Le dernier rapport de l’ONU en date du 4 mars 2015 recense 9 792 décès pour 23 934 cas d’Ebola dans les trois pays ouest-africains touchés par cette maladie mortelle. L’espoir renait auprès des spécialistes avec la perspective de la découverte d’une plante d’origine asiatique qui bloquerait le développement du virus et les résultats prometteurs obtenus par des essais de vaccin, fin 2014.
Maladie d’Ebola : un fléau mortel
Appelée également maladie à virus Ebola, Ebola est une fièvre hémorragique aiguë d’origine virale qui a connu un pic de propagation en Afrique de l’Ouest au début de l’année 2014. Elle a touché essentiellement trois pays, à savoir la Guinée, la Sierra Léone et le Libéria. La transmission entre hommes se fait par contact physique direct avec les sécrétions ou les liquides biologiques d’une personne infectée. Il s’agit notamment d’urine, de vomissements, de sang, de sperme ou de selles. La période d’incubation dure entre deux jours à trois semaines, au terme de laquelle le sujet est atteint de fièvre, de diarrhée, de céphalée, de vomissements et d’asthénie.
Des raisons d’espérer
Les espoirs de mettre au point un vaccin pour lutter contre cette terrible épidémie sont ravivés par le lancement de l’essai en phase du vaccin VSV-EBOV le 7 mars dernier en Guinée. D’après le Docteur Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la mobilisation massive des partenaires et les résultats encourageants des essais cliniques effectués à la fin de l’année 2014 ont permis d’avancer. C’est la région de la Basse Guinée qui bénéficiera de cette vaccination, territoire qui recense le plus grand nombre de cas dans ce pays.
Le VSV-ZEBOV ainsi qu’un autre vaccin le GSK-Bio ont fait l’objet d’évaluation dans 15 pays d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Europe depuis le mois de septembre 2014. De leur côté, les chercheurs du Texas Biomedical Institute ont publié un article dans le magazine Science où ils démontrent le rôle prépondérant des canaux à deux domaines ou « Two-Pore Channel » (TPC) pour la pénétration du virus dans les cellules. Une plante d’origine asiatique appelée « Stephania tetrandra » permettrait d’extraire la tétrandrine. Cet alcaloïde aurait pour qualité d’empêcher l’infection des cellules et de prévenir la souris de la maladie dans des conditions in vitro.
Un plan Marshall pour les pays touchés
À Bruxelles, les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest ravagés par la maladie Ebola ont demandé un plan Marshall pour remettre en ordre leur économie et pour venir en aide à la population appauvrie et endeuillée par l’épidémie. La présidente du Libéria et son collègue de la Guinée ont sollicité la mise en place d’une telle initiative auprès des principaux acteurs de la lutte contre cette maladie qui se sont réunis le mardi 3 mars dernier.
Pour le moment, leur requête est en cours d’étude par les instances concernées. En parallèle, ces hautes personnalités ont demandé le déblocage des fonds qui leur ont été promis. En effet, sur les 5,1 milliards de dollars alloués à cette lutte, environ 2,4 milliards ont été effectivement versés jusqu’à présent.
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Le 19 mars 2015, par la rédaction de Creapharma