Suite à la publication d’une étude dans le Journal de l’Association médicale canadienne, portant sur les risques liés à la consommation de pamplemousse avec certains médicaments, l’ANSM tient à faire une mise au point. Elle réfute notamment le risque d’une baisse d’efficacité des antibiotiques, des contraceptifs et des anticancéreux, en cas de consommation de cet agrume. En revanche, celui-ci potentialiseraient certains effets secondaires.
« Le pamplemousse est connu pour interagir fortement avec quelques médicaments », indique l’Agence nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé (ANSM). « Il ne s’agit pas d’une réduction de l’efficacité de ces médicaments, mais d’une augmentation de la fréquence et de la gravité de leurs effets indésirables ».
Les autres agrumes, sans danger
Mais l’Agence précise que contrairement à l’étude canadienne, les molécules concernées ne sont pas si nombreuses. « Il s’agit notamment de certains médicaments contre le cholestérol et des immunosuppresseurs, pour citer ceux avec lesquels les conséquences peuvent être sévères. Plus récemment, il est apparu que la dronédarone, des antiarythmiques, un antidépresseur ou encore le docétaxel, utilisé contre le cancer du sein, peuvent avoir également leurs effets indésirables majorés »,, lorsqu’ils sont pris de façon concomitante avec du pamplemousse.
En revanche, selon l’Agence, « aucune publication scientifique n’a mis en évidence de risque de baisse d’efficacité d’un traitement antibiotique, anticancéreux ou contraceptif en cas de consommation de pamplemousse ».
Enfin, il n’y a pas d’interactions décrites avec les autres agrumes, comme les oranges ou les citrons. L’ANSM conseille donc aux patients « de consulter la notice des médicaments, qui mentionne les interactions dont le risque est documenté. Et de s’abstenir de consommer du pamplemousse, le fruit comme le jus ».
Source : ANSM, 29 novembre 2012
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