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Lupus

Dernière révision : 12.11.2023
Auteur : Xavier Gruffat, pharmacien

Résumé sur le lupus

Lupus résuméLe lupus est une maladie complexe qui peut présenter différentes formes, elle appartient aux maladies dites auto-immunes touchant davantage les femmes que les hommes. Elle peut entraîner des problèmes de santé allant de légers à graves1.
La personne atteinte présente en général comme symptômes des lésions cutanées caractéristiques du lupus, c’est-à-dire de la fatigue, des douleurs dans les articulations, des enflures, etc. Les deux principaux symptômes du lupus  pour le lupus érythémateux disséminé ou systémique sont l’arthrite et les troubles cutanés2.

Le lupus est une maladie qui peut rester sans symptôme (asymptomatique) pendant plusieurs années, puis tout d’un coup à cause d’un facteur déclenchant souvent difficile à identifier, la maladie s’installe et il s’en suit une série de symptômes qui sont parfois identiques à des symptômes caractérisant une autre maladie. Cela rend le diagnostic compliqué.

Les complications les plus graves de la maladie peuvent provoquer des atteintes sérieuses de certains organes comme les reins (avec risque de graves complications nécessitant parfois des dialyses), le pancréas, etc.

résumé sur le lupusLes femmes doivent faire particulièrement attention en cas de grossesse et donc utiliser si possible une méthode contraceptive comme la pilule. Attention toutefois aux pilules hautement dosées qui pourraient avoir un effet déclencheur du lupus.
En 2023, il n’existe pas de traitement qui soigne la cause du lupus mais différents médicaments sont utilisés pour apaiser les symptômes. Des traitements à base d’anticorps monoclonaux sont apparus sur le marché en 2013 comme le belimumab.
Le traitement du lupus érythémateux disséminé (LED) repose notamment sur l’administration d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et parfois une corticothérapie par voie interne (en prise interne). Les biologiques sont toujours plus utilisés pour soigner le LED.
Il existe plusieurs bons conseils pour aider à la thérapie du lupus comme une alimentation saine ou avoir une bonne protection solaire.

La journée mondiale du lupus est le 10 mai.

Découvrez aussi notre guide en PDF pour bien préparer sa visite chez le médecin (pour lecture et impression)

Définition

Le lupus est une maladie inflammatoire chronique dans laquelle le système immunitaire de l’organisme attaque ses propres tissus et organes3. Aux Etats-Unis, les spécialistes parlent parfois du lupus comme du “grand imitateur” (“great imitator“), car les symptômes sont souvent confondus avec d’autres maladies notamment à cause d’un grand nombre de symptômes différents (lire aussi ci-dessous sous Symptômes).

Formes de lupus
– Il existe trois principales sortes de lupus : le lupus érythémateux cutané (LEC, en anglais CLE pour Cutaneous Lupus Erythematosus), le lupus érythémateux disséminé (LED) et le lupus tuberculeux.
Le lupus érythémateux disséminé porte parfois aussi le nom de lupus érythémateux systémique (de l’anglais : systemic lupus erythematosus ou SLE).
Nous ne traiterons dans ce dossier que du lupus érythémateux et du lupus érythémateux disséminé qui sont des maladies liées. Le lupus érythémateux (cutané) étant la manifestation cutanée du lupus érythémateux disséminé, maladie inflammatoire auto-immune touchant beaucoup d’organes. Le lupus tuberculeux, par contre, est la localisation cutanée de la tuberculose.
– Aux Etats-Unis certaines organisations médicales parlent aussi de lupus d’origine médicamenteuse, un type de lupus de courte durée causé par certains médicaments, et du lupus néonatal, un type rare de lupus qui touche les nouveau-nés4.

Maladie auto-immune : 
Une maladie auto-immune se manifeste quand les cellules de défense de notre organisme, en particulier les lymphocytes B, commencent à identifier à tort nos propres cellules comme des corps étrangers (au niveau des antigènes). Normalement les corps étrangers sont des virus, des bactéries mais pas nos propres cellules. Cela provoque une réponse immunitaire souvent à base d’anticorps qui va attaquer les antigènes de nos propres cellules et mener à des symptômes comme une inflammation (douleurs, enflures, etc.).

Origine du terme lupus :
– Une théorie sur l’origine du nom donné à cette maladie (lupus) proviendrait de sa manifestation particulière : éruption cutanée en forme de papillon sur le visage, rappelant les masques utilisés lors des bals (loup de déguisement).
– Une autre théorie sur l’origine du terme lupus viendrait du Moyen-Âge, lorsqu’un médecin nommé Rogerius, décrivait les symptômes de cette maladie comme étant des morsures de loup. Par la suite ce médecin confirmait qu’il s’agissait bien des lésions du lupus et pas de morsures de loup.

Epidémiologie

– Les femmes sont plus touchées que les hommes par le lupus. Dans un communiqué publié en octobre 2017, l’American College of Rheumatology (ACR) estimait que 9 à 10 fois plus de femmes étaient touchées par le lupus que les hommes.

– Le lupus est surtout diagnostiqué chez des personnes âgées entre 15 et 45 ans5. La maladie débute la plupart du temps à la vingtaine ou à la trentaine.

– Le lupus peut réduire l’espérance de vie d’environ 25 ans, comme l’a relevé une étude publiée le 11 octobre 2017 dans le journal scientifique Rheumatology (DOI : 10.1093/rheumatology/kex286).

– Le lupus érythémateux disséminé (LED) est la forme la plus fréquente de lupus, selon l’ACR.

Etats-Unis :
Aux États-Unis, près de 1,5 million de personnes vivent avec un lupus érythémateux disséminé, la forme la plus courante de lupus6.
Aux Etats-Unis, selon les CDC 7, les femmes noires ou hispaniques sont 1,5 à 3 fois plus à risque de développer un lupus que les femmes blanches.

Causes et facteurs à risque

Le lupus érythémateux est une manifestation cutanée du lupus érythémateux disséminé.

Le lupus érythémateux disséminé est une maladie inflammatoire auto-immune de cause en général inconnue, même si on a quelques pistes avec des facteurs à risque :

Cause Lupus

– Il faut noter une cause génétique possible, car la maladie a tendance à se manifester davantage dans certaines familles ou groupes ethniques (lire sous Personnes à risque). Une variante du gène PRDM1 semble responsable du lupus, selon plusieurs études dont une publiée en juillet 2017 dans le journal scientifique Nature Immunology (DOI : 10.1172/jci.insight.89569). PRDM1 mène à la synthèse d’une protéine appelée Blimp-1 qui joue un rôle dans la régulation du système immunitaire notamment des cellules T (T-Cells en anglais).

– L’exposition au soleil peut aggraver la maladie. Une protection solaire est obligatoire lors de lupus.

– Il est possible que certains médicaments provoquent ou favorisent la maladie (on estime dans 10% des cas). Ces médicaments sont notamment des antiépileptiques, des hypotenseurs et des antibiotiques8.

– Des études ont montré qu’une carence en vitamine D pourrait être liée à l’apparition du lupus tout comme d’autres maladies auto-immunes.

– Selon une étude parue en avril 2009, les femmes prenant la pilule contraceptive (en particulier des pilules hautement dosées) auraient un risque deux fois plus élevé de développer un lupus.

– Au niveau cellulaire, le lupus est provoqué par une production d’anticorps de la part des lymphocytes B qui attaquent l’organisme. Il s’en suit différents symptômes.

– Des infections peuvent déclencher un lupus.

– Le stress ainsi que le syndrome de stress post-traumatique (en anglais posttraumatic stress disorder) peuvent être des causes ou facteurs déclencheurs du lupus. Une étude publiée le 20 septembre 2017 dans le journal scientifique Arthritis & Rheumatology (DOI : 10.1002/art.40222) a montré que  le syndrome de stress post-traumatique mais aussi des expositions à des traumatismes étaient fortement associés avec une augmentation du risque de souffrir de lupus. Dans cette étude portant sur l’analyse de 54’763 femmes, les chercheurs ont découvert que les femmes souffrant un probable syndrome de stress post-traumatique avaient environ 3 fois plus de risque de souffrir de lupus.

Symptômes

Les symptômes du lupus érythémateux disséminé sont très différents d’une personne à l’autre (au niveau de l’intensité également) et dépendent des organes atteints. Les symptômes peuvent apparaître soudainement ou se manifester lentement. On peut toutefois observer souvent les symptômes suivants :

–  Affections articulaires (rhumatismes, arthrites) se manifestant par des (fortes) douleurs chez environ 90% des malades.

–  Manifestations cutanées diverses : érythème du visage en forme d’aile de papillon (ou de papillon déployé), se présentant sous forme de plaques rouges avec des croûtes. En général, cet érythème ne dure seulement que quelques jours, mais il a tendance à revenir fréquemment. L’érythème s’aggrave avec l’exposition au soleil.
Une variation de la pigmentation (augmentation ou diminution) est aussi possible.

Remarque : 
Les deux principaux symptômes du lupus (lupus érythémateux disséminé) sont l’arthrite et les troubles cutanés9.

–  Chute de cheveux.

Poussées de lupus

Il existe cependant des signes généraux, apparaissant lors de poussées (en anglais flares) de la maladie.

Ces signes montrent une altération de l’état général, comprenant de la fièvre, des maux de tête, les extrémités des mains et des pieds froids avec une coloration pâle ou bleutée (on parle aussi de phénomène ou maladie de Raynaud), une enflure (qui peut atteindre tout le corps), un manque d’appétit ou encore un amaigrissement.

– De la fatigue (parfois extrême).

– Des yeux secs.

– Des douleurs dans la poitrine.

– Des douleurs dans la bouche et parfois dans le nez.

D’autres symptômes peuvent apparaître lorsque la maladie se propage.

Il faut savoir que la maladie se caractérise souvent par des phases actives et des phases plus calmes (on parle de rémission).

Diagnostic

Lupus diagnostic

Le diagnostic du lupus peut prendre un certain temps, car cette maladie peut être confondue avec d’autres maladies. Aucun test unique ne permet de diagnostiquer le lupus10, il faut donc une combinaison de plusieurs aspects (signes, symptômes, tets, etc.) pour arriver au diagnostic du lupus.

Une table de critères (ARA criteria for diagnosis of SLE) a été développée aux Etats-Unis par l’ACR (American College of Rheumatology ou Collège Américain de Rhumatologie en français) pour aider au diagnostic du lupus érythémateux disséminé.

Comme la maladie se manifeste souvent par des éruptions cutanées caractéristiques, le médecin peut diagnostiquer la maladie par un premier examen dermatologique.

Ensuite, il continuera ses investigations par des tests sérologiques (identification d’anticorps) et dans certains cas par des biopsies (prélèvements) sur les organes atteints (souvent cutanés ou rénaux). Des radios (rayons X) sont aussi possibles dans certaines situations de lupus (ex. si poumons ou coeur touché).

Un procédé de laboratoire semble très efficace, le lupus test band, qui détecte les immunoglobulines (anticorps) et composants de la réponse immune sur un tissu épithélial du patient souffrant de lupus érythémateux. Selon nos informations ce test ne devrait pas être utilisé de façon unilatérale pour obtenir un diagnostic mais en relation avec d’autres méthodes de diagnostic comme la morphologie, la biopsie, la sérologie ou encore l’immunopathologie.

Complications

La maladie progresse lentement sur plusieurs années et se rappelle au malade par des crises, des poussées successives, avec des périodes de rémission pouvant varier de quelques mois à quelques années.

Les complications de la maladie sont dues aux atteintes des organes internes comme les reins, le pancréas ou l’intestin, le système nerveux et le système cardiovasculaire.

– Une atteinte du système rénal (on parle de lupus nephritis) : destruction des glomérules rénaux, altérant leur fonction d’élimination, on parle aussi de néphrite lupique. Cette maladie peut aboutir à une transplantation rénale. On estime que la néphrite lupique peut toucher jusqu’à 50% des patients atteints de LED (ou LES)11. Des dialyses sont nécessaires chez environ 5% à 20% des patients souffrant de néphrite lupique, selon une étude brésilienne publiée en juillet 2021 dans le journal scientifique Sage (DOI : 10.1177/09612033211030008). Lire aussi : insuffisance rénale chronique
Effet de l’exercice physique
Selon une étude publiée en 2017, la pratique régulière d’exercice physique permet de diminuer les complications rénales grâce notamment à un effet anti-inflammatoire. Dans une étude réalisée sur des souris, une équipe de l’Université de l’Etat de l’Ohio (Ohio State University) a découvert qu’une pratique d’exercice modérée comme 45 minutes de marche sur un tapis roulant par jour permet de diminuer de façon significative l’inflammation sur les reins.  Alors que 88% des souris qui ne faisaient pas d’exercice avaient des dégâts sévères au niveau rénal, ce chiffre était de seulement 45% chez les souris pratiquant de l’exercice. Par contre, lorsque les scientifiques ont exposé les souris au stress, le nombre de troubles rénaux a augmenté. Cette étude a été publiée le 26 avril 2017 dans le journal scientifique Frontiers in Physiology (DOI : 10.3389/fphys.2017.00236).

– Une atteinte pancréatique, abdominale ou intestinale: avec de fortes douleurs abdominales, des nausées et des vomissements.

– Une atteinte du système nerveux : cela occasionne chez le malade, des crises convulsives, des migraines, une paralysie, voire des troubles du comportement.

– Une dépression.

– Un diabète de type 2.

– Une thrombose ou embolie pulmonaire.

– Une atteinte du système cardiovasculaire, pouvant entraîner des endocardites, une hypertension.

Grossesse et lupus :
La maladie peut provoquer un accouchement prématuré chez la femme enceinte. Si vous souffrez de lupus et aimeriez tomber enceinte il est conseillé de consulter un médecin. On estime important qu’une femme souffrant de lupus qui veut tomber enceinte soit en phase de rémission (aucun symptôme) depuis au moins 6 mois.

Découvrez ici un article complet en anglais de la Cleveland Clinic sur les complications du lupus (septembre 2023)

Traitements

Le traitement du lupus dépend des signes et des symptômes. Lors de crises ou poussées, il faudra peut-être changer avec l’aide du médecin le dosage ou la médication (en partie ou complètement)12. De nos jours, grâce aux progrès de la médecine, la plupart des personnes atteintes de lupus peuvent espérer vivre une durée de vie normale avec un traitement approprié et continu. En 202313, il n’existe pas de médicaments ou traitements permettant de guérir du lupus. Mais il est possible d’agir sur les symptômes de la maladie afin de les contrôler.

Qui consulter ?
La façon dont le médecin spécialiste, qui va vous aider à soigner le lupus, dépend en grande partie des symptômes de chaque patient.
En général, à cause de la fréquence élevée des symptômes rhumatismaux du lupus c’est logiquement un rhumatologue qui sera votre médecin traitant. Parfois et en fonction des complications, un néphrologue, un dermatologue, un cardiologue ou encore un neurologue peuvent être consultés.

Médicaments 

AINS et/ou corticoïdes 
Dans les cas bénins (atteintes cutanées ou articulaires), le patient recevra généralement des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou le naproxène afin de diminuer les inflammations et les douleurs, associés à des antipaludéens. Ce traitement est parfois accompagné de corticoïdes en courte durée, comme de la prednisone.

Corticoïdes et/ou immunosuppresseurs 
Dans les cas plus graves de lupus et notamment lors de graves troubles rénaux14, le patient peut être traité par des doses plus fortes de corticoïdes avec parfois des immunosuppresseurs (ex. mycophénolate, dans CellCept® et génériques, azathioprine, dans Imurek®, leflunomide ou méthotrexate). Il faut savoir que la prise de corticoïdes en prise orale à long terme mène à de nombreux effets secondaires (ex. prise de poids, ostéoporose, etc.).

Hydroxychloroquine
Parfois des médicaments antipaludéens sont utilisés comme l’hydroxychloroquine (Plaquenil® et génériques) pour soulager certains symptômes du lupus. L’hydroxychloroquine (HCQ) est considéré comme un traitement de base du lupus érythémateux disséminé. L’HCQ réduit les poussées et améliore les résultats à long terme de la maladie. Lire aussi : Lupus : une dose plus faible d’hydroxychloroquine liée à davantage d’hospitalisations (étude)

Biologiques (en anglais : biologics)
Depuis l’année 2011, il existe sur le marché des médicaments dits biologiques. Un médicament mis sur le marché dans les années 2010 est base d’anticorps monoclonal est le belimumab (vendu sous le nom de marque Benlysta®, commercialisé par GSK). Il s’agit d’une protéine qui inhibe une cytokine appelée BAFF, celle-ci joue un rôle au niveau des lymphocytes B. C’est l’un des rares médicaments indiqués spécialement contre le lupus érythémateux disséminé. Il appartient à la famille des biologiques. Ce médicament est vendu dans certains pays à un prix très élevé (environ 30’000 dollars pour un traitement d’une année), ce qui peut bien sûr limiter son utilisation, surtout si l’assurance maladie ne le rembourse pas. En Suisse, le prix semble plus bas et ce médicament est remboursé, sous certaines conditions, par les assurances maladie. Ce traitement est administré par voie intraveineuse. Le belimumab est particulièrement recommandé dans des cas sévères de lupus. Veuillez lire la notice d’emballage et demandez conseil à votre médecin ou pharmacien. Lire aussi : L’anticorps belimumab améliore le lupus érythémateux cutané chez les patients (étude de 2022)
En 2022, en Suisse l’agence Swissmedic a autorisé le médicament Saphnelo® (anifrolumab 300 mg/2 ml, solution à diluer pour perfusion) d’AstraZeneca dans le traitement des patients adultes atteints d’un lupus érythémateux systémique (LES) modéré à sévère en complément du traitement standard15.
Le rituximab (Rituxan®, Truxima®) peut aussi être utilisé contre certaines formes de lupus, notamment lors d’échec avec d’autres médicaments contre le lupus16.

Espoir possible thérapie CAR-T
Certains patients ont pu être soigné avec succès par la thérapie CAR-T, une méthodologie d’habitude utilisée contre le cancer, selon une étude allemande publiée en septembre 2022 dans Nature (DOI : 10.1038/s41591-022-02017-5). Le CAR T-Cell (en anglais Chimeric Antigen Receptor T-Cell) ou thérapie par CAR T-Cell est une méthode de génie génétique qui appartient également à l’immunothérapie. Il s’agit de lymphocytes T (cellules T ou T-Cell) dans lesquels un récepteur antigénique chimérique a été introduit. Mais il faut savoir que la thérapie CAR-T est une thérapie chère, en 2022 aux Etats-Unis elle coûtait environ 400’000 dollars par patient17. En effet, sa fabrication demande beaucoup de travail et doit être personnalisée pour chaque patient.

Autres traitements

Parfois le patient devra compléter le traitement (médicamenteux) en fonction de l’organe touché. Par exemple en cas d’atteinte rénale sérieuse, des hémodialyses (épuration du sang grâce à des machines, puisque les reins trop affectés, ne peuvent plus jouer leur rôle) sont parfois réalisées.

Découvrez aussi notre guide en PDF pour bien préparer sa visite chez le médecin (pour lecture et impression)

Bons conseils & Prévention

Lupus protection solaire–  Une personne atteinte de lupus devra impérativement se protéger du soleil en utilisant des crèmes solaires appropriées. Le soleil peut aggraver certains symptômes, menant à des érythèmes notamment. Choisissez un facteur de protection solaire supérieur ou égal à 50. Lors de poussées de la maladie, évitez tout simplement une exposition au soleil.

– Certains médicaments sont photosensibilisants (lire aussi notre dossier sur l’allergie au soleil) et peuvent accroître ce problème déjà existant chez le patient souffrant de lupus. Il sera essentiel aux malades de s’informer de cette éventualité lors de toute automédication.

–  Il est conseillé d’avoir une alimentation pauvre en graisse, modérée en protéines (viande, poulet et poisson) et donc toujours préférer les viandes maigres si possible. De plus, il est conseillé de manger beaucoup de fruits et légumes.

où courir–  Essayer d’être toujours actif en pratiquant régulièrement de l’exercice (marche, sport), car cela permet de renforcer la musculature (rôle important en cas de lupus). Une étude a aussi montré, en tout cas sur des souris, qu’une pratique régulière d’exercice physique modéré comme marcher 45 minutes par jour permettait de réduire l’inflammation et diminuer significativement les dommages au niveau du rein (lire davantage sous Complications). Les scientifiques relèvent aussi que la pratique de tai chi semble être un moyen efficace pour lutter contre le lupus, car il permet d’agir contre le stress tout en pratiquant de l’exercice physique.

–  Il faut toujours informer votre médecin traitant (de famille) que vous souffrez de lupus, car certains médicaments pris pour soigner d’autres maladies peuvent aggraver votre situation et même causer le lupus.

–  Les femmes souffrant de lupus doivent utiliser une méthode contraceptive adéquate pour éviter de tomber enceinte en particulier pendant la phase active de la maladie, car il peut y avoir un risque d’accouchement prématuré.
Si vous choisissez la pilule comme méthode contraceptive, parlez-en à votre médecin pour trouver le traitement le plus adapté à votre situation. On sait que certaines pilules, notamment hautement dosée en hormones, pourraient avoir un effet négatif sur le lupus.

–  Les traitements esthétiques, comme l’utilisation de toxine botulinique (Botox®) contre les rides ou encore le laser (à but esthétique) sont contre-indiqués chez les personnes souffrant de lupus.

– Il est important de bien se reposer, notamment en dormant suffisamment chaque jour, car le lupus engendre souvent de la fatigue.

Nutrition fruit noix– Mangez davantage d’oméga-3 et moins d’oméga-6. La prise d’oméga-3 dans l’alimentation peut aider contre certains symptômes du lupus. En effet, une prise élevée d’acide gras oméga-3 était associée à une meilleure qualité du sommeil et à une diminution des symptômes dépressifs chez des patients souffrant de lupus, selon une étude présentée lors du congrès annuel de l’American College of Rheumatology (ACR) qui s’est tenu début novembre 2017 à San Diego en Californie. L’étude a aussi prise en compte la quantité d’oméga-6 consommés par les participants. Les acides gras oméga ont un effet sur l’inflammation dans l’organisme, avec les oméga-3 qui agissent en général comme anti-inflammatoires et les oméga-6 comme pro-inflammatoires, c’est-à-dire favorisant l’inflammation. En général, l’alimentation occidentale est beaucoup trop riche en acide gras oméga-6 et on suspecte qu’ils contribuent aux maladies chroniques. On trouve notamment des oméga-3 dans les poissons gras vivant en eaux froides comme le saumon, la sardine ou la truite ainsi que des dans des noix. Lire davantage
De plus, les fruits et légumes riches en polyphénols, qu’on retrouve notamment dans le régime méditerrannéen, semblent particulièrement efficaces pour améliorer le lupus.

– Evitez de fumer. On sait que le tabagisme augmente le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires et peut aggraver les effets du lupus sur le coeur et les vaisseaux18.

News (actualités) sur le lupus :
Lupus : de nouvelles mesures de la qualité pour améliorer les soins d’ici à 2030 (étude de 2023)
L’anticorps belimumab améliore le lupus érythémateux cutané chez les patients (étude de 2022)
Lupus : une dose plus faible d’hydroxychloroquine liée à davantage d’hospitalisations (étude)
La prise d’oméga-3 peut aider à améliorer certains symptômes du lupus

Ressources :
– Découvrez notre guide en PDF pour bien préparer sa visite chez le médecin (pour lecture et impression)

Lire aussi : fibromyalgie, fatigue, polyarthrite rhumatoïde

Crédits photos & Infographies :
Adobe Stock

Historique révision médicale du dossier : 
– 12.11.2023 (révision par Xavier Gruffat, pharmacien)

 

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Article de la Cleveland Clinic, How Dangerous Is Lupus?, datant du 27 septembre 2023, site accédé par Creapharma le 27 septembre 2023 et le lien marchait à cette date
  2. Livre en anglais : Mayo Clinic Guide to Arthritis, Managing joint pain for an active life, Lynne S. Peterson, 2020, Mayo Clinic
  3. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  4. CDC, Lupus in Women, Page last reviewed: June 28, 2022
  5. Livre en anglais : Mayo Clinic Guide to Arthritis, Managing joint pain for an active life, Lynne S. Peterson, 2020, Mayo Clinic
  6. Article de la Cleveland Clinic, How Dangerous Is Lupus?, datant du 27 septembre 2023, site accédé par Creapharma le 27 septembre 2023 et le lien marchait à cette date
  7. CDC, article sur le lupus datant du 17 février 2022, accédé par Creapharma.ch le 17 septembre 2022
  8. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  9. Livre en anglais : Mayo Clinic Guide to Arthritis, Managing joint pain for an active life, Lynne S. Peterson, 2020, Mayo Clinic
  10. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  11. Journal Folha de S.Paulo du 26 août 2021
  12. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  13. Article de la Cleveland Clinic, How Dangerous Is Lupus?, datant du 27 septembre 2023, site accédé par Creapharma le 27 septembre 2023 et le lien marchait à cette date
  14. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  15. Site Internet Pharmavista.ch, article du 18 octobre 2022, accédé par Creapharma.ch le 13 novembre 2022
  16. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  17. Article du site américain STATNews, Borrowing CAR-T tool from cancer therapy, lupus patients go into remission, datant du 15 septembre 2022
  18. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.

Lire aussi :


Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 14.01.2024
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