Tiotropium (bromure de)

Le tiotropium, appelé aussi bromure de tiotropium, est un médicament de type anticholinergique de longue durée d’action. Le tiotropium appartient à la grande famille des bronchodilatateurs. Il est indiqué notamment contre la BPCO et d’asthme sévère.

Noms de la molécule :
Tiotropium, bromure de tiotropium, tiotropii bromidum monohydricum (nom latin).

Formule de la molécule :
C19H22BrNO4S2

Temps de demi-vie :
Le temps de demi-vie du tiotropium est de 5 à 6 jours. Il n’existe pas de métabolite actif significatif au niveau pharmacologique. L’élimination est principalement rénale.

Effets :
Les effets du tiotropium sont basés sur l’antagonisme compétitif au niveau des sous-types de récepteurs muscariniques.

Indications :
Bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). On estime que le tiotropium est le médicament le mieux documenté par des études scientifiques comme traitement continu des BPCO. Il permet notamment de diminuer les hospitalisations et d’améliorer la qualité de vie ainsi que les fonctions pulmonaires.
Asthme grave. Le tiotropium est notamment indiqué en thérapie additionnel lorsque les traitements classiques de l’asthme (corticoïdes et bêtamimétiques à longue durée d’action) ne sont pas suffisants. L’efficacité clinique de rajouter le tiotropium aux traitements classiques n’est pas clairement confirmée1.

Effets secondaires :
La plupart des effets secondaires sont liés à l’effet anticholinergique de cette molécule.
L’effet secondaire le plus courant est une sécheresse de la bouche (jusqu’à 10% des personnes traitées avec ce médicament).
D’autres effets secondaire moins fréquents sont : vertiges, maux de tête, troubles de la vision, troubles du goût, constipation et troubles de la miction. De façon encore plus rare : glaucome aigu, rétention urinaire ou un iléus paralytique. Des effets au niveau cardiaque notamment agissant sur le rythme cardiaque sont aussi possibles, même si la cause à effet (provoqué par le tiotropium) est remise en question.
Autres effets secondaires localisés : enrouement, irritations de la gorge ou maux de gorge, toux ou dysphonie.
Pour la liste complète des effets secondaires, consultez la notice d’emballage et demandez conseil à votre spécialiste.

Contre-indications :
Allergie (y compris allergie à l’atropine et d’autres anticholinergiques).
Si possible éviter pendant la grossesse, car manque d’études à ce sujet.
Pour la liste complète des contre-indications, consultez la notice d’emballage et demandez conseil à votre spécialiste.

Interactions :
Il n’existe pas d’interactions connues en terme d’importance clinique.
La combinaison avec d’autres anticholinergiques n’est pas recommandée car elle peut augmenter les effets indésirables, comme le mentionne le site Pharmawiki.ch. Le tiotropium est excrété par des transporteurs de cations, par conséquent des interactions avec les substrats des transporteurs sont possibles.

Formes galéniques :
En capsule (gélule) pour inhalation avec 18 μg, inhalateur (Respimat) avec une cartouche pour plusieurs (ex. 60) bouffées avec 2,5 μg/ml.

Posologie :
La posologie adulte normale contre la BPCO est de 18 μg de tiotropium chaque 24h autant en dose de début (initiation) que d’entretien.

Remarques :
– Le tiotropium est disponible en Suisse sous forme de capsules pour inhalation (Spiriva® et génériques) depuis l’année 2002.

– Il faut utiliser les médicaments à base de tiotropium avec prudence chez les patients souffrant de glaucome à angle fermé, d’hyperplasie de la prostate ou obstruction du col de la vessie.

– Contre la sècheresse de la bouche, provoquée parfois par le tiotropium, vous pouvez faire des gargarismes avec de l’eau ou sucer des bonbons sans sucre.

Alternatives :
– D’autres molécules de type anticholinergique de longue durée d’action (ou LAMA en anglais) que le tiotropium sont notamment : l’aclidinium (EKLIRA Genuair), le glycopyrronium (ex. SEEBRI breezhaler) et l’uméclidinium (ex. ANORO ELLIPTA). On estime que ces molécules agissent comme le tiotropium pour soigner les BPCO mais il existe moins d’études publiées qu’avec le tiotropium.
– A la place des anticholinergiques de longue durée d’action il est aussi possible d’utiliser pour soigner les BPCO des bronchodilatateur appelés bêtamimétiques à longue durée d’action (aussi appelés agonistes des récepteurs béta-adrénergiques) comme : le formotérol, l’indacatérol, l’olodatérol, le salmétérol et le vilantérol.

Sources & Références : 
Sources : 
Pharmawiki.ch, Compendium.ch.
Références et littérature :
“100 wichtige Medikamente” – Infomed (2020), Medicamentos de A a Z 2016-2018 – Artmed.

Rédaction : 
Xavier Gruffat (Pharmacien)

Dernière mise à jour : 
25.02.2021

Crédits photos :
Fotolia.com/Adobe Stock

Références scientifiques et bibliographie :

  1. “100 wichtige Medikamente” – Infomed (2020)

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 25.02.2021
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