Verge d’or (solidago)
Résumé
La verge d’or est une plante utilisée en phytothérapie pour son fort effet diurétique lors de problèmes au niveau des reins et de la vessie comme les calculs urinaires. Elle se présente souvent sous forme de tisane (infusion).
Noms
Noms français : verge d’or, solidago, “herbe des Juifs”, “plante aux plaies”
Nom scientifique : Solidago virgaurea L.
Nom anglais : Golden Rod, Goldenrod, European Goldenrod
Nom allemand : Goldrute, Echte Goldrute
Nom italien : verga d’oro
Nom portugais : vara-de-ouro
Famille
Asteracées (Asteraceae)
Constituants
– Flavonoïdes (hyperoside, kaempferol)
– Quercétine
– Glycosides phénoliques
– Huile de camphre
– Saponines
– Huiles essentielles (monoterpènes)
– Tanins
– Principes amers
Parties utilisées
– Herbes séchées (en latin : Solidaginis virgaureae herba) : fleurs, feuilles, tiges.
Effets
– Diurétique (fort pouvoir diurétique), spasmolytique, anti-inflammatoire, antimycosique.
Indications
– Inflammation des reins et de la vessie (effet diurétique, soit par augmentation de l’élimination d’urine), calculs urinaires, cystite, albuminurie, troubles de la prostate, pyélonéphrite.
Effets secondaires
Les effets secondaires possibles incluent des réactions allergiques et des troubles gastro-intestinaux.
Contre-indications
Certains troubles cardiaques, oedèmes pulmonaires, maladies chroniques des reins, grossesse, allaitement, enfants de moins de 12 ans, hypersensibilité (allergie).
Interactions
La combinaison avec des diurétiques synthétiques (médicaments) n’est pas recommandée, selon le site suisse pharmawiki.ch.
Préparations – Sous quelle forme ? (formes galéniques)
Voir aussi : tisane pour les reins et la vessie (on retrouve la verge d’or dans la tisane pour les reins et la vessie, en mélange avec d’autres plantes médicinales)
– Teinture-mère (la posologie peut être de 30 gouttes dans un peu d’eau 3 fois par jour)
Où pousse la verge d’or ?
La verge d’or pousse en Europe, en Asie, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord. La verge d’or fleurit souvent à la fin de l’été (ex. août et septembre en Europe). Dans les Alpes, on peut trouver la verge d’or jusqu’à 2500 m d’altitude, parfois même 2800 m. La verge d’or peut atteindre une hauteur de 1 m.
Quand et comment récolter la verge d’or ?
On récolte les herbes de verge d’or de juillet à octobre.
Selon le spécialiste suisse des plantes médicinales, Claude Roggen, il est conseillé de récolter la verge d’or avant que la fleur éclose en coupant la plante à la base. Il s’agira ensuite de la suspendre en bouquet dans un endroit sec, aéré et ombragé comme M. Roggen précise dans son livre “Les secrets du druide” paru aux éditions bois carré en 2016. Il relève ensuite qu’une fois la plante séchée, il faut émonder et la conserver dans un carton, un sachet en tissu ou en papier. Finalement, il s’agira de vérifier qu’il n’y ait pas de vermine, toujours selon les précieux conseils de M. Roggen du canton de Fribourg.
Remarques
– La verge d’or est une plante importante en phytothérapie, car elle présente un puissant effet diurétique. En conséquence, il s’agit d’une plante idéale pour soigner des problèmes liés aux reins et à la vessie (on la retrouve dans la tisane pour les reins et la vessie). La verge d’or est notamment indiquée lors de calculs rénaux ou de cystites.
– Le terme Solidago, qu’on retrouve dans le nom scientifique Solidago virgaurea, provient du latin solidare et signifie “rendre entier” ou “consolider”, en référence à ses pouvoirs cicatrisants. De nos jours, la verge d’or est surtout utilisée pour ses pouvoirs diurétiques que cicatrisants. Au Moyen Âge par contre, la verge d’or était souvent utilisée lors de plaies ou blessures.
– Les Indiens d’Amérique utilisaient les feuilles de verge d’or en usage externe (ex. compresses) contre divers problèmes de peau comme l’eczéma. En Amérique du nord, c’est surtout la verge d’or du Canada (Solidago canadensis) qui est utilisée. L’espèce d’Amérique du nord a souvent une taille bien supérieure, car elle peut mesurer jusqu’à 2 mètres.
– La verge d’or appartient à la Pharmacopée Européenne (PhEur) et à la Commission E allemande.
Rédaction de cette fiche :
Xavier Gruffat (Pharmacien et Rédacteur en chef de Creapharma)
Source :
Littérature sur les plantes médicinales.
Dernière mise à jour :
25.08.2024