Sommeil : 3 effets bénéfiques sur l’immunité

Il est important de renforcer l’immunité en hiver pour rester en meilleure santé. L’alimentation et les bonnes habitudes sont souvent évoquées et l’on oublie parfois une chose essentielle à laquelle on ne fait pas toujours attention : le sommeil. En effet, le manque de sommeil peut affecter négativement votre système immunitaire et les recherches montrent que les personnes qui ne dorment pas suffisamment sont plus susceptibles de tomber malades après avoir été exposées à un virus. De plus, un sommeil de mauvaise qualité peut également ralentir votre guérison si vous tombez malade. Pour la plupart des adultes, il est conseillé de dormir pendant 7 à 8 heures par jour.

Augmente l’immunité

Sommeil : 3 effets bénéfiques sur l’immunité

Selon les experts1, l’idéal est de dormir plus de 7 heures pour les adultes. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention) recommandent aussi la même chose. En effet, après avoir été exposés au virus du rhume par exemple, les sujets qui dorment moins de 6 heures par jour seraient plus susceptibles de tomber malades que les autres. De même, ceux qui ont dormi moins de 6 heures par nuit au cours de la semaine précédente sont 4 fois plus susceptibles de contracter un rhume que ceux qui dorment 8 heures par nuit. Le sommeil joue ainsi un rôle essentiel dans la fonction immunitaire, mais le système immunitaire affecte également le sommeil de plusieurs manières. Les infections peuvent déclencher diverses réponses du système immunitaire, notamment un manque d’énergie et une somnolence. C’est l’une des raisons pour lesquelles les personnes malades passent souvent plus de temps au lit et à dormir. La nature du sommeil change également au cours de l’infection, modifiant le temps passé à certaines phases du sommeil. Plus précisément, la réponse immunitaire induit plus de temps pendant le sommeil à mouvements oculaires non rapides (NREM) de stade 3, également connu sous le nom de sommeil profond. Le sommeil profond implique un ralentissement plus important des processus corporels, permettant au système immunitaire d’utiliser plus d’énergie pour combattre les infections2.

Améliore l’efficacité des vaccins

Des études ont aussi montré que les personnes qui manquent de sommeil sont moins bien protégées par les vaccins que celles qui dorment plus longtemps. Cela est dû au fait que la réponse immunitaire est inhibée lorsque nous dormons, mais elle est totalement supprimée quand nous manquons de sommeil. Pendant le sommeil, le système immunitaire libère des protéines appelées cytokines, dont certaines favorisent l’endormissement. Certaines cytokines augmentent en cas d’infection, d’inflammation ou de stress. Ainsi, le manque de sommeil peut diminuer la production de ces cytokines protectrices. En outre, les anticorps et les cellules qui luttent contre les infections sont réduits pendant les périodes où nous ne dormons pas suffisamment. Une étude publiée dans Physiological Reviews (DOI : 10.1152/physrev.00010.2018)3, montre que l’amélioration du sommeil pendant une infection a un effet de rétroaction sur le système immunitaire pour promouvoir la défense de l’hôte. En effet, le sommeil est associé à un risque d’infection réduit et peut améliorer l’issue de l’infection ainsi que les réponses vaccinales.

Aide l’organisme à mieux se protéger contre les maladies infectieuses

Pour les personnes atteintes d’une maladie auto-immune, des études ont montré que le manque de sommeil, ne serait-ce qu’une partie de la nuit, peut déclencher une inflammation qui endommage les tissus. L’organisme a donc besoin de sommeil pour lutter contre les maladies infectieuses et éviter que les maladies auto-immunes ne s’aggravent. Des études épidémiologiques et en laboratoire ont démontré les effets néfastes du manque de sommeil sur la santé. En effet, le sommeil exerce une fonction de soutien immunitaire, favorisant la défense de l’hôte contre les infections et les agressions inflammatoires. La privation de sommeil a ainsi été associée à des altérations des paramètres immunitaires innés et adaptatifs, conduisant à un état inflammatoire chronique et à un risque accru de pathologies infectieuses et inflammatoires, notamment de maladies cardiométaboliques c’est-à-dire les maladies cardiovasculaires et les maladies métaboliques comme le diabète de type 2 ou l’obésité, néoplasiques comme les tumeurs, auto-immunes et neurodégénératives4.

Références & Sources :
Physiological Reviews (DOI : 10.1152/physrev.00010.2018), Centers for Disease Control and Prevention, Sleepfoundation.org

Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies).

Date de dernière mise à jour du dossier :
08.12.2023

Crédits photos :
Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2023 Pixabay

Crédit infographie : 
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Hirshkowitz M, Whiton K, Albert SM, Alessi C, Bruni O, et al. The National Sleep Foundation’s sleep time duration recommendations: methodology and results summary. Sleep Health. 2015;1(1):40–43
  2. Article publié sur le site Sleepfoundation.org : How Sleep Affects Immunity, consulté le 06 décembre 2023 et le lien marchait à cette date
  3. L. Besedovsky, T. Lange et M. Haack, « ​​The sleep-immune crosstalk in health and disease », Physiol. Rév. , 99 , n° 3, 1325-1380 (2019)
  4. Article publié sur le site de Nature : Role of sleep deprivation in immune-related disease risk and outcomes, consulté le 07 décembre 2023 et le lien marchait à cette date
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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 11.12.2023
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