Une étude britannique montre l’intérêt d’une substance contenue dans le brocoli, le sulforaphane, pour la prise en charge de l’arthrose. Les résultats obtenus sur le cartilage de souris malades apparaissent prometteurs. Toutefois, ils doivent encore être confirmés chez l’homme…
Les propriétés anti-cancer du brocoli étaient connues de longue date. Cette fois, des recherches menées à l’Université d’East Anglia (à Norwich dans le nord-est de l’Angleterre) suggèrent que la consommation de cette crucifère permettrait aussi de ralentir la progression d’une des formes les plus connues d’arthrose.
Des souris soumises à un régime riche en brocoli présentent en effet moins de lésions au niveau de leurs cartilages. C’est le sulforaphane, une substance présente dans les légumes crucifères (choux, navet, cresson, colza) et plus particulièrement dans le brocoli, qui bloquerait l’action inflammatoire des enzymes à l’origine de la destruction du cartilage.
Des études à venir chez l’homme
Une découverte majeure. Comme le souligne le professeur Alan Silman, principal auteur de ce travail, « jusqu’à aujourd’hui, la recherche avait échoué à montrer que l’alimentation pouvait jouer un quelconque rôle contre la progression de l’arthrose. Nous savons que l’activité physique (et la limitation de la prise de poids peuvent aider à soulager les symptômes. Mais être en mesure de proposer aux patients un régime alimentaire permettant de protéger leurs articulations, voilà qui serait une grande avancée. »
Prochaine étape : un essai à petite échelle sur des patients atteints d’arthrose en attente d’une chirurgie du genou. Les chercheurs vont en quelque sorte leur faire manger du « super-brocoli » afin de savoir s’il aura les mêmes effets protecteurs sur le cartilage humain que sur celui des rongeurs.
Aurélia Dubuc – Edité par David Picot et Marc Gombeaud
Source : Arthritis & Rheumatism, 28 août 2013
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