14 façons de réduire le risque de maladie d’Alzheimer (études)

En juillet 2024, des chercheurs ont identifié deux nouveaux facteurs de risque supplémentaires de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences. En effet, une baisse de la vue et un taux de cholestérol trop élevé feraient partie des risques évitables de démence, selon cette nouvelle étude. Il existe donc désormais au total 14 facteurs de risque évitables de démence. Dans une étude réalisée en 2020, cette dernière avait déjà désigné douze facteurs – entre autres la dépression, la surdité, l’isolement social ou l’hypertension. Ainsi, un mode de vie sain et une prévention médicale permettraient de retarder ou d’éviter 45% des cas d’Alzheimer ou d’autres démences, ou au moins de les retarder. L’étude de 2024 a été réalisée par la commission Lancet dédiée à la prévention, l’intervention et les soins en matière de démence et publiée dans la même revue médicale de référence le 31 juillet 2024 (DOI : 10.1016/S0140-6736(24)01296-0).

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1. Faites régulièrement de l’exercice physique

Des études montrent qu’une activité régulière, même la marche, peut être bénéfique pour le cerveau lorsqu’il vieillit. En général pour une bonne santé, les spécialistes recommandent de pratiquer environ 150 minutes d’exercice physique par semaine, comme de la marche à pied, de la natation ou même de la dance. L’exercice physique permet d’augmenter le flux sanguin dans le cerveau. 

2. Stimulez votre cerveau et faites des études

Chaque jour notre cerveau a besoin d’être stimulé. Par exemple, parler plus d’une langue est un bon moyen d’augmenter la mémorisation. Si vous parlez déjà une autre langue que votre langue maternelle, essayez de maintenir le niveau de cette langue par exemple en lisant des sites internet d’actualités (en anglais ex. New York Times, CNN.com) ou en regardant des vidéos (ex. YouTube). Avec Internet, il est désormais très facile d’apprendre une langue et de maintenir son niveau à faible coût. On sait que le cerveau est capable d’évoluer de façon positive notamment en le faisant travailler, ce concept est connu sous le terme de neuro-plasticité. Or, avec l’âge cette plasticité a tendance à décliner chez tout le monde, pas seulement chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Un hobby contribue aussi à vous maintenir mentalement actif. Le jardinage est particulièrement conseillé. Cherchez si possible un hobby à faire en groupe, comme par exemple un club de marche ou de voyage. Il existe aussi différents programmes d’entraînement cérébral en ligne développés par des scientifiques souvent disponible en anglais, on peut citer : Lumosity® (disponible en français), BrainHQ® (en anglais), Happy Neuron® (en français) ou My Brain Trainer® (en anglais). Faire des mots croisés ou un Sudoku ont aussi des effets favorables sur le cerveau. 
De plus, apprendre tôt dans la vie et en obtenant un diplôme au lycée (gymnase) et à l’université peut aider à prévenir la démence et la maladie d’Alzheimer en vieillissant.

3. Socialisez-vous

Essayez de vous socialiser au maximum, surtout si vous ne travaillez plus (retraite). Quelques idées : inscrivez-vous dans un club (ex. de jeu, de marche, de sport, de lecture, etc.), prenez des cours (ex. de langue si possible en présentiel), si vous avez une religion participez activement aux activités de votre communauté, voyagez avec vos amis, votre famille ou en voyage organisé. Maintenir une vie sociale intense et rester en contact avec d’autres personnes aider à renforcer votre fonction cérébrale. On sait que l’isolement peut augmenter le risque d’Alzheimer.

4. Perdez du poids en cas d’obésité

On sait que l’obésité est un facteur de risque de développer la maladie d’Alzheimer. Faites tout pour perdre du poids en changeant votre alimentation et en pratiquant régulièrement de l’exercice. Avoir une alimentation saine et équilibrée est aussi fortement recommandé.

5. Arrêtez de fumer

Pour un gros fumeur âgé entre 50 et 60 ans, le risque de souffrir d’Alzheimer est 2 fois plus élevé que pour un non-fumeur. Le tabac augmente le risque inflammatoire dans le cerveau en menant notamment à la formation de neurotoxines. Une méta-analyse de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) publiée en 2010 (doi : 10.3233/JAD-2010-1240) a aussi découvert que fumer doublait presque le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer. De plus, une personne avec une prédisposition génétique pour Alzheimer et qui fume présente un risque encore plus élevé de développer la maladie.

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6. Surveillez votre tension

L’hypertension est un facteur de risque important pour Alzheimer. Il est donc fondamental de mesurer régulièrement votre tension et de la maintenir dans la norme.

7. Arrêtez l’alcool ou n’en consommez pas trop

Ne consommez pas plus de 21 unités d’alcool par semaine, 1 verre de vin représente 3 unités. Autrement dit, ne buvez pas plus qu’un verre de vin ou une bière (de 300 ml) par jour.

8. Attention au diabète

Contrôlez votre glycémie pour savoir si vous souffrez ou non de diabète. Si oui, consultez un médecin pour traiter la maladie. Il faut savoir qu’une alimentation équilibrée et une pratique régulière d’exercice permette de fortement diminuer l’apparition de diabète de type 2 (lisez aussi : dossier complet sur le pré-diabète).
Si vous souffrez déjà de diabète, faites tout pour bien la contrôler à l’aide de votre médecin.

9. Soignez la dépression

Tout comme le diabète, la dépression est une autre maladie qui augmente le risque d’Alzheimer. En cas de dépression, consultez un médecin ou un psychiatre. En général, la dépression se soigne avec des médicaments antidépresseurs et/ou une psychothérapie.

10. Attention à la pollution de l’air

Même si ce n’est pas toujours évident de lutter contre la pollution, car on est souvent dépendant de l’endroit où l’on réside, essayez de ne pas sortir les jours avec une grande pollution de l’air. Evitez de vous promener dans les rues ou avenues avec beaucoup de voitures. Ne vous exposez pas non plus à la fumée passive. Des sites comme Google Maps donnent des informations sur la pollution atmosphérique.

11. Attention à votre ouïe

Faites tout pour éviter une perte auditive, par exemple si vous travaillez dans un endroit bruyant portez toujours un casque et évitez d’écouter de la musique trop forte. Si possible consultez de temps en temps un spécialiste pour évaluer votre niveau d’ouïe. Une audition diminuée serait le principal facteur de risque d’Alzheimer, selon l’étude de The Lancet (DOI :  10.1016/S0140-6736(20)30367-6).

12. Portez un casque et faites attention aux chocs à la tête

Avec un casque (si possible), le but étant d’éviter tout traumatisme crânien. Quand vous faites du vélo, du ski ou tout autre sport violent comme le football américain, portez un casque. Les chocs à la tête augmentent le risque d’Alzheimer.

13. Surveillez votre taux de cholestérol

Selon l’étude de 2024 publiée dans The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(24)01296-0), un taux de cholestérol trop élevé fait partie des facteurs de risque évitables à l’âge moyen et influence le risque de maladie de 7%. Si le taux de cholestérol est normal, par exemple en raison de la prise d’hypocholestérolémiants comme des statines, le risque tombe à zéro. Un taux de cholestérol élevé peut favoriser la formation de dépôts de protéines nocifs. Ces plaques amyloïdes sont une caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

14. Attention à toute perte de la vue

Les déficiences visuelles peuvent augmenter le risque de démence, surtout à un âge avancé. Selon cette étude de 2024 (DOI : 10.1016/S0140-6736(24)01296-0), le risque de la maladie peut être réduit de 2% si les déficiences visuelles sont traitées, en particulier à un âge avancé. Dans le monde entier, 12,5% des personnes de plus de 50 ans souffrent de troubles visuels non traités. Une baisse de la vue peut donc avoir des conséquences similaires à celles de la déficience auditive. « Les personnes qui voient ou entendent moins bien se replient souvent sur elles-mêmes et sont moins actives socialement », a expliqué en juillet 2024 Anne Pfitzer-Bilsing de l’association à but non lucratif Alzheimer Research Initiative. En raison de l’isolement social, le cerveau traite moins de stimuli et est moins stimulé. Les performances diminuent, ce qui augmente le risque de maladie d’Alzheimer.

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14 façons de réduire le risque de maladie d’Alzheimer (études)

Conclusion

« Si nous menons une vie saine et active, si nous faisons régulièrement de l’exercice, si nous entretenons des contacts sociaux et si nous faisons traiter les facteurs de risque médicaux tels que la déficience visuelle, la surdité, l’hypertension et le cholestérol, nous avons déjà fait beaucoup pour réduire notre risque personnel de démence », a expliqué Mme Pfitzer-Bilsing.

Article mis à jour le 26 octobre 2024. Par Xavier Gruffat (pharmacien). Sources : Keystone-ATS (avec notre partenaire Pharmapro.ch, traduit de l’allemand), The Economist, Cleveland Clinic. Copyrights images : Adobe Stock/© 2024 Pixabay. Infographie : Pharmanetis Sàrl.

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 29.10.2024
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