HAMILTON (ONTARIO) – Les antihistaminiques (H1) peuvent être utiles pendant la saison des allergies de printemps et en cette période de vaccination contre la Covid-19, souvent à l’origine d’éruptions cutanées. Les résultats d’une étude publiée le 06 avril 2021 dans le Canadian Medical Association Journal (JAMC) (DOI : 10.1503/cmaj.201959) révèlent 5 faits à connaître sur l’usage des antihistaminiques.
Des millions de personnes dans le monde souffrent d’allergies et prennent des antihistaminiques pour lutter contre l’urticaire, les éternuements ou le larmoiement, mais il est possible que la façon d’utiliser ces médicaments soit incorrecte. Il est ainsi nécessaire de revoir les médicaments contre les allergies, que nous gardons dans notre armoire à pharmacie, que les hôpitaux incluent dans leur liste de médicaments ou que les décideurs recommandent. Selon Derek Chu, spécialiste des allergies et chercheur clinique à l’Université McMaster, le message doit être diffusé à ce sujet. Cette publication arrive justement à point nommé pour la saison printanière et le lancement des vaccins contre la Covid-19. Il ajoute également qu’il existe de nouveaux antihistaminiques modernes de deuxième génération, puissants, spécifiques, à action rapide et dont l’innocuité a été prouvée. Tout le monde devrait ainsi les utiliser pour traiter la rhinite allergique et l’urticaire.
5 informations à connaître sur l’utilisation des antihistaminiques
1. Beaucoup sont utilisés de façon incorrecte
Les antihistaminiques font partie des médicaments les plus couramment et incorrectement utilisés dans le monde.
Les antihistaminiques sont surtout utilisés pour soulager les symptômes du rhume des foins et les poussées d’urticaire, mais pas pour l’asthme, l’eczéma, la toux ou l’insomnie.
2. Les effets secondaires sont plus importants pour les antihistaminiques de première génération
Les antihistaminiques de première génération sont associés à des effets secondaires importants et parfois mortels.
Les antihistaminiques à base de diphénhydramine, de chlorphéniramine ou d’hydroxyzine sont des antihistaminiques de première génération qui peuvent provoquer une somnolence et affecter les fonctions cognitives telles que les performances scolaires. Un surdosage peut entraîner la mort et ils sont potentiellement dangereux pour les jeunes et les personnes âgées.
3. Les antihistaminiques de dernière génération sont plus sûrs et efficaces
Les antihistaminiques plus récents sont plus sûrs, aussi abordables et aussi efficaces que les antihistaminiques de première génération.
Les antihistaminiques de dernière génération se sont avérés plus efficaces et durent plus longtemps avec moins d’effets secondaires comme la somnolence.
4. Les antihistaminiques ne remplacent pas l’épinéphrine pour traiter l’anaphylaxie
Les antihistaminiques ne doivent pas être utilisés à la place de l’épinéphrine pour traiter l’anaphylaxie.
Les médicaments oraux peuvent être utilisés en même temps que les injections d’épinéphrine pour traiter les réactions anaphylactiques, mais ils ne les remplacent pas.
5. La plupart des antihistaminiques sont sans danger pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants
La plupart des antihistaminiques peuvent être utilisés sans danger pendant la grossesse et l’allaitement.
La recherche médicale a montré que les antihistaminiques à doses normales ne nuisent pas au fœtus pendant la grossesse et peuvent être utilisés pendant l’allaitement. Ils sont également sans danger pour les enfants.
Références & Sources :
Canadian Medical Association Journal (JAMC) (DOI : 10.1503/cmaj.201959), via communiqué de presse en anglais de l’étude.
Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies)
Date de dernière mise à jour du dossier :
08.04.2021
Crédits photos :
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Crédit infographie :
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)