LOS ANGELES – Une étude menée auprès de femmes ménopausées révèle que les participantes qui avaient perdu du poids étaient moins à risque de développer un cancer du sein invasif que celles qui avaient maintenu ou pris du poids. Publiée en ligne le 8 octobre 2018 dans CANCER (DOI : 10.1002/cncr.31687), les conclusions suggèrent que la perte de poids peut aider à réduire le risque de cancer du sein chez les femmes postménopausées.
Même si l’obésité est fortement liée au risque de cancer du sein, des études visant à déterminer si la perte de poids pourrait réduire le risque chez les femmes postménopausées ont abouti à des résultats mitigés. Pour examiner la question, le Dr Rowan Chlebowski, du City of Hope National Medical Center à Duarte, Californie, et ses collègues ont analysé les informations sur 61’335 femmes participant à l’étude d’observation de l’Initiative mondiale pour la santé. Il faut noter que celles-ci n’avaient jamais eu de cancer du sein et leurs mammographies étaient normales. Le poids corporel, la taille et l’indice de masse corporelle (IMC) de ces femmes ont été évalués au début de l’étude et à nouveau trois ans plus tard.
Un risque réduit à 12%
Au cours d’un suivi moyen de 11,4 ans, 3’061 nouveaux cas de cancer du sein invasif ont été diagnostiqués. Les femmes ayant perdu du poids présentaient un risque de cancer du sein de 12% inférieur à celui des femmes ayant un poids stable, sans interaction selon l’indice de masse corporelle. Un gain de poids n’était pas associé à un risque global de cancer du sein, mais à une incidence de 54% plus élevée de cancer du sein triple négatif.
Une perte de poids modeste pour un impact significatif
« Notre étude indique qu’une perte de poids modérée et à relativement court terme était associée à une réduction statistiquement significative du risque de cancer du sein chez les femmes postménopausées », a déclaré le Dr Chlebowski. « Il s’agit de résultats d’observation, mais ils sont également étayés par des données probantes tirées d’essais cliniques randomisés de l’essai sur la modification du régime alimentaire de la Women’s Health Initiative, où, dans le cadre d’essais cliniques randomisés, l’adoption d’un régime alimentaire faible en gras qui était associé à une perte de poids semblable a entraîné une amélioration significative de la survie globale au cancer du sein. L’ensemble de ces résultats fournit des preuves corrélatives solides qu’un programme de perte de poids modeste peut avoir un impact sur le cancer du sein ».
Le 11 octobre 2018. Par la rédaction de Creapharma.ch (supervision scientifique par Xavier Gruffat, pharmacien). Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : American Cancer Society (DOI : 10.1002/cncr.31687). Crédit photo : Fotolia.com