Harpagophytum Procumbens, ça vous dit quelque chose ? Plus connue sous le nom d’harpagophyton ou griffe du diable, cette plante africaine est utilisée dans le traitement des symptômes articulaires mineurs. Si son efficacité antalgique n’a jusqu’à présent pas été démontrée au-delà du placebo, les rédacteurs de la Revue Prescrire mettent en avant certains effets indésirables digestifs.
Les formes thérapeutiques de l’harpagophyton sont diverses : poudres, extraits aqueux ou hydro-alcooliques. Les auteurs de la dernière livraison de la Revue Prescrire rapportent des données allemandes selon lesquelles « 6 cas de saignements digestifs auraient été relevés chez des personnes prenant de l’harpagophyton. »
Sur la demande de Prescrire, l’Agence nationale du médicament (ANSM) a transmis un bilan des notifications enregistrées dans la base française de pharmacovigilance au 30 octobre 2012. Résultat, parmi la soixantaine d’effets indésirables imputables à l’harpagophyton, une gastrite hémorragique a été observée chez une patiente de 28 ans. Les autres effets indésirables reconnus sont des réactions allergiques et des sensations de vertiges. Selon l’Agence européenne du médicament (EMA), il existe un doute sur des troubles du rythme cardiaque.
« L’application locale de chaleur ou de froid, l’utilisation d’une canne en cas d’arthrose des membres inférieurs, la réduction de poids chez les personnes obèses, aident à soulager les douleurs articulaires », insistent les auteurs. « Quand un médicament paraît souhaitable, le paracétamol est la référence pour le traitement de la douleur. Pour ce qui est de l’harpagophyton, autant l’écarter des soins. »
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Source : Revue Prescrire, Mai 2013, Tome 33 n°355
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