sur la peau et laissé sur le patient durant 48 heures à 72 heures. Ce sparadrap contient à différents endroits répertoriés, les allergènes suspectés. La réaction cutanée permet de connaître l’allergène.
Analyse sanguine (blood test en anglais) :
Pour une recherche plus poussée, le médecin pourra demander une analyse sanguine, afin de doser le taux d’IgE spécifiques aux allergènes suspectés.
Remarque importante :
Pour une bonne identification des allergènes, il est important que la réaction allergique puisse se faire. Ainsi, aucun remède anti-allergique ne doit être pris dans les 4 jours précédents les tests allergiques.
Complications
Les complications principales lors d’allergie sont notamment :
– Des troubles du sommeil
– Une altération de la qualité de vie
– Une rhinite chronique
– Un asthme
– Un choc anaphylactique
Troubles du sommeil, altération de la qualité de vie
– Par ses symptômes (éternuements, démangeaisons, larmoiements), l’allergie peut altérer la qualité du sommeil en empêchant l’endormissement ou en réveillant la personne atteinte d’allergie surtout lorsque l’allergie est due à la poussière ou aux acariens, car c’est dans la chambre à coucher que la personne est le plus exposée à ce type d’allergie. Les troubles du sommeil occasionnés par l’allergie.
– La fatigue occasionnée par l’allergie en elle-même, ainsi que par les troubles du sommeil dues à cette même allergie, altère la qualité de vie de la personne allergique, pouvant la rendre somnolente, maussade, inefficace au travail.
Rhinite chronique
La rhinite est un des symptômes en général présent lors d’allergie, surtout lorsque l’allergie est due aux pollens, acariens, poils d’animaux ou poussière. Cette rhinite peut devenir chronique, être présente constamment, même sans exposition à l’allergène. Une polypose nasale peut également apparaître. La polypose nasale est une complication fréquente des infections ou d’une rhinite allergique. Elle se développe au niveau de la cavité nasale ou des sinus. C’est une tumeur bénigne. Elle provoque une hypersécrétion et diminue la qualité de la respiration en occasionnant une obstruction nasale.
Asthme
L’asthme est une complication fréquente de l’allergie, provoquée par une réaction excessive des bronches à l’allergène. Les difficultés respiratoires se rencontrent dans toutes les formes d’allergie. L’asthme doit être rapidement pris en charge médicalement, car il peut évoluer en un asthme chronique.
Choc anaphylactique
Le choc anaphylactique est la complication la plus sévère d’une allergie. Le choc anaphylactique est redouté lors d’allergie alimentaire, médicamenteuse ou aux venins (essentiellement de guêpe). Elle peut rapidement occasionner la mort par obstruction des voies respiratoires et une altération des voies circulatoires.
Traitements (médicaments)
Différentes classes de médicaments peuvent soigner les symptômes d’une allergie, l’utilisation d’une classe de médicaments et d’une forme de médicaments (comprimé, spray) varie en fonction du type de l’allergie. L’immunothérapie est aussi un traitement qui peut être efficace (lire davantage ci-dessous).
Traitements pour soigner les symptômes de l’allergie
– Les antihistaminiques H1
Les antihistaminiques H1 sont des médicaments qui empêchent l’histamine de se fixer aux cellules. Lorsque l’histamine se lie aux cellules dans le cadre de la réponse allergique, elle les fait gonfler et éliminer du liquide.
Les antihistaminiques sont pris sous différentes formes galéniques : gélules (capsules), comprimés, spray nasal, collyres.
Comment agissent les antihistaminiques ?
Lors d’une exposition à un allergène, votre système immunitaire doit lutter contre. Les mastocytes libèrent entre autres une substance nommée histamine qui provoque de nombreux symptômes de l’allergie. Les médicaments antihistaminiques bloquent les récepteurs à l’histamine (récepteur de type H1) et limitent, voire suppriment, les symptômes classiques de l’allergie tels le nez qui coule ou des yeux rouges et irrités.
Quels sont les effets secondaires classiques des antihistaminiques ?
Certains antihistaminiques, notamment ceux de la première génération, peuvent provoquer de la somnolence. Les antihistaminiques de 2ème génération mènent à moins de fatigue et de somnolence. Parmi les antihistaminiques de 2ème génération on trouve les molécules suivantes : cétirizine, loratidine, lévocétirizine (l’énantiomère R de la cétirizine), desloratadine ou fexofénadine. Remarquons qu’il existe des médicaments composés, c’est-à-dire qu’il y a un antihistaminique mélangé à un décongestionnant ou un bronchodilatateur ou d’autres classes de médicaments.
– Les corticostéroïdes
– Les corticoïdes nasaux
Les corticoïdes nasaux sont des médicaments qui font certainement le plus d’effet dans le traitement des rhinites saisonnières (rhume des foins).
Les effets secondaires les plus fréquents seraient des saignements nasaux et cela semble dose-dépendant. Par manque d’étude il n’est pas conseillé de prendre ces remèdes pendant la grossesse.
– Les corticoïdes en prise générale (per os en comprimé).
Pour les cas d’allergies avancées ou graves, ces médicaments sont toujours prescrits par un médecin.
– Les stabilisateurs des mastocytes
Ces médicaments sont moins efficaces que les antihistaminiques classiques ou les corticoïdes nasaux mais s’appliquent bien en cas de grossesse ou pour les enfants. Il faut généralement attendre quelques jours après la prise pour voir l’efficacité de ce médicament.
– Les antagonistes des leucotriènes
Antagoniste des récepteurs du leucotriène, ce médicament peut être efficace après quelques jours.
Immunothérapie
L’immunothérapie est également connue sous le nom de “piqûres antiallergiques” (allergy shots en anglais). Il s’agit d’un traitement qui augmente votre tolérance à certains allergènes. Ces allergènes sont injectés dans votre corps par un médecin en plusieurs des sessions sur plusieurs mois, voire années6. Vos symptômes vont diminuer et, espérons-le, disparaître au fil du temps. Ce traitement est généralement réservé aux personnes souffrant d’une maladie plus grave ou ou avec des symptômes chroniques.
L’immunothérapie se déroule en cabinet médical et est réalisé par un spécialiste (immunologue).
Aux Etats-Unis en tout cas, il existe une immunothérapie prise en comprimé sublingual.
Stylo d’adrénaline
Lors d’allergie aux piqûres de guêpes ou d’allergie alimentaire grave, connue, il est essentiel de toujours avoir sur soi un stylo d’adrénaline (epinephrie en anglais). Les réactions allergiques dues à ce genre d’allergie sont très violentes et peuvent provoquer un choc anaphylactique, pouvant entraîner le décès si elles ne sont pas prises en charge rapidement. Il est conseillé de bien connaître le mode d’utilisation de ces stylos d’adrénaline. L’entourage proche devrait aussi le connaître, afin de pouvoir réagir rapidement. De plus, il est important de régulièrement contrôler la date de péremption de son stylo d’adrénaline. Ces derniers ont souvent des dates d’expiration assez courte. Si vous avez déjà eu un choc anaphylactique il est conseillé de porter un bracelet ou un collier informant que vous souffrez de graves allergies et que vous ne pouvez pas communiquer7.
Phytothérapie (mesure complémentaire)
Remarque : en cas d’allergies, il est important d’utiliser avec prudence les remèdes naturels et de toujours envisager de consulter un professionnel de la santé, en particulier si les symptômes persistent ou s’aggravent. Bien que certaines personnes trouvent un soulagement temporaire avec la phytothérapie et d’autres remèdes naturels, il est essentiel de rappeler que ceux-ci ne remplacent pas l’avis ou le traitement d’un professionnel de la santé.
Voici des plantes médicinales souvent utilisées en phytothérapie contre l’allergie :
– La pétasite (Petasites hybridus), à prendre sous forme de comprimé, cette plante aurait la même efficacité que la cétirizine, un antihistaminique de 2ème génération
– La feuille d’ortie, à prendre sous forme de tisane, permettrait d’éviter les éternuements, le nez bouché et les démangeaisons.
– La camomille vraie (ou allemande), à prendre sous forme de tisane, cette plante pourrait atténuer les inflammations nasales.
Huiles essentielles et allergie
Les huiles essentielles sont une bonne alternative lors d’allergie. L’huile essentielle utilisée, différera selon le type d’allergie.
Lors d’allergie liée à la peau, il est conseillé d’appliquer sur la peau 1 goutte d’huile essentielle de camomille romaine 3 fois par jour.
Lors de rhinite allergique, qu’elle soit saisonnière ou annuelle, c’est l’huile essentielle d’estragon qu’il faut privilégier. Cette huile essentielle se prend par voie interne, à raison d’une goutte 3 fois par jour. Comme toute huile essentielle à prendre par voie interne, il est important de la délayer sur du miel (plutôt que sur un sucre, car le sucre est très calorique) ou poser une goutte sur un comprimé neutre que l’on gardera en bouche. Ce procédé permet une meilleure absorption de l’huile essentielle.
Rappelons encore que les huiles essentielles ne doivent généralement pas être utilisées chez les petits enfants, ainsi que chez la femme enceinte ou allaitante. Demandez conseil à votre pharmacien ou médecin.
Bons conseils
– Retirez les tapis et les rideaux de chez vous (si possible), car ils attirent particulièrement le pollen, la poussière et les poils.
– Lorsque l’allergie est due à la poussière, il est conseillé de garder la maison la plus propre possible. Pour éviter le contact avec la poussière, le port de gants ou de masques est utile lors du ménage. L’investissement dans un robot ménager (aspirateur-robot) peut être utile, afin de diminuer au maximum l’exposition à l’allergène.
– Ce même constat peut être fait lors d’une allergie aux poils d’animaux. Dans ce cas précis, il est même déconseillé d’avoir des animaux chez soi, lors d’une allergie connue aux poils d’animaux.
– Si vous devez conduire un véhicule, faites attention. En effet l’allergie par elle-même ou certains médicaments contre l’allergie peuvent vous rendre somnolent, si vous vous sentez trop fatigué, ne prenez pas le volant.
En cas de rhume des foins, consultez également notre page spéciale sur les bons conseils lors de rhume des foins.
Prévention
Pour prévenir les allergies, il est important de connaître l’allergène qui provoque ces allergies, afin d’éviter l’exposition à ce ou ces allergènes.
– Lors de rhinite allergique saisonnière (ou rhume des foins), il est déconseillé de sortir lorsque le taux de pollen est élevé dans l’air (lors de vent, par exemple). Si cela n’est pas possible, il est alors conseillé de porter des lunettes, afin que les pollens ne touchent pas les yeux et provoquent ainsi des larmoiements.
– L’aération de la chambre à coucher est importante, mais elle doit se faire très tôt le matin, moment de la journée où la charge en pollens est plus faible. Maintenez les draps et housses de couette propres, aérez chaque fois que vous le pouvez (si possible pendant un moment chaque jour) en les laissant à l’air libre et au soleil.
– Pour limiter le risque d’allergie, utilisez de préférence des produits de nettoyage naturels plutôt que chimiques pour nettoyer votre maison ou appartement. Utilisez de préférence un aspirateur avec si possible un petit filtre à particule pour bien enlever toutes les poussières.
– Il est recommandé de se laver les cheveux fréquemment, afin d’enlever les pollens retenus dans la chevelure.
– Pour les personnes allergiques à certains aliments, il est essentiel qu’elles avertissent leur hôte, si elles sont invitées ou les cuisiniers si elles vont au restaurant.
– Chez les nouveau-nés dont un des parents ou les deux présentent un terrain allergique, il est conseillé de lui donner des laits hypoallergéniques, notés HA, afin que ces derniers ne soient pas exposés aux allergènes dès leur naissance. Ce procédé permet de diminuer le risque de développer une allergie chez ces enfants.
Nom en anglais de la maladie :
Allergy (pluriel : allergies)
Bien préparer sa visite chez le médecin
News / Actualités
– Les personnes atteintes d’allergies alimentaires en souffrent davantage pendant les fêtes
Crédits photos :
Adobe Stock, Pharmanetis Sàrl
Historique de la révision médicale du dossier, auteurs et correcteurs :
– 29.01.2024 (nouvelle infographie par Xavier Gruffat, pharmacien et Seheno Harinjato Razanamanga, journaliste)
– 15.01.2024 (par Xavier Gruffat, pharmacien – révision médicale complète du dossier)
– 23.09.2023 (par Xavier Gruffat, pharmacien)
Références scientifiques et bibliographie :
- Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
- Article de la Cleveland Clinic (Health Library), Allergies, datant du 21 décembre 2022, site accédé par Creapharma.ch le 15 janvier 2024 et le lien marchait à cette date
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.