L’IRM est souvent indiquée lorsque le médecin soupçonne la présence d’un problème médical qui n’a pas pu être détecté ou qui ne peut être détecté par les technologies habituelles comme la radiographie classique ou l’échographie. C’est la raison pour laquelle une IRM peut être recommandée, par exemple après une radiographie ou d’autres examens. Voici 8 questions dont les réponses vous aideront à mieux comprendre l’IRM et son mode de fonctionnement.
1. Qu’est-ce que l’IRM ? Est-ce que cet examen est dangereux ?
– L’IRM, l’I.R.M. ou imagerie par résonance magnétique (en anglais : magnetic resonance imaging ou MRI) est une technique d’imagerie médicale qui utilise un champ magnétique et des ondes radio pour créer une image détaillée des organes et des tissus du corps en entier. Elle permet ainsi de visualiser plus précisément l’intérieur de l’organisme ainsi que les tissus mous en particulier. Les images fournies sont de très haute qualité. C’est pour cela qu’elle est indiquée lors du diagnostic et du traitement de nombreuses maladies ou dans la recherche de l’origine des douleurs articulaires ou de l’incapacité fonctionnelle. Cet examen est principalement utilisé dans l’exploration des pathologies cérébrales, rachidiennes, osseuses, articulatoires, digestives, gynécologiques, vasculaires et cardiaques.
– Contrairement à d’autres techniques comme le scanner, l’IRM n’utilise pas de rayon X et n’émet donc aucune radiation ionisante. Cet examen est indolore et non invasif, c’est-à-dire qu’aucune procédure chirurgicale ou hospitalisation n’est indispensable pour obtenir les données recherchées. Sauf contre-indication (lire questions suivantes, notamment la 5), l’IRM est un examen bien toléré sans risque particulier pour la santé.
2. Combien de temps dure une IRM ?
Les examens IRM sont plus longs que les radiographies. La durée habituelle se situe entre 20 minutes jusqu’à quelques heures. Cet écart de temps est tout à fait normal dans la mesure où c’est l’électromagnétisme qui est utilisé pour créer les images et la vitesse à laquelle le corps humain se magnétise n’est pas la même. De plus, la création d’une bonne imagerie peut nécessiter de rester plus de temps à l’intérieur du scanner. L’intérêt d’une image de bonne qualité est de faciliter la détection des pathologies.
3. Comment se déroule l’examen ?
L’examen se passe dans une salle dotée d’une machine qui est constituée d’un tunnel comportant un aimant de grande puissance. C’est à l’intérieur de ce tunnel que le lit d’examen va entrer ainsi que les antennes adaptées à la zone à explorer. Le personnel médical se trouve derrière le pupitre de commande qui est séparée de l’appareil par une vitre protectrice. Le patient est allongé dans le lit et le lit glisse doucement dans le tunnel.
4. Faut-il enlever les vêtements, les bijoux, les montres et autres objets (ex. arme) ?
Oui. Les équipements d’IRM sont munis d’aimants supraconducteurs destinés à générer de la chaleur et à créer un champ magnétique extrêmement puissant, représentant des dizaines de milliers de fois le champ magnétique terrestre1. Il est ainsi impératif d’être prudent dans toute la salle de réalisation de l’IRM. Les aimants peuvent attirer les objets ferreux ou contenant du fer dans la machine. Cela peut également provoquer un dysfonctionnement de l’appareil. Quant aux objets non ferreux comme l’aluminium ou le cuivre, ils génèrent de la chaleur à l’intérieur du scanner, ce qui peut provoquer des brûlures. Pour éviter tout risque, il est préférable pour les patients de se changer complètement (se déshabiller en entier) et de mettre des vêtements approuvés par l’hôpital comme un peignoir. Il est absolument recommandé d’enlever tous les bijoux, montre et tous les appareils tels que les téléphones portables, les prothèses auditives et autres objets (ex. cartes bancaires, arme) du corps. En janvier 2023, un avocat brésilien est mort après avoir refusé d’enlever son arme lors d’une IRM réalisée pour sa maman, comme l’explique CNN Brésil. Pendant l’examen et comme l’homme se trouvait dans la salle des équipements d’IRM, le magnétisme engendré par les machines a fait sortir l’arme qui se trouvait dans sa ceinture et lui a tiré dessus dans la région de l’abdomen. L’homme est décédé quelques jours après cet événement dramatique.
5. Qu’en est-il des autres dispositifs (ex. stimulateurs cardiaques), quelles sont les éventuelles contre-indications ?
Pour assurer la sécurité du patient et des professionnels de santé, il est important de savoir si certains dispositifs comme les stimulateurs cardiaques, la prothèse ou tout autre dispositif ont été implantés dans le corps. Ces dispositifs ont souvent des générateurs ou des batteries et nécessitent donc un niveau de sécurité supplémentaire pour s’assurer que rien n’interfère avec l’appareil et sa capacité à obtenir l’imagerie la plus précise. Dans le cas où un patient a un dispositif implanté, il peut être nécessaire d’adapter le fonctionnement du scanner selon les directives du fabricant, et ce, afin d’assurer la sécurité du patient tout en évitant d’endommager l’appareil. Les piercings et tatouages doivent aussi être pris en compte.
6. Existe-t-il des médicaments à prendre avant l’IRM ?
Au cours d’un examen IRM, les patients peuvent recevoir une injection de contraste, qui est utilisée pour améliorer l’imagerie. L’injection est généralement administrée par voie intraveineuse et ne provoque ni douleur ni brûlure. Le produit de contraste est généralement bien toléré, même s’il est parfois à l’origine de manifestations allergiques sans gravité. En outre, selon l’examen pratiqué, certains patients peuvent recevoir une injection d’un médicament appelé glucagon, qui aidera à ralentir le mouvement dans l’abdomen afin que des images plus précises puissent être capturées.
7. Qu’est-ce qui se passe en cas de claustrophobie ?
Lors d’une IRM, les patients sont surveillés de près. Il doit y avoir une caméra à l’intérieur du tube IRM pour leur permettre de mieux se sentir en sécurité ou de ne pas se sentir mal pendant l’examen. Il existe également des écouteurs qu’ils portent pour pouvoir entendre les instructions et communiquer avec le personnel médical. Si vous vous sentez mal ou anxieux à n’importe quel moment de l’examen, vous pouvez en parler et le personnel médical s’efforcera de vous aider. De plus, pour certains patients, une sédation peut être proposée. Dans les cas extrêmes, si vous ne pouvez vraiment pas passer l’IRM, le radiologue et votre médecin traitant se consulteront et détermineront si un autre examen est plus approprié.
8. Est-ce qu’il faut connaître le type d’appareil utilisé avant de faire l’examen ?
Le mieux est d’en parler avec votre fournisseur de santé pour bien comprendre la raison de l’examen et identifier ensemble les meilleurs établissements pour effectuer l’imagerie. Il existe différents types de scanners qui peuvent varier en termes de puissance de l’aimant utilisé pour recueillir les images. Selon les besoins du patient et la partie du corps à scanner, par exemple le cerveau, la colonne vertébrale, l’abdomen ou le genou, un scanner spécifique peut être mieux adapté pour visualiser avec précision l’anatomie du patient et déterminer un diagnostic.
Références & Sources :
Mayo Clinic, Cleveland Clinic, Larousse Médical (édition de 2012).
Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies). Supervision finale : Xavier Gruffat (pharmacien).
Date de dernière mise à jour du dossier :
03.03.2023
Crédits photos :
Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2022 Pixabay. Image d’illustration.
Crédit infographie :
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).