Hyperactivité (TDAH)
Dernière révision : 05.10.2023
Auteur : Xavier Gruffat, pharmacien
Définition
Longtemps appelé, « hyperactivité », on lui donne dorénavant depuis l’an 2000 le nom de « Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité » (TDAH, en anglais ADHD). Cela rend mieux compte de la maladie, car on tient compte du symptôme principal : la difficulté de concentration (attention), plutôt que sur « un défaut », l’agitation excessive (hyperactivité). De plus, comme on le comprend bien, avec le terme de TDAH, il n’y a pas toujours d’hyperactivité. L’impulsivité est un symptôme aussi important de cette maladie chronique1.
Enfants et adultes
Le TDAH est plus fréquent chez les enfants, semble-t-il. Mais en réalité, le TDAH a surtout été étudié chez les enfants. Il faut savoir que la moitié des enfants ayant souffert de TDAH en souffriront encore à l’âge adulte, bien que les symptômes soient légèrement différents : moins d’hyperactivité physique, mais beaucoup d’émotions, de stress, d’anxiété, de mauvaise estime de soi, etc. Même si la maladie commence souvent pendant l’enfance, elle est parfois diagnostiquée seulement à l’âge adulte. Avec l’âge, les symptômes peuvent parfois diminuer.
Avec ou sans agitation
– Une personne atteinte de TDAH a des difficultés d’attention qui l’empêche ainsi d’être attentive, de suivre, de se concentrer, de comprendre, donc de mener à terme une tâche, même simple. Longtemps, on a cru que les personnes atteintes de TDAH étaient caractérisées par leur agitation excessive, car il est plus facile de voir l’agitation, plutôt qu’une personne calme, mais souffrant de TDAH tout de même. Dans le cas d’une personne souffrant de TDAH, avec agitation, on pourra la décrire ainsi : c’est une personne qui bouge sans arrêt, impulsive dans ses actions.
Impatient ou atteint de TDAH
Ce qui caractérise une personne impatiente d’une personne souffrant de TDAH, c’est la permanence des symptômes. En effet, l’impatience, l’agitation, le manque d’attention sont des symptômes peu caractéristiques, car pouvant se retrouver chez toute personne, de l’enfant à l’adulte, de l’homme à la femme. La différence réside dans l’intensité et la permanence de tous ces symptômes. Chez un malade de TDAH, ces symptômes sont toujours là, dans n’importe quelle situation (maison, école, dans la rue, dans les commerces, partout et tout le temps).
Epidémiologie
– On estime qu’environ 1 enfant sur 50 (2%) est atteint de troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDAH ). D’autres études qui concernent surtout la société occidentale (chez qui on décrit plus volontiers le TDAH) parlent d’une prévalence entre 3 et 5% des enfants entre 6-12 ans qui en souffrent, avec une prévalence masculine 2 à 4 fois plus élevée que pour les filles. Dans les autres pays du monde, il se pourrait que cela soit un biais d’études. En effet, d’autres problèmes sont plus préoccupants, comme par exemple la faim, sans que le TDAH soit forcément absent de ces pays.
– Aux Etats-Unis on estime que près d’un million de petits Américains en maternelle sont diagnostiqués à tort comme ayant un déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et se voient prescrire des médicaments selon une étude parue dans le Journal of Health Economics en 2010. En fait selon la même étude pas moins de 4,5 millions d’enfants de moins de 18 ans sont diagnostiqués comme ayant un TDAH aux Etats-Unis. Quelque 20% d’entre eux, soit 900’000, pourraient avoir été diagnostiqués à tort, affirme l’étude.
Causes
Le TDAH est une maladie aux causes multiples et les recherches sont toujours en cours. Les causes connues du TDAH sont notamment l’hérédité (aspect génétique), l’environnement et les lésions au cerveau.
Il est sûr cependant que les personnes souffrant de TDAH ont des troubles au niveau neurologique : anatomie particulière du cerveau, déséquilibre de la concentration de certains neurotransmetteurs (dopamine et noradrénaline). Ainsi, le TDAH n’est en aucun cas causé par un manque affectif.
Il est important de noter cela, car les parents ne doivent pas culpabiliser lorsque leur enfant est diagnostiqué comme atteint de TDAH. Ce n’est donc pas une question d’éducation. Par contre, des facteurs psychosociaux, des troubles affectifs peuvent accentuer un TDAH déjà présent.
L’hérédité
L’hérédité, la génétique joue un rôle dans l’apparition ou non d’un TDAH chez une personne. En effet, une personne souffrant de TDAH a des troubles neurologiques qui peuvent se retrouver chez des parents proches et peut aussi le transmettre à ses descendants. Environ 25% des personnes souffrant de TDAH le transmettent à leurs enfants.
Ces troubles neurologiques sont situés dans les zones du cerveau régissant l’attention, le contrôle des mouvements.
Le déséquilibre en taux de neurotransmetteurs chez les personnes souffrant de TDAH peut aussi s’expliquer par l’hérédité.
L’environnement
Il semblerait que lors de la vie fœtale, certaines substances sont nocives pour le développement de l’enfant, et pourraient provoquer l’apparition du TDAH. Les substances incriminées sont l’alcool, le tabac et les pesticides. Toutes ne sont pas encore connues à ce jour. Il est donc important pour une femme enceinte de ne pas exposer à son enfant à des risques que l’on peut éviter: alcoolisme, tabagisme.
Les lésions au cerveau
Des risques de lésions au cerveau existent lors de la naissance et peuvent provoquer un TDAH. C’est notamment le cas lors d’un manque d’oxygène à la naissance.
Autre cause
Une naissance prématurée peut aussi favoriser le TDAH1.
Remarque : la consommation de sucre est parfois suspectée comme causant le TDAH, mais il n’y a actuellement pas de preuve scientifique de cette association.
Personnes à risque
Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est plus connu chez les enfants. Cela est certainement dû à un biais d’études scientifiques, car les études scientifiques se sont beaucoup penchées sur le cas des enfants. Cependant, ce trouble, présent chez les enfants, peut perdurer à l’adolescence et à l’âge adulte. Parfois, il n’est détecté qu’à l’âge adulte. On peut dire que le TDAH détecté chez un enfant peut se retrouver dans 70% des cas à l’adolescence et dans 50% des cas, persiste à l’âge adulte.
Le TDAH touche ainsi, les enfants et les adultes, l’homme comme la femme, même si les proportions sont un peu différentes.
Au vu des causes possibles de TDAH, les personnes les plus à risque de développer un TDAH sont les suivantes :
– les personnes dont un proche souffre de TDAH ;
– les personnes dont la mère fumait, buvait de l’alcool ou consommait de la drogue durant la grossesse ;
– les personnes ayant eu des lésions cérébrales, de forts chocs à la tête, méningite bactérienne, naissance difficile impliquant un manque d’oxygène durant l’accouchement ;
– les prématurés ;
– les garçons sont plus touchés par le TDAH que les filles.
Symptômes
Les symptômes développés lors de troubles déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) sont différents chez l’enfant et l’adulte. De plus, d’une personne à l’autre les symptômes peuvent être différents, combinant plus ou moins intensément les 3 symptômes caractéristiques du TDAH : l’hyperactivité, l’inattention et l’impulsivité.
Hyperactivité
Chez l’enfant, l’hyperactivité peut se manifester ainsi :
– enfant agité, qui ne reste pas tranquille, ne tenant pas en place, courre, grimpe partout ;
– enfant bougeant sans arrêt les membres (mains, pieds), reste sur sa chaise, mais bouge sans arrêt ;
– enfant qui parle sans arrêt.
Chez l’adulte, l’hyperactivité physique est moins prononcée ou plutôt, s’exprime différemment. Il bougera moins, par contre, son hyperactivité pourra être décrite ainsi : difficulté de se contenir. Son excès d’énergie devra être évacué par la pratique de sports extrêmes par exemple.
Inattention
Chez l’enfant, l’inattention bien que moins visible que l’hyperactivité, pourra être décrite ainsi :
– manque d’attention, de concentration. Difficulté à s’attarder jusqu’au bout dans une tâche, difficulté de terminer un devoir ;
– impression que l’enfant est “dans la lune”, qu’il rêve éveillé, qu’il n’écoute pas, même si la question lui est directement posée. L’enfant est très distrait ;
– nombreuses erreurs dans les devoirs. Ce ne sont pas des erreurs de mauvaise compréhension, mais plutôt d’inattention ;
– l’enfant perd souvent ses livres et même ses jouets ;
– l’enfant comprend les consignes, mais n’arrive pas à s’en souvenir ou à accomplir les tâches assignées.
Chez l’adulte, l’inattention pourra être décelée ainsi :
– concentration faible
– tâches fréquemment inachevées, difficilement effectuées
– organisation de la vie chaotique
Impulsivité
Chez l’enfant, l’impulsivité se traduit ainsi :
– humeur tout le temps changeante. Caractère imprévisible.
– l’enfant perturbe la classe constamment en se rendant intéressant, en intervenant lorsque ce n’est pas son tour (parole, jeu).
Chez l’adulte, son impulsivité est décrite ainsi :
– tension, stress, anxiété
– humeur changeant très fréquemment
– colère, violence
– décision impulsive
– n’arrive pas à gérer le stress, la frustration
Chez l’adulte, comme chez l’enfant, la maladie pourra les faire passer pour marginaux. Ils pourront avoir de la peine à s’intégrer. Le TDAH pourra diminuer leur estime de soi.
Remarques :
Les symptômes du TDAH peuvent apparaître chez certains enfants déjà dès l’âge de 2 à 3 ans1.
Diagnostic
En premier lieu, il est important de noter que le diagnostic du TDAH n’est pas évident, au vu des symptômes qui ne sont pas exclusifs à la maladie. De plus, les symptômes peuvent varier d’intensité dans les 3 symptômes caractéristiques (hyperactivité, inattention, impulsivité).
Il n’y a pas de test spécifique pour diagnostiquer le TDAH1.
Le médecin procédera à l’examen de l’enfant en tenant compte de ce qui se passe dans sa vie quotidienne (à la maison, à l’école). Le médecin posera des questions aux parents, ainsi qu’à l’enfant. Les professeurs peuvent également être entendus. En général, le diagnostic se pose autour des 7 ans, pour la raison suivante : le trouble est visible plus facilement une fois que l’enfant est à l’école. En effet, à ce moment, on pourra observer s’il manque d’attention, s’il est particulièrement hyperactif par rapport à ses camarades. Avant cela, on aura peut-être tendance à mettre les symptômes sur le compte du trait de caractère, de l’éducation et non de la maladie.
Il est important de noter que les symptômes doivent exister avant l’âge de 7 ans. Ces symptômes doivent durer depuis 6 mois au moins. De plus, les symptômes doivent être présents dans tous les milieux où évolue la personne: à la maison, à l’école (pour un enfant), au travail (pour un adulte). Ensuite, il faut qu’un certains nombres de symptômes soient mis en évidence que ce soit pour l’hyperactivité, l’inattention ou l’impulsivité.
Pour ce faire, le médecin aura recours à des questionnaires, afin de mieux comprendre le développement psychomoteur de l’enfant. Il pourra ensuite faire des tests psychologiques, évaluer sa capacité d’apprentissage, d’attention.
Complications
Le TDAH est une maladie mal comprise. Pour certains, elle est due à une mauvaise éducation, à des parents plus soucieux de faire de l’argent en travaillant tous les deux, au détriment de leurs enfants, laissés à eux-mêmes. Ces mêmes parents sont, une fois leur journée de travail terminée, trop fatigués pour s’occuper de leurs enfants et surtout vite à bout à la moindre demande ou action de leurs enfants.
Ceci décrit bien une des complications importantes du TDAH : l’aspect social, familial. Par son hyperactivité ou par son manque d’attention, l’enfant souffrant de TDAH fatigue son entourage familial et scolaire. De même, à l’âge adulte, son trouble du comportement, jugé comme inhabituel, inapte à la vie sociale, pourra le mettre à l’écart, le rendre marginal. En étant à l’écart, la personne pourra développer des troubles comme l’anxiété. Elle risque également d’abuser de l’alcool et de recourir à des substances illicites pour mieux contrer son mal-être.
Il est entendu que le TDAH peut également gâcher la vie du malade en l’empêchant de vivre une vie normale, également dans sa scolarité, son travail. En effet, son manque d’attention, de concentration et son impulsivité peut empêcher l’enfant de réussir dans sa scolarité, malgré une intelligence tout à fait normale. En effet, le TDAH n’a rien à voir avec un manque d’intelligence. Une fois dans la vie professionnelle, le TDAH peut encore jouer des tours au malade, en l’empêchant de terminer ses projets, son travail correctement.
Traitements
Les traitements du TDAH visent à diminuer les conséquences de la maladie, en améliorant la vie du patient, sans pour autant guérir la maladie. Le médecin aura recours à des médicaments psychostimulants, le plus connu étant le méthylphénidate (Ritaline® par exemple). Il est également possible d’accompagner le traitement par une psychothérapie et des méthodes éducationnelles. Le but est de diminuer les symptômes principaux du TDAH, à savoir l’hyperactivité, l’inattention et l’impulsivité. Ainsi, on pourra améliorer la qualité de vie du patient en diminuant ses difficultés scolaires/professionnelles, ainsi que ses difficultés sociales d’adaptation et d’intégration.
Méthylphénidate
Le médicament le plus connu du TDAH est le méthylphénidate, une molécule classée comme stupéfiant. Longtemps décrié, ce médicament a pourtant la capacité de diminuer l’hyperactivité et d’augmenter l’attention chez les personnes souffrant de TDAH, en augmentant la concentration de dopamine dans le cerveau. Il faut noter que ce médicament, bien que classé parmi les stupéfiants, n’entraîne aucune accoutumance. Les dosages dépendront de l’âge du patient, ainsi que de l’effet obtenu. Le méthylphénidate agit comme stimulant et lorsqu’il est trop dosé, le malade fonctionne comme au ralenti.
Le médicament se décline sous plusieurs noms selon les pays. On le trouve également sous plusieurs formes. La forme retard permet une prise unique durant la journée, ce qui facilite la compliance (=prise correcte du médicament).
La prescription de méthylphénidate se fait généralement à partir de 6 ans (âge scolaire).
Chez l’adulte, il sera parfois nécessaire de supplémenter la prise de TDAH par un antidépresseur (ex. buproprion), afin de l’aider à surmonter ses échecs sociaux et/ou professionnels.
Autres médicaments :
En général, les médicaments traitant le TDAH agissent de la même façon que le méthylphénidate. La recherche a développé d’autres molécules, dérivés de l’amphétamine (lire ci-dessous) ou l’atomoxétine (Strattera® solution buvable – ou gélule, en Suisse hors commerce depuis début 2023). Le but est d’avoir assez d’alternatives afin de pouvoir changer de molécule thérapeutique, si la première médication ne fait pas d’effet ou entraine des effets secondaires trop conséquents. Des antidépresseurs peuvent aussi être prescrits comme le buproprion.
Dexamphétamine et autres amphétamines :
En Suisse, depuis l’année 2021 le sulfate de dexamphétamine (Attentin®) est un psychostimulant disponible sur le marché indiqué contre le TDAH pour les patients âgés de 6 à 18 ans, en cas de réponse insuffisante au méthylphénidate.
Remarques :
L’Adderall, vendu notamment aux Etats-Unis pour traiter le TDAH, est un médicament combiné appelé sels mixtes d’amphétamine contenant quatre sels d’amphétamine (dextroamphetamine-amphetamine). En 2023, l’Adderall n’était pas disponible en Suisse2. Le Vyvanse, à base de lisdexamphétamine, ainsi que le Dexedrine, à base de dextroamphetamine, sont aussi disponibles notamment sur le marché américain, mais pas en Suisse.
TDAH et le traitement psychothérapeutique
Le suivi psychothérapeutique n’est pas toujours prescrit en cas de TDAH, mais il peut être recommandé, afin d’aider le patient à mieux comprendre et accepter sa maladie. La psychothérapeute aide le patient à mieux faire face et contrôler les symptômes. Les parents peuvent également suivre la thérapie de l’enfant, afin de mieux l’encadrer dans son traitement. Les meilleurs résultats sont généralement obtenus par une approche d’équipe1, avec implication des parents, enseignants, thérapeute(s), médecin(s), pharmacien, etc.
Traitements alternatifs
Il semblerait que certains acides gras essentiels (oméga-6 et oméga-3) aideraient dans la prévention du TDAH. Ces acides gras essentiels entreraient dans la composition des membranes des neurones, facilitant la transmission de neurotransmetteurs. Les sources riches en oméga-6 et oméga-3 sont les poissons et le krill.
De plus selon des chercheurs de l’Université de l’Illinois, aux Etats-Unis, 20 minutes de marche dans un parc ou en pleine nature améliorent la concentration des enfants agités et donc avoir une action intéressante en cas d’hyperactivité (TDAH).
Les colorants alimentaires
La consommation de certains additifs alimentaires provoquerait l’apparition du TDAH chez les enfants. Cela reste une source de polémique sans aucune preuve scientifique en l’état actuel des recherches médicales. Mais à nouveau, mieux vaut prévenir que guérir. Il est évident que consommer des aliments frais et sans produits chimiques serait l’idéal pour toutes les maladies (mentale, comportementale, cardio-vasculaire, etc.) Mais comme toute chose, l’essentiel est de ne pas aller dans les extrêmes. On peut consommer ces aliments de temps en temps et se faire plaisir, car la vie est aussi faite de plaisirs, plutôt que de partir à la chasse de tous ces additifs et de les bannir totalement de notre alimentation, en faire une obsession et cesser de vivre.
Bons conseils
– Si l’on a tendance à oublier son médicament lorsque la prise doit se faire plusieurs fois par jour, il serait judicieux de demander au médecin de prescrire la forme retard qui permet de ne prendre le comprimé qu’une seule fois par jour.
– Le plus important lors d’un traitement du TDAH est l’accompagnement, la compréhension de l’entourage, notamment des parents. Cela réduira l’anxiété de l’enfant et ce dernier se sentira compris, aimé, estimé et non rejeté. En effet, beaucoup de personnes souffrant de TDAH sont exclues de leur milieu social notamment, par la non-compréhension de leur trouble comportemental.
– Les parents et les enseignants doivent donc faire «partie du jeu». Un enseignant donnera son attention à l’enfant souffrant de TDAH, mais de plus, favorisera son apprentissage par des méthodes adaptées, comme le découpage d’une tâche. En général, toute personne a besoin de calme pour apprendre, mais cela est d’autant plus important pour une personne souffrant de TDAH, car sa concentration est encore plus réduite. Il faut donc tout mettre en œuvre pour l’aider à mieux apprendre, assimiler.
– Le sommeil pouvant être perturbé, à cause de la maladie ou des médicaments (comme le méthylphénidate), il est essentiel d’instaurer des rythmes, des rituels favorisant le sommeil: atmosphère relaxante, éviter la télévision avant le coucher, privilégier la lecture, la détente.
Prévention
Les mécanismes entraînant un TDAH n’étant pas encore bien compris, il est difficile de prévenir la maladie. On peut par contre atténuer l’exposition aux facteurs de risque que sont :
– les violents chocs à la tête ;
– les infections bactériennes du cerveau, comme la méningite ;
– le tabagisme durant la grossesse ;
– l’alcool durant la grossesse ;
– la consommation de drogues et autres stimulants durant la grossesse ;
De plus, on peut prévenir les conséquences, les complications du TDAH (dépression, mise à l’écart, échec scolaire et professionnel) par :
– une connaissance des symptômes, afin d’identifier rapidement la maladie et la prise en charge du malade ;
– un encadrement du patient et de sa famille.
Le cadre familial est essentiel, car des parents bien informés, ne se laisseront pas dérouter et dépasser par les symptômes que peuvent développer leur enfant malade de TDAH. Les parents savent que ces enfants sont souvent hyperactifs, inattentifs et impulsifs. Qu’il faudra souvent répéter les mêmes consignes et que l’intelligence de leur enfant n’est pas remise en cause. Par contre, il existe des structures pour accompagner l’enfant et ses parents : médecins, pharmaciens, associations pour enfants souffrant de TDAH.
Nom anglais de la maladie :
Attention Deficit/Hyperactivity Disorder (ADHD)
Crédits photos :
Adobe Stock
Références scientifiques et bibliographie :
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
- Site du Compendium.ch, accédé le 5 octobre 2023