Épidémie de rougeole en Amérique du nord, une mère canadienne crie sa colère sur Facebook

Épidémie de rougeole TORONTOSuite à l’épidémie de rougeole qui touche les États-Unis depuis décembre 2014 et le Canada depuis quelques semaines, une mère canadienne de la région de Toronto, Jennifer Hibben-White, a exprimé toute sa colère en utilisant Facebook. En effet, son fils Griffin, âgé actuellement d’un mois environ, aurait pu avoir été exposé aux virus de la rougeole lors d’une visite chez le médecin comme lui a informé les autorités de santé de sa région (lire son poste ci-dessous).
La transmission aurait pu se dérouler le 27 janvier, et pour savoir si son enfant allait ou non développer la maladie, elle a dû  patienter 21 jours chez elle, soit jusqu’au 17 février. Cette longue et douloureuse attente, vous comprendrez mieux pourquoi en lisant son message ci-dessous, semble lui avoir donné une grande inspiration et son billet partagé plus de 290’000 fois sur Facebook n’a pas laissé indifférent. Aux dernières nouvelles, comme l’informent CBSNews et le Dailymail le 17 février, Griffin ne souffrirait finalement pas de rougeole.

Publicité

Epidémie en Amérique du Nord

Cette épidémie de rougeole qui a débuté à Disneyland (parc de Californie) frappe actuellement l’Amérique du Nord, elle est due notamment à une couverture vaccinale insuffisante dans certaines régions comme la Californie. Alors que la maladie avait plus ou moins disparu de cette région économiquement riche, elle a fait un retour en force et nous montre qu’il ne faut jamais baisser la garde face à la vaccination.

Une fièvre élevée et les fameux boutons rouges de la rougeole sont les principaux symptômes. Mais chez environ 1 patient sur 20, la maladie peut mener à de graves complications comme la pneumonie. Plus rarement cette maladie peut provoquer des encéphalites, la surdité et même la mort.

Le cri du cœur d’une mère

vaccination contre la rougeole

L’élément principal à retenir de son message est un appel à tous les parents de faire vacciner leurs enfants, par solidarité et respect pour l’ensemble de la société.

Voici ci-dessous les éléments principaux de son texte (traduit de l’anglais par Creapharma) paru le 10 février 2015 sur Facebook, nous nous sommes permis de commenter certaines phrases pour vous aider à mieux comprendre ce qu’elle veut dire :

«C’est mon fils Griffin, et il pourrait souffrir de la rougeole.

Le 9 février, j’ai reçu un appel de la York Region Public Health (institut de santé régional) m’informant que Griffin, avec ma maman et moi, aurions pu avoir été exposés aux virus de la rougeole lors d’une consultation médicale au cabinet médical de mon médecin à Markham le 27 janvier.

Griffin était âgé de 15 jours à ce moment.

Et je suis fâché, horriblement fâché (en anglais, angry as hell).

Je ne suis pas fâché contre la personne se trouvant dans le cabinet médical. J’aurais probablement fait la même chose…si on est malade, on va chez le médecin. Je ne connais pas leur histoire et je ne saurai jamais. Mais je sais une chose :

Si vous avez choisi de ne pas vous vacciner ou votre enfant, là je vous critique.

Je vous critique (I blame you en anglais, terme un peu plus fort probablement que seulement critiquer)

Vous avez compté sur la protection de la société pendant trop longtemps (ndlr. Pour mieux comprendre ce qu’elle veut dire, il faut une petite explication. Pour que la rougeole disparaisse d’une société ou région, il faut une couverture vaccinale minimale d’environ 90 %, certaines sources parlent même de 95%. Donc jusqu’à présent, si 10 % ou moins, cette partie dont elle parle, ne s’était pas fait vaccinée ni leurs enfants, c’est encore acceptable pour la société dans son ensemble. Mais dès qu’on commence à avoir plus de 10 % des individus qui ne sont pas vaccinés, c’est un risque pour toute la société. Donc dans son texte elle s’adresse aux personnes non vaccinées et continue ses critiques).

Grâce à nous, nous vous avons protégé de ces maladies, nous vous avons donné le PRIVILÈGE (en majuscule dans le texte) de votre protection gratuitement. Et en retour, vous me donnez cette semaine. Une semaine d’enfer. Dans laquelle je ne sais pas si mon BÉBÉ va développer quelque chose qui a comme résultat potentiel la MORT.

Publicité

Vous pensez que vous protégez vos enfants du thimérosal (ndlr. une molécule antiseptique) ? Non. Ce produit ne se trouve pas dans les vaccins.

Vous pensez que vous les protégez de l’autisme ? Non. Il n’y a rien, nada, rien du tout qui scientifiquement prouve ce lien (entre vaccination ROR et l’autisme). Si vous voulez utiliser Google (ndlr. il y a probablement des sites cherchant, de façon absurde, à montrer un lien entre la vaccination de la rougeole et l’autisme) à la place de la science pour me montrer le contraire, alors je suis heureuse de vous qualifier d’imbécile, tout comme une personne mal-informée.

Vous pensez que vous protégez vos enfants à travers des extraits, de l’homéopathie, des pensées positives, les Lois de l’Attraction (Laws of Attraction) et la danse avec des bougies sur la pleine lune (ndlr. elle se réfère avec ironie aux milieux alternatifs, qu’on retrouve notamment en Californie, qui ont une certaine “allergie” à la médecine dite classique et sont souvent contre la vaccination) ? Non. JE PROTÈGE TON ENFANT (ndlr. en me vaccinant et mes enfants). Nous protégeons votre enfant. En étant des citoyens du monde responsables qui prenons soin de nous, de tout le monde et y compris des personnes vulnérables. C’est pourquoi nous nous vaccinons ainsi que nos enfants.

Vous pensez que vous les protéger en leur laissant manger des repas plein de saleté, en réduisant la quantité d’antibiotiques et en mangeant bio (ndlr. cette phrase d’un point de vue scientifique n’est pas forcément très sensée ou en lien avec la vaccination, mais probablement cette mère n’est pas une scientifique et a parlé plus comme un cri du cœur, sensé d’ailleurs) ? Non. Comme personne non vaccinée, vous êtes seulement protégée par nos bonnes grâces. NOUS VOUS LAISSONS ÊTRE SI PRIVILÉGIÉS grâce à notre capacité à nous vacciner ainsi que nos enfants.

Vous savez de quoi protègent les vaccins ? Douleur. Souffrance. Douleur irréparable. Mort.

Et je suis sûr que vous seriez le premier à vous mettre en rang si vous aviez la moindre idée de ce que signifie la mort d’un enfant. Vous seriez en train de ramper à travers les rues sur vos mains et genoux, en suppliant, SUPPLIANT de vacciner votre enfant si précieux, car c’est ce que j’aurais fait, si je le pouvais, pour sauver ma fille.

La réalité était qu’il n’y avait aucun vaccin pour elle. Pas pour sa maladie. Et elle est morte. Elle a perdu la vie à l’âge de 5 ans et demi, et elle est partie».

Le 17 février 2015. Par Xavier Gruffat (pharmacien, MBA). Sources : Facebook (y compris photo), CBSnews.com

Lien témoignage Facebook en anglais : https://www.facebook.com/jennifer.hibbenwhite/posts/10155168515065632:0

Avez-vous aussi été touché par ce témoignage très poignant. Laissez vos commentaires ci-dessous.

Inscrivez-vous à notre newsletter (gratuit)     Lire aussi :
Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 17.09.2017
Publicité