Diabète gestationnel
Résumé sur le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel est un diabète particulier, car il apparaît exclusivement durant certaines grossesses dès le 2ème trimestre, pour disparaître quelques jours après l’accouchement (mais augmente de 50% environ le risque de diabète de type 2 par la suite). Le diabète gestationnel est aussi appelé diabète de grossesse.
De 3 à 13% des femmes enceintes peuvent souffrir de cette forme de diabète. C’est l’un des troubles le plus courants chez une femme enceinte1.
Lors de la grossesse, l’apparition d’une insulino-résistance apparaît de manière physiologique (naturelle), afin de préserver du glucose pour l’enfant à naître. Cependant, chez certaines femmes, cette particularité est poussée à l’extrême, entraînant un diabète gestationnel.
Les femmes à risque sont celles ayant du surpoids. Il est important de noter que l’excès de poids acquis lors de la grossesse n’est pas en cause, contrairement au surpoids préexistant. De plus, l’hérédité jouerait également un rôle. Une femme ayant développé un diabète gestationnel, est plus à risque lors d’une prochaine grossesse, raison pour laquelle elle sera plus vite prise en charge pour cette pathologie.
Lors de diabète gestationnel, les symptômes ressemblent à ceux développés lors de diabète du type 2, comme une soif intense et l’envie fréquente d’uriner.
Pour le diagnostic, le médecin a recours à la glycémie (mesure du taux de sucre dans le sang), la glycosurie (taux de sucre dans les urines) et à l’hyperglycémie provoquée. Le dépistage se fait au cours de la 24ème à la 28ème semaine. Cependant, chez les femmes à risque, il peut se faire plus tôt, autour de la 12ème semaine de grossesse.
Complications
Le diabète gestationnel pouvant entraîner des complications chez la future mère et l’enfant à naître, il est donc nécessaire de le diagnostiquer et de le prendre en charge. En effet, cette maladie peut provoquer chez la mère, une prééclampsie, une fausse couche. La femme est aussi plus à risque de développer un diabète du type 2 après l’accouchement. L’enfant à naître peut souffrir de macrosomie (gros poids à la naissance > 4kg). Une vaste étude publiée le 25 mai 2022 dans le journal scientifique BMJ (DOI : 10.1136/bmj-2021-067946) a documenté les différentes complications du diabète gestationnel. Cette étude est une “méta-analyse”, qui a compilé quelque 150 études préalables, sur plus de sept millions de femmes enceintes.
Le médecin traitant préconisera en premier lieu un suivi de l’alimentation de la mère. Cette dernière peut s’autocontrôler en effectuant des glycémies. Il est recommandé d’en faire au moins 4 par jour : à jeûn, puis après chaque repas. Si les mesures diététiques ne suffisent pas, le médecin prescrit en premier choix des injections d’insuline. Puis, s’il est nécessaire, la metformine ou encore le glibenclamide pourront être prescrits, car ces molécules sont réputées être efficaces sans pour autant trop pénétrer la barrière placentaire. On évite ainsi des effets secondaires pour l’enfant.
Lors de diabète gestationnel avéré, il est conseillé à la mère d’effectuer du sport de manière modérée, ainsi que de faire attention à son alimentation.
Définition
Le diabète gestationnel est un diabète particulier. Il touche les femmes d’ordinaire non diabétiques, durant leur grossesse (souvent révélé entre la 24ème et la 28ème semaine de grossesse) et disparaît quelques jours après la naissance du bébé.
Lors de la grossesse, il est normal que l’organisme maternel soit plus résistant à l’insuline, permettant ainsi de préserver du glucose pour son fœtus. Lors de diabète gestationnel, cette résistance est trop élevée.
Il existe en effet plusieurs risques durant la grossesse, à savoir le diabète, l’hypertension, etc. Ces grossesses à risque doivent être particulièrement suivies par le médecin.
En ce qui concerne le diabète gestationnel, cela est d’autant plus important que des complications existent pour la maman et pour l’enfant à naître, comme une macrosomie (poids trop élevé à la naissance), des anomalies, des fausses couches, etc…
Le diabète gestationnel peut être contrôlé par un changement nutritionnel, du sport de manière modérée et par la prise de médicament si nécessaire.
La femme enceinte, souffrant de diabète gestationnel sera amenée à contrôler sa glycémie jusqu’à la fin de la grossesse. Cela lui permettra de contrôler son alimentation par exemple, ou encore à contrôler les injections d’insuline. Parfois, le médecin peut aussi lui prescrire des antidiabétiques oraux, généralement la metformine ou le glibenclamide.
Épidémiologie
Comme pour le diabète de type I ou II, la fréquence d’apparition du diabète gestationnel dépend de l’ethnie. En Europe, par exemple, il peut toucher entre 3-6% de la population, alors que dans le reste du monde, le pourcentage est un peu plus élevé : 5 à 10%. Une étude publiée en mai 2022 (DOI : 10.1136/bmj-2021-067946) a montré que sa fréquence était en augmentation dans le monde depuis plusieurs années dans le monde, en partie car le surpoids, qui favorise le diabète, est de plus en plus répandu.
En juin 2016, l’Université de Toronto (Canada) qui a publié une étude sur le diabète gestationnel estimait qu’entre 3 et 13% des femmes enceintes pouvaient souffrir de cette forme de diabète.
La tendance va en s’augmentant, notamment chez les jeunes.
Si une femme souffre de diabète gestationnel, le risque qu’elle souffre de diabète de type 2 pendant les 5 ans suivant la grossesse augmente de 20 à 50%, toujours selon l’Université de Toronto. Selon un communiqué de presse de la Brigham and Women’s Hospital aux Etats-Unis à l’occasion de la publication d’une étude sur le diabète gestationnel, environ 50% des femmes qui souffrent de diabète gestationnel vont développer un diabète de type 2 dans les années qui suivent la grossesse.
Causes
Ce type de diabète touche les femmes enceintes qui ne sont pas diabétiques hors grossesse. La maladie disparaît ensuite après l’accouchement.
Durant la grossesse, il y a de nombreuses modifications dans le corps de la femme enceinte. Mais la grossesse peut tout de même se passer sans heurts. Cependant, il arrive que ces modifications engendrent des complications pouvant être dangereuses pour la mère et l’enfant.
En général, durant la grossesse, la transformation du sucre est ralentie. Mais lorsque le taux sanguin de sucre est trop élevé, on parle de diabète gestationnel.
Durant la grossesse « normale », le corps de la future mère devient insulino-résistant, dans le but d’épargner du glucose pour le fœtus. Ce processus normal apparaît dès le deuxième trimestre de la grossesse, est plus prononcé durant le 3ème trimestre, pour disparaître après l’accouchement.
Chez les femmes souffrant de diabète gestationnel, l’insulino-résistance est trop marquée. De plus, des anomalies dans la sécrétion de l’insuline sont aussi remarquées.
Cela peut provoquer des complications pour la mère et pour l’enfant.
Lorsque l’insulino-résistance persiste après l’accouchement, on parlera aussi de diabète gestationnel, car elle est apparue durant la grossesse. Il est donc nécessaire que cette résistance au glucose soit diagnostiquée la première fois durant la grossesse pour parler de diabète gestationnel.
Médicaments
La prise de médicaments antipsychotiques (indiqués notamment contre la schizophrénie) peut entraîner un risque accru de diabète gestationnel, selon une étude réalisée notamment par le Brigham and Women’s Hospital et l’Université d’Harvard aux Etats-Unis. Les chercheurs se sont concentrés sur cinq antipsychotiques atypiques : l’aripiprazole, la ziprasidone, la quétiapine, la rispéridone et l’olanzapine. La poursuite de l’olanzapine et de la quétiapine a montré un risque accru de diabète gestationnel par rapport aux femmes qui ont arrêté ces médicaments. L’aripiprazole, la ziprasidone et la rispéridone pendant la grossesse n’étaient pas associés à un risque accru de diabète gestationnel. La poursuite de la quétiapine a entraîné une augmentation de 28% du risque de diabète gestationnel, correspondant à 1,6 cas supplémentaire de diabète gestationnel pour 100 femmes traitées. La poursuite de l’olanzapine a entraîné une augmentation du risque de 61%, correspondant à 4,4 cas supplémentaires de diabète gestationnel pour 100 femmes traitées. Cette étude a été publiée le 7 mai 2018 dans le journal scientifique American Journal of Psychiatry (10.1176/appi.ajp.2018.17040393).
Personnes à risque
Les femmes suivantes sont les plus à risque de développer un diabète gestationnel :
– Surcharge pondérale.
– Âge (>35 ans).
– Origine ethnique.
– Antécédents familiaux de diabète du type 2, dans la famille nucléaire (parents, frères et sœurs).
– Antécédents de diabète gestationnel lors d’une grossesse antérieure.
– Syndrome de Stein-Leventhal ou ovaire polykystique.
Surcharge pondérale
Il ne faut pas confondre la prise de poids durant la grossesse avec la surcharge pondérale préexistante. Comme pour les diabètes du type 1 et 2, le surpoids est un facteur de risque pouvant entraîner, lors de la grossesse, un diabète gestationnel.
Origine ethnique
Il semblerait que le type caucasien soit moins touché par le diabète du type gestationnel. Ainsi, cette maladie toucherait plus les personnes d’origine africaine ou asiatique.
Antécédents de diabète gestationnel lors d’une grossesse antérieure
Chez les femmes ayant déjà développé un diabète gestationnel durant une grossesse précédente, le test de dépistage est effectué plus tôt par le gynécologue. Ce dernier n’attend pas la 24ème semaine de grossesse. Cela permet une prise en charge plus rapide et évite les complications.
Syndrome de Stein-Leventhal ou ovaire polykystique
Ce syndrome est encore mal connu, mais il résulte d’un déséquilibre hormonal, pouvant engendrer l’apparition d’une résistance à l’insuline.
Symptômes
Les symptômes du diabète gestationnel correspondent aux symptômes du diabète :
– polyurie (besoin très fréquent d’aller uriner) ;
– soif intense (découle de la polyurie) ;
– fatigue inhabituelle.
Lors de l’apparition de ces symptômes, une consultation rapide est recommandée.
Diagnostic
Les signes cliniques du diabète gestationnel doivent mettre la puce à l’oreille du gynécologue.
Le médecin confirmera son diagnostic par différents tests :
– glycémie : dosage du sucre dans le sang.
– glycosurie : dosage du sucre dans les urines.
– hyperglycémie provoquée : courbe glycémique chez la patiente : on lui mesure sa glycémie à jeûn, après 1h et après 2h de la prise du glucose, après lui avoir donné une quantité précise de glucose (sucre). Ce test permet d’analyser l’absorption du sucre. Chez une personne saine, la glycémie baisse rapidement et assure une bonne absorption du sucre.
Ce test est recommandé pour toutes les femmes enceintes de la 24ème à la 28ème semaine de grossesse.
Lorsqu’il existe des facteurs de risque pouvant entraîner l’apparition d’un diabète gestationnel, il est recommandé de faire le test à 12 semaines de grossesse déjà. Si le résultat est négatif, le test sera réitéré lors de la 24ème à la 28ème semaine de grossesse.
Les valeurs cibles sont les suivantes :
– Glycémie à jeûn : ≥ 5,1 mmol/l
– Glycémie 1 heure après l’hyperglycémie provoquée : ≥ 10 mmol/l
– Glycémie 2 heures après l’hyperglycémie provoquée : ≥ 8.5 mmol/l
Le dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1C) n’est en revanche pas indiqué lors du dépistage du diabète gestationnel.
Complications
Comme pour tout diabétique, le taux anormal de sucre dans le sang est mauvais pour le corps. Une vaste étude publiée le 25 mai 2022 dans le journal scientifique BMJ (DOI : 10.1136/bmj-2021-067946) a documenté les différentes complications du diabète gestationnel. Pour résumer, cette étude de 2022 confirme des risques pour les femmes souffrant de ce diabète de recourir à une césarienne et une naissance prématurée, mais aussi une pré-éclampsie – trouble se manifestant par de l’hypertension et pouvant évoluer vers des convulsions dangereuses – ou un poids anormalement élevé chez le nouveau né. Toutefois, cette étude est aussi rassurante quant à un risque particulièrement grave et, lui, encore mal évalué: le décès de l’enfant à la naissance. Il n’y a “pas de différence manifeste” en la matière chez les femmes atteintes de diabète gestationnel, de même que pour le risque de fausse couche, notent les auteurs.
Dans le cas de la femme enceinte, le diabète a également des répercussions sur la croissance et le développement de l’enfant, raison pour laquelle, un diabète gestationnel doit être contrôlé et traité. On peut donc énumérer deux types de complications possibles. Les complications pour la mère et les complications pour l’enfant à naître.
Complications maternelles potentielles lors de diabète gestationnel
– Risque de prééclampsie et de césarienne.
– Risque de fausse couche.
– Risque plus élevé de développer un diabète du type 2.
– Risque plus élevé de développer un diabète gestationnel lors d’une prochaine grossesse.
Prééclampsie et césarienne
La prééclampsie est l’apparition d’une hypertension artérielle élevée lors du deuxième trimestre de la grossesse. Non prise en charge, la prééclampsie peut provoquer l’éclampsie, à savoir l’apparition de convulsions du même type que l’épilepsie et d’autres complications sévères pour la mère et l’enfant, telles que
– Une insuffisance rénale.
– Une mauvais perfusion du placenta, entraînant un mauvais développement du foetus, un retard de croissance.
– Un décollement de la rétine chez la mère.
– Etc.
Complications potentielles pour l’enfant à naître
– Gros poids à la naissance (macrosomie, 4 – 4,5 kg) à une césarienne est alors souvent programmée
Traitements
Dans un premier temps, le médecin conseillera à sa patiente, de surveiller son alimentation. Une alimentation saine, chez la femme enceinte est primordiale pour d’une part assurer un bon apport à son bébé, mais de plus, régulariser son diabète.
– apport régulier de légumes et de salade ;
– apport suffisant de céréales complètes ;
– diminution voire suppression du sucre, notamment sous forme de boissons sucrées, limonades, jus, sucreries, chocolat, biscuits.
Le sport pourra également être conseillé, avec modération et surtout considération. En effet, tous les sports ne sont pas conseillés durant la grossesse.
Les sports conseillés durant la grossesse sont la natation, le vélo, la marche.
Il est revanche déconseillé de pratiquer des sports violents ou avec un grand risque de chute, tels que les sports de combats, l’athlétisme, le ski ou encore l’équitation.
Finalement, si toutes les mesures précitées ne suffisent pas pour contrôler le diabète gestationnel, le médecin prescrira de l’insuline à injecter à la future maman2.
Cette dernière devra également surveiller sa glycémie (taux de sucre dans le sang), afin d’adapter son alimentation et le cas échéant, son traitement par insuline (la quantité d’insuline à injecter). Il est recommandé de faire les tests à jeûn et après chaque repas.
Comme alternative à l’insuline, il existe la metformine et le glibenclamide, car leur passage placentaire est jugé comme étant faible. Cependant le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français ne recommandent pas ces traitements de manière systématique.
Bons conseils
Le diabète gestationnel disparaît en général après l’accouchement et dans la plupart des cas, ne laisse aucune séquelle, s’il est pris en charge correctement.
Il est ainsi important d’informer le médecin rapidement si des membres de la famille ont déjà eu un diabète gestationnel (facteur héréditaire) ou si la personne a déjà donné naissance à un enfant avec un gros poids à la naissance (supérieur à 4kg). Il est possible qu’elle développe, durant la grossesse, un diabète gestationnel. Il est ainsi primordial que le gynécologue demande un dépistage précoce (avant la 24ème semaine de grossesse), afin que la femme enceinte puisse être prise en charge rapidement.
Durant la grossesse, il est important de vérifier son poids par l’alimentation et l’activité sportive douce, tout en se faisant plaisir. La future mère veillera à bien s’hydrater et à répartir ses repas, ainsi que ses collations.
Si un traitement par de l’insuline est tout de même prescrit, la femme enceinte ne devrait pas s’inquiéter, car ce médicament ne passe pas la barrière placentaire et n’aura donc pas d’effet néfaste sur son enfant.
Il est par contre recommandé d’effectuer régulièrement les tests de glycémie, afin d’adapter son alimentation et les doses d’insuline à injecter.
Prévention
– Il n’est pas toujours possible de prévenir un diabète gestationnel, si des facteurs génétiques rentrent en compte, par exemple. D’autres facteurs de risque peuvent être diminués comme le surpoids, l’alimentation, la sédentarité.
– Lorsqu’un diabète gestationnel est diagnostiqué, des mesures hygiéno-diététiques sont recommandées en premier lieu. En modifiant légèrement leur style de vie. Ce seul changement pourra être bénéfique chez près de 80% des malades. Mais le risque de dénutrition est particulièrement élevé chez une femme enceinte, ce qui contraint à un difficile équilibre dans la gestion du diabète : contrôler la glycémie sans frustrer les besoins énergétiques.
– Il est avant tout nécessaire de privilégier une bonne alimentation en effectuant 5 à 6 repas par jour. Les apports caloriques devraient être répartis de cette manière : 10% au petit-déjeuner, 30% à midi et 40% le soir, ainsi que 2 à 3 petites collations.
– La qualité des apports caloriques rentre également en cause. Il est recommandé de consommer des hydrates de carbone à faible indice glycémique, afin que le taux de glucose n’augmente pas trop après les repas.
– Pour le bien-être de la mère et de l’enfant, il ne faudrait jamais réduire son alimentation de manière drastique, l’essentiel est de manger sainement. Toute femme enceinte devrait au moins consommer 1600 kcal par jour.
– Le sport est aussi conseillé, car il aide également à améliorer la sensibilité à l’insuline. Le corps gère ainsi mieux son taux de glucose. La future mère peut, 3 fois par semaine, faire un peu de sport durant 30 à 45 minutes. La marche et la nage sont idéales, mais doivent être pratiquées de manière modérée. Il est recommandé de s’arrêter tous les quarts d’heure pour s’hydrater et contrôler sa glycémie.
– Par ces mesures hygiéno-diététiques, il sera dès lors possible d’éviter un surpoids. Ce dernier pouvant également être un facteur de risque du diabète gestationnel.
Sources & Références :
Université de Toronto, Brigham and Women’s Hospital.
Etudes scientifiques utilisées :
American Journal of Psychiatry (DOI : 10.1176/appi.ajp.2018.17040393), BMJ (DOI : 10.1136/bmj-2021-067946).
Rédaction :
Xavier Gruffat (pharmacien)
Dernière mise à jour :
26.05.2022
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