Ménopause
Introduction sur la ménopause
La ménopause se caractérise au niveau physiologique par la cessation de la sécrétion hormonale des ovaires et notamment des oestrogènes et progestérones. On parle de ménopause lorsqu’une femme n’a plus eu ses règles pendant 12 mois consécutifs. La ménopause est un processus naturel et n’est pas une maladie.
La ménopause n’est pas une maladie mais une période de la vie d’une femme qui apparaît en moyenne à 51 ans aux États-Unis1. Des écarts assez importants existent, certaines femmes peuvent être la ménopause à la trentaine ou à la quarantaine et d’autres à la cinquantaine voire à la soixantaine.
Chez certaines femmes des symptômes peuvent survenir à cause de ces changements hormonaux.
Les principaux symptômes de la ménopause sont les bouffées de chaleur mais aussi une prise de poids (souvent au niveau abdominal), une sécheresse de la peau et du vagin, de l’ostéoporose ou encore des troubles psychiques comme une dépression.
Le traitement de la ménopause dépend des symptômes et repose sur plusieurs thérapies. D’un côté les thérapies classiques ou chimiques et de l’autre des traitements plus alternatifs, notamment à base de plantes médicinales (lire ci-dessous).
Dans les traitements classiques on compte les hormones de substitution (attention toutefois pour les femmes à risque), des antidépresseurs, la gabapentine, des traitements contre l’ostéoporose ou encore des thérapies locales comme des oestrogènes vaginaux.
En médecine naturelle, on dispose de plantes qui peuvent avoir une action bénéfique surtout sur les bouffées de chaleur comme le cimicifuga ou la sauge.
Le soja est toujours moins recommandé à la ménopause par manque d’efficacité.
En plus des bouffées de chaleur, un grand problème de la ménopause est la prise de poids. Il faudra donc seul ou de préférence avec l’aide d’un médecin ou nutritionniste essayer de maintenir son poids, voire d’en perdre. Une recommandation intéressante est d’éviter de manger du sucre le soir, privilégiez des fruits, légumes et protéines.
La pratique de sport ou d’exercice est fortement recommandée chez la femme ménopausée pour perdre du poids et avoir une meilleure santé cardio-vasculaire (la graisse abdominale observée chez beaucoup de femmes ménopausées peut être un risque cardio-vasculaire important). Pour perdre ou maintenir son poids, les médecins recommandent d’effectuer au moins 30 minutes d’exercice chaque jour, par exemple en faisant de la marche d’un pas rapide ou de la danse.
Guide pour préparer sa visite chez le médecin au moment de la ménopause
Définition
La ménopause se caractérise par une interruption physiologique des cycles menstruels, due à la cessation de la sécrétion hormonale des ovaires (oestrogènes et progéstérone). On parle de ménopause lorsqu’une femme n’a plus eu ses règles (menstruations) pendant 12 mois consécutifs.
Âge de la ménopause
La ménopause survient en général entre 50 et 52 ans, toutefois cela peut arriver parfois entre 40 et 55 ans. Aux Etats-Unis, l’âge moyen de l’apparition de la ménopause se situe à 51 ans.
Au Brésil, selon une étude réalisée à Sao Paulo en 2010 pendant 10 ans sur 6’000 femmes, l’âge moyen de la ménopause était de 48 ans.
La ménopause se déroule en 2 étapes (ensemble nommé périménopause) :
– La préménopause est une période de transition qui peut durer plusieurs mois, voire des années. Les symptômes de la ménopause peuvent commencer à apparaître dont les règles irrégulières, les saignements importants, la sècheresse vaginale, le besoin fréquent d’uriner, l’insomnie, les sauts d’humeur et les bouffées de chaleur. À ce stade, le corps commence à ralentir progressivement son processus naturel d’ovulation. Le signe le plus courant de cette étape est l’irrégularité des règles et des cycles menstruels.
– La ménopause qui dure entre 6 mois et 1 an est considérée comme atteinte en l’absence des règles pendant un an complet, et ce, en dehors de toute autre maladie ou médicament pouvant avoir un impact sur les règles. Cet arrêt s’explique par le fait que les ovaires ont cessé de produire les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérones) et ne libèrent plus d’ovules.
La période qui suit est qualifiée de post-ménopause. Une fois que la ménopause est atteinte, la femme entre la phase de post-ménopause. Les symptômes de la ménopause peuvent persister, mais s’atténuent généralement et finissent par disparaître. Attention, c’est à cette période que le risque de maladies comme l’ostéoporose ou les maladies cardiaques s’accroît. En effet, l’œstrogène joue un rôle important dans le développement osseux et le maintien de la densité osseuse. C’est aussi un facteur de protection contre les crises cardiaques, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. D’autres risques comme l’atrophie vaginale, due au manque d’œstrogène et à l’amincissement de la muqueuse vaginale peuvent apparaître ainsi que des problèmes comme l’anxiété ou la dépression causés par les changements hormonaux.
Remarquons que la post-ménopause représente à peu près la moitié de la vie d’une femme occidentale si l’on considère une espérance de vie d’environ 80 ans. Il y a plusieurs générations, peu de femmes vivaient au-delà de l’âge de la ménopause.
Epidémiologie
L’Université de Pittsburgh, qui a réalisé une étude à propos des bouffées de chaleur en 2016 (lire davantage sous Symptômes ci-dessous), estime que presque 80% des femmes souffrent parfois de bouffées de chaleurs, de transpiration nocturne ou les deux pendant la ménopause.
Causes
La ménopause concerne toutes les femmes, c’est un processus hormonal naturel. ll s’agit d’une interruption physiologique des cycles menstruels, la ménopause est provoquée par la cessation de la sécrétion hormonale des oestrogènes et progéstérone de la part des ovaires. La ménopause signe la fin de la période des menstruations et de la fertilité.
La prise de poids très souvent observée à la ménopause provient notamment d’une chute de la concentration d’oestrogène, ce qui engendre une diminution de la masse musculaire. On sait que le muscle consomme davantage de calories que la graisse, de ce fait une diminution de la masse musculaire nécessite une réduction de l’apport calorique quotidien.
Causes bouffées de chaleur
– En octobre 2016, une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et publiée dans la revue spécialisée Menopause a montré que les bouffées de chaleur mais aussi les épisodes de transpiration nocturnes pourraient provenir de variantes génétiques, 14 variantes pour être précis et toutes localisées sur le chromosome 4. Ces variantes affectent un récepteur dans le cerveau régulant la libération d’œstrogène, il s’en suivrait des symptômes vasomoteurs de la ménopause (bouffées de chaleur et transpiration nocturne). Lire davantage à ce sujet
– Une étude publiée en mai 2017 a montré que les femmes souffrant d’obésité (IMC supérieur à 30) souffraient davantage de bouffées de chaleur à la ménopause que les femmes plus maigres. Une explication possible de ces symptômes plus marqués chez les femmes obèses est que le tissu adipeux agit comme un isolant thermique fort. Cette isolation rend la répartition de la chaleur plus difficile, ce qui amène les femmes obèses à souffrir de plus de bouffées de chaleur. Cette étude a été publiée le 29 mai 2017 dans le journal scientifique américain de référence Menopause.
Lire aussi : 8 facteurs de risque des bouffées de chaleur
Symptômes
Découvrez notre article complet sur les symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur, prise de poids, troubles psychiques)
Diagnostic
Bien que la ménopause ne soit pas une maladie, un médecin peut toutefois “diagnostiquer” la ménopause.
On parle de ménopause lorsqu’une femme n’a plus eu de règles (menstruations) pendant 12 mois consécutifs. Attention il est possible d’avoir des symptômes de la ménopause (ce qui n’est pas pareil de la ménopause proprement dite) bien avant l’âge de la ménopause, certaines femmes connaissent déjà des symptômes de ménopause à la trentaine ou à la quarantaine (en ayant par exemple des règles irrégulières).
En juin 2010, des chercheurs iraniens ont mis au point un simple test sanguin qui pourrait indiquer avec exactitude quand une femme atteindra la ménopause. Ce test est basé sur la mesure des niveaux de l’hormone anti-Müllérienne (AMH) sécrétée par les ovaires. Ce test sera utile pour planifier le moment de fonder une famille. Pour le moment nous n’avons pas pris connaissance d’une commercialisation de ce test.
Diagnostic pré-ménopause
En période de pré-ménopause, le premier diagnostic à éliminer est la survenue éventuelle d’une lésion précancéreuse ou d’un cancer de l’endomètre qui peuvent se manifester de la même manière.
Des examens complémentaires s’avèrent alors nécessaires pour être sûr qu’il s’agit d’une pré-ménopause et de ses symptômes (et non d’une maladie comme un cancer).
Traitements
Les traitements ont comme principal objectif de soulager et diminuer les symptômes de la ménopause.
Hormonothérapie :
Le médecin peut prescrire une thérapie hormonale de substitution (THS). Toutefois, certaines femmes à risque (ex. cas de cancer du sein dans la famille) devraient éviter la prise de THS.
Etude de 2017 sur la THS
La THS n’augmente pas le risque de mort prématurée chez la femme, soit pour des causes générales, soit spécifiquement contre le cancer ou les maladies cardiaques, selon une étude publiée en septembre 2017. Ces résultats à long terme proviennent du plus grand essai clinique mené sur la thérapie hormonale. Les femmes qui ont pris de l’eostrogène pendant en moyenne de 7 ans ou une combinaison d’eostrogène et de progestérone pendant en moyenne 5 ans n’ont présenté aucune augmentation du risque de mortalité pendant le suivi (follow-up) qui a duré 18 ans en comparaison avec des femmes qui ont reçu un placebo (médicament inactif). Plus de 27’000 femmes ont participé à cette étude. Les chercheurs ont seulement examiné les femmes qui consommaient des THS à base d’oestrogène ou de progestérone sous forme de gélule (pill en anglais) et pas dans d’autres formes galéniques comme en gel, patch ou spray. Cette étude a été réalisée par le Brigham and Women’s Hospital à Boston (Etats-Unis) et publiée le 12 septembre 2017 dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association (DOI : 10.1001/jama.2017.11217).
Lire aussi ci-dessous sous Remarques pour davantage d’informations sur la THS
En plus de la THS il existe des remèdes alternatifs (lire sous phytothérapie ménopause) et également certains médicaments mentionnés ci-dessous :
– antidépresseurs à faible dose comme la venlafaxine, ce médicament pourrait diminuer les symptômes des bouffées de chaleur de 60%, médicament sur ordonnance avec possibilités (comme toujours) d’effets secondaires (nausées, vertiges).
En août 2013, la paroxétine a obtenu aux Etats-Unis de la part de la FDA une extension d’indication pour soigner les bouffées de chaleur. La dose recommandée est de 7,5 mg le soir au coucher (source: Pharmavista.net, 10.08.2013). Deux études cliniques ont montré la supériorité de cette molécule par rapport à un placebo.
– gabapentine, ce médicament permet de calmer des douleurs et aurait aussi un effet positif sur les bouffées de chaleur. Parlez-en à votre médecin.
– des traitements pour soigner l’ostéoporose (ex. biphsophonates)
– des oestrogènes vaginaux (sous forme de comprimé, anneau, crème vaginale) pour lutter contre la sécheresse vaginale qui peut perturber les rapports sexuels. Les oestrogènes vont agir localement face à la sécheresse vaginale. Parlez-en à votre médecin. Pour lutter contre la sécheresse vaginale vous pouvez aussi utiliser des gels lubrifiants en vente libre en pharmacie.
Remarques sur les THS :
1. Quand faut-il prendre des hormones de substitution (THS) ?
– Les traitements d’hormones de substitution (ou THS) à la ménopause ont fait preuve pendant l’année 2004 de nouvelles recommandations (renouvelée par une étude française de l’Inserm datée du 19 novembre 2004 puis de 2005).
Toutefois, selon une nouvelle enquête de l’Inserm (2005) les THS ne sont pas tous identiques, on distingue notamment les THS avec oestrogène seuls ou les THS en combinaisons d’oestrogènes et progestérone micronisée (de structure identique à la progestérone naturelle) et ces deux traitements (oestrogène seule et hormones micronisées) présenteraient aucun (ou moins de risque) de provoquer des cancers du sein pour les patientes que les THS classiques.
– Pour les THS classiques (association d’oestrogènes aux progestatifs de synthèse) les médecins recommandent de prendre des hormones à la ménopause seulement lorsque la patiente ressent des bouffées de chaleurs, de plus il ne faut pas de contre-indications chez la patiente qui devrait toujours être informée par le médecin du risque-bénéfice de la prescription d’hormones de substitution (THS), la durée du traitement ne devrait pas dépasser 3 ans. Vous pouvez également songer, avec l’accord de votre médecin traitant, à une alternative naturelle à base de plante.
Une telle prudence dans la prescription des THS fait suite à augmentation de 40% des cas de cancer du sein sous traitement THS, 40% peut paraître beaucoup mais si on parle de 5 femmes sur 1’000 âgées de 55 ans qui développera un cancer du sein avec ou sans THS, on peut parler de 7 femmes soit 2 de plus avec THS, c’est beaucoup et c’est peu, d’où toute la difficulté de prendre ou non un THS en cas de symptômes sévères de la ménopause, mais seul votre médecin peut vraiment vous informer sur ce risque-bénéfice.
– La prise d’hormones pour lutter contre l’ostéoporose n’est pas prouvée et ainsi pour cette indication uniquement il n’est pas conseillé de prendre des hormones de substitution.
Contre-indications à la prise d’hormones de substitution (liste non exhaustive) :
– Femmes n’ayant pas pris d’hormones de substitution pendant les cinq années après le début de la ménopause (par exemple si une femme décide de commencer à 60 ans un THS en ayant eu la ménopause à 50 ans, il y a une contre-indication, car cela fait plus de cinq ans, ici dix ans, qu’elle n’a pas été “en contact” avec des hormones, les siennes ou en THS).
– Tabac, si une femme fume.
– De l’hypertension;
– Du HDL : cholésterol < 0.9 mmol/l –
Du cholestérol -=6.2mmol/l
– Des triglycérides -=2.2 mmol/l.
2. THS et sommeil : remarque intéressante
Une étude réalisée par l’institution médicale américaine de référence Mayo Clinic a découvert qu’un traitement hormonal faiblement dosé permettait d’améliorer la qualité du sommeil chez les femmes ménopausées. Dans cette étude, les scientifiques américains ont pris en compte 2 formes de thérapie hormonale, une préparation d’œstrogène en prise orale (œstrogène équine conjugué, en anglais : conjugated equine estrogen) et un patch (17 béta-estradiol), afin de savoir comment leur utilisation affectait la qualité du sommeil. Un placebo a aussi été délivré aux participantes. Les scientifiques ont constaté que les femmes qui utilisaient pendant plus de 4 ans une thérapie hormonale faiblement dosée citée ci-dessus présentaient un sommeil de meilleure qualité. L’amélioration du sommeil était 2 fois supérieure avec la thérapie hormonale en comparaison avec le groupe placebo.
Cette étude a été publiée dans le journal scientifique Menopause: The Journal of the North American Menopause Society le 21 août 2017. Lire davantage sur cette étude
Remarquons toutefois qu’une étude publiée en 2005 par l’Université du Michigan était arrivée à une conclusion différente, en estimant que la thérapie hormonale n’avait pas d’impact sur les troubles du sommeil.
Guide (PDF) pour préparer sa visite chez le médecin au moment de la ménopause
Médicament spécifique contre les bouffées de chaleur (Etats-Unis)
En mai 2023, la FDA américaine a approuvé le fezolinetant (Veozah). Depuis fin 2023, il est aussi disponible en Suisse sous le nom de Veoza®. L’indication exacte en Suisse est : symptômes vasomoteurs modérés à sévères tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes chez les patientes post-ménopausées. Il s’agit du premier médicament spécifiquement conçu pour réduire la fréquence et la gravité des bouffées de chaleur et des épisodes de transpiration qui surviennent lorsque le taux d’œstrogènes d’une femme diminue. Le fezolinetant est un médicament non hormonal qui agit sur la régulation de la température corporelle par le cerveau. Le médicament doit être pris quotidiennement et doit être accompagné de tests sanguins de routine pour vérifier les signes de dommages au foie (risque d’élévation des enzymes hépatiques) – un effet secondaire potentiel.
Phytothérapie (plantes médicinales) – En complément
En fonction des symptômes de la ménopause, différentes plantes peuvent être utilisées.
– Le cimicifuga (actées à grappe), la nigelle cultivée ou la sauge, notamment contre les bouffées de chaleur
– Le millepertuis ou la mélisse, contre la dépression légère à modérée
– La valériane contre les troubles du sommeil.
L’armoise commune permet la régulation du cycle menstruel à la ménopause.
Lire aussi : tisane pour la ménopause
Remarque
Une étude publiée le 21 juin 2016 dans la revue spécialisée JAMA a montré que l’utilisation de plantes médicinales comme le soja, le cimicifuga, le trèfle rouge, certaines plantes de la médecine traditionnelle chinoise ou des molécules provenant de plantes comme les isoflavones qui sont des phytoestrogènes étaient associées à une modeste diminution dans la fréquence des bouffées de chaleur et de la sécheresse vaginale chez les femmes ménopausées. Par contre, l’effet de ces plantes ou remèdes naturels sur les sueurs nocturnes étaient non significatifs, selon les chercheurs.
Ce travail de recherche réalisé notamment par l’Erasmus University Medical Center à Rotterdam (Pays Bas) a analysé plus de 60 études publiées à ce sujet, totalisant plus de 6’000 femmes.
Fenouil et (post)-ménopause
– Le fenouil agirait contre les symptômes typiques de la post-ménopause : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale et anxiété. Ces conclusions proviennent d’un travail réalisé par des chercheurs iraniens sur 79 femmes âgées de 45 à 60 ans. Ces participantes ont pris une gélule contenant 100 mg de fenouil 2 fois par jour pendant 8 semaines. En comparaison avec les femmes du groupe contrôle (placebo), celles qui ont pris du fenouil ont vu les symptômes typiques de la post-ménopause s’améliorer significativement. A la fin, les chercheurs ont conclu que le fenouil était efficace pour ces symptômes et ne provoquait pas d’effets secondaires graves. Cette étude a été publiée le 17 mai 2017 dans le journal scientifique américain Menopause.
Bons conseils
Conseils prise de poids et ménopause
– Dans la période de la pré-ménopause et de la ménopause, le métabolisme de la femme change. La masse graisseuse augmente et la masse musculaire diminue, de plus les dépenses énergétiques changent.
Pour résumer et simplifier, la femme aura tendance à prendre du poids, notamment en cas d’alimentation trop riche en sucre (glucose).
C’est pourquoi il est recommandé de ne pas manger de sucre (sucre rapide comme le chocolat, des sodas) le soir, en particulier le soir car avec la nuit qui suit la femme dépensera peu d’énergie. La prise de poids en mangeant du sucre le soir repose sur un stockage et la transformation du sucre en graisse et l’absence de dépense énergétique.
Il est conseillé de manger du sucre surtout le matin. En moyenne les spécialistes estiment que si l’alimentation est trop riche en sucre, le soir principalement, une femme prendra 6 kg en une année.
Les femmes gagnent en moyenne 0,5 kg chaque année à partir de 50 ans, mais présentent une augmentation rapide de la graisse abdominale la 3e année qui suit la ménopause. Les mêmes changements sont observés chez les femmes originaires des différentes régions du monde.
Aux Etats-Unis, en 2008 l’obésité abdominale touchait 65,5% des femmes âgées de 40 à 59 ans et 73,8% des femmes âgées de plus de 60 ans. Une accumulation de graisse abdominale fait courir un risque accru de diabète et surtout de maladies cardiovasculaires, la première cause de décès chez les femmes ménopausées.
– Adoptez une alimentation saine, notamment riche en fruits, et essayez de manger régulièrement des oméga-3. Un bon équilibre alimentaire permet de mieux réguler le poids.
Une étude publiée dans la revue Menopause en 2012 a montré que des femmes post-ménopausées qui consommaient davantage de fruits, légumes et céréales voyaient leur poids diminuer et notaient aussi moins de bouffées de chaleur.
– Faites régulièrement du sport ou de l’exercice pour limiter la prise de poids. L’objectif est notamment de diminuer la graisse abdominale (lire sous symptômes ménopause). Pour perdre ou maintenir son poids, les médecins recommandent de pratiquer au moins 30 minutes d’exercice chaque jour, par exemple de la marche avec un pas rapide ou de la danse.
Bons conseils en cas de bouffées de chaleur à la ménopause
En cas de bouffées de chaleur, vous pouvez suivre quelques conseils pratiques comme :
– Evitez de porter certains types d’habits, notamment des vêtements trop chauds ou des vêtements en matière synthétique, comme ceux à base de nylon.
– Essayez de ne pas rester dans des pièces surchauffées.
– Utilisez des poches de glace et appliquez-les sur votre corps, vous pouvez également prendre une douche froide ou appliquer de l’eau froide. Le but est que votre environnement soit le plus froid possible.
– Essayez de vous relaxer, n’hésitez-pas à utiliser des techniques de relaxation (notamment par régulation de la respiration).
– Evitez de fumer (pourrait favoriser les bouffées de chaleur).
– Evitez aussi de boire des boissons chaudes (pendant les bouffées), de l’alcool ou des plats épicés.
– Consommez davantage de fruits, légumes et céréales. Si possible mangez des aliments à base de soja comme le tofu et buvez quotidiennement du lait de soja à la place du lait (de vache).
– Régulez bien la température de votre chambre à coucher, si possible au frais.
– La consommation de 400 UI par jour de vitamine E pourrait aider contre les bouffées de chaleur de la ménopause, attention à ne pas consommer en excès la vitamine E (parlez-en avec votre médecin ou pharmacien).
– Faites du sport ou de l’exercice régulièrement. Les femmes qui font du sport souvent ont moins de bouffées de chaleur et la durée des bouffées de chaleur est plus courte.
– Utilisez éventuellement des thérapies à base de plantes médicinales, comme à base de cimicifuga (action entre autres contre les bouffées de chaleur).
Diabète de type 2 et ménopause
– Si vous entrez à la ménopause avant l’âge de 46 ans ou après l’âge de 55 ans (lire dans la rubrique Causes ci-dessus pour plus d’informations) le risque de diabète de type 2 augmente. Pour limiter ce risque, il s’agira notamment de lutter contre l’obésité et le surpoids, manger sainement et faire régulièrement de l’exercice. Des moyens efficaces pour prévenir l’apparition du diabète de type 2.
Découvrez aussi notre article avec des conseils pour bien dormir (les troubles du sommeil sont un symptôme de la ménopause)
Guide :
– Guide (PDF) pour préparer sa visite chez le médecin au moment de la ménopause
A lire également :
– Ménopause : les femmes de plus de 65 ans peuvent continuer à prendre un traitement hormonal en toute sécurité (étude d’avril 2024)
– Comment ne pas prendre trop de poids à la ménopause ?
– A la ménopause, la thérapie hormonale améliore la qualité du sommeil
– Du fenouil pour lutter contre les symptômes de la post-ménopause
– Les bouffées de chaleur sont-elles d’origine génétique ?
– A la ménopause, le risque de dépression n’augmente pas (étude)
– 8 facteurs de risque des bouffées de chaleur
Lire aussi : symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur)
Sources & Références (DOI ou lien PubMed) :
JAMA, Wake Forest Baptist Medical Center, Menopause: The Journal of the North American Menopause Society (plusieurs éditions, voir Références dans le texte), Pharmavista.net, Mayo Clinic, Journal of the American Medical Association (DOI : 10.1001/jama.2017.11217 – PubMed), Cleveland Clinic.
Rédaction :
Xavier Gruffat (pharmacien), Seheno Harinjato (Rédactrice chez Creapharma.ch).
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Dernière mise à jour :
31.07.2024
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