Dossier contrôlé et mis à jour en juillet 2023 par l’infirmière Charlotte Wautelet – SIAMU (spécialisation en soins intensifs et aides médicales d’urgences) – qui travaille en Suisse (plus d’informations en bas de page). 

On sait que les accidents peuvent survenir à tout moment et peuvent toucher tout le monde. Certains gestes et attitudes peuvent permettre d’aider de manière efficace. Dans ce dossier, trouvez des informations utiles.

Réanimation cardiopulmonaire

Vous pouvez facilement sauver une vie en apprenant des gestes simples de réanimation cardiopulmonaire. Pratiquez ces gestes sans hésitation, car ils peuvent sauver la victime. Suivez les étapes ci-dessous :

Suivez 5 étapes simples :

1. Mettez-vous en sécurité et alertez, appelez à l’aide. Exemple de numéros d’urgence : 144 ou 112 en Suisse, 112 en Europe, 911 au Canada ou aux Etats-Unis. Ou déléguer cette tâche à une personne présente sur le lieux.

Numéros à appeler en cas d’urgence en Suisse

Numéros mis à jour en septembre 2022 : 

– 112 Numéro d’urgence international

– 144 Ambulance, premiers secours, appel en cas d’urgence vitale

– 117 Police

– 118 Pompier

– 1414 Rega (garde aérienne suisse de sauvetage)

– 1415 Air-Glaciers

– 143 Aide téléphonique pour personnes en difficulté psychologique “La main tendue”

– 147 Ligne d’aide pour les enfants et les jeunes

– 145 Intoxications (avec médicaments, produits toxiques), appel d’urgence. Pour plus d’informations (non urgence) vous pouvez aussi appeler le Tox Info Suisse à Zurich : +41 442 515 151

Résumé des gestes d’urgence en cas d’accident, selon la méthode ABC

Après avoir protégé le blessé et vous-même du danger (par exemple du milieu d’une route) appeler immédiatement les secours (voir numéros de téléphone ci-dessus) puis commencer les premiers secours listés ci-dessous.

Après avoir évalué l’état de conscience, premiers secours selon le schéma ABCD (provient de l’anglais, moyen mnémotechnique pour mémoriser l’ordre des premiers soins à apporter en cas d’accident)

A (for airways) = dégager les voies respiratoires (si présence de corps étrangers : technique d’Heimlich ou manœuvres particulières chez le nourrisson et l’enfant)

Attention aux accidentés de la route ou suite aux chocs sévères, car il y a un risque de traumatisme médullaire (colonne vertébrale). Donc si l’environnement n’est pas menaçant, si la personne est consciente et respire, ne pas bouger la victime et lui maintenir la tête dans l’attente des secours, sinon :
– Placer la tête légèrement en arrière (voir schéma)
– Fermer la mâchoire selon le geste décrit sur l’image ci-dessus
– Libérer la bouche et les voies respiratoires de substances (chewing-gum,…) ou objets (dentiers,…) qui peuvent bloquer la respiration
– S’interroger : respire-t-il ou la respiration est-elle perceptible ? Le thorax se soulève-t-il et redescend-t-il ? Il faut observer, écouter et sentir en approchant sa tête du visage de la victime pour pouvoir répondre de façon favorable à ces deux questions.

– Si oui (la personne respire) : placer le blessé en position latérale de sécurité ou PLS (photo ci-dessous) et sous surveillance. A bien surveiller le patient jusqu’à l’arrivée des secours (contrôler s’il saigne, son état de conscience, lui parler etc.). La situation pouvant se dégrader, récolter des informations utiles : Nom, Prénom, âge, pathologie, allergie, personne de contact…
Si corps étrangers dans les voies aériennes et victime consciente :
– parle-t-elle ? Si oui, laisser la personne tousser et expulser
– aucun son ne sort de la bouche de la victime. Débutez la manœuvre d’Heimlich chez l’adulte ou les manœuvres pédiatriques adaptées.

– Si non (la personne ne respire pas) : passer au point B ci-dessous

B (for breathing) = la respiration est-elle compatible avec la vie ?

Il faut savoir que dans ce point (B), il s’agit de vérifier s’il y a une respiration compatible avec la vie et non la faire repartir.
– Des signes de vie  – la personne a-t-elle un respiration compatible avec la vie – sont-ils perceptibles ? C’est-à-dire la respiration est-elle à nouveau présente.
Si oui : placer le blessé en position latérale de sécurité ou PLS (photo) et sous surveillance. A bien surveiller le patient jusqu’à l’arrivée des secours (contrôler s’il saigne et son état de conscience régulièrement, lui parler, récolter des informations, etc.).
Si non (sans signe de vie) : il faut débuter le massage cardiaque externe (MCE), voir point C ci-dessous.
Remarques :
– Par le passé, les insufflations n’avaient pas pour objectif de faire repartir la respiration mais d’oxygéner le sang qui est ensuite propulsé dans la grande circulation lors du MCE.
– Il n’est pas demandé au grand public d’être capable de prendre le pouls et nous savons que si la personne ne respire pas, elle est ou sera en arrêt cardio-respiratoire (ACR). 

C (for cardiac) : mesurer la présence de rythme cardiaque

Vérifier s’il y a un rythme cardiaque, selon schéma ci-dessus à l’artère carotidienne, mais cette opération est réservée uniquement pour les professionnels de santé.

Si non (pas de rythme cardiaque) : effectuer la réanimation cardiopulmonaire, c’est-à-dire la RCP (en anglais CPR)

RCP ou réanimation cardiopulmonaire
Il est conseillé d’effectuer le massage cardiaque même si on doute un peu de ses capacités. Il a été observé que la chance de survie est plus grande.

– SI SEUL(E)
Remarque : comme le relève notre consultante Charlotte Wautelet (infirmière SIAMU et brûlologue qui a révisé cet article en juillet 2023), il est préférable de trouver de l’aide car peu de chance de mener une RCP efficace seul(e).

Faites directement 30 fois un massage cardiaque externe (MCE) sur une surface sécurisée et dure (pas sur un lit), il faut effectuer 30 MCE par minute. Déléguez à une personne de regarder l’heure et maintenez le rythme. Demandez l’heure pour transmettre le début de la réanimation à l’arrivée de l’équipe médicale.
L’endroit du corps du massage à effectuer sur la victime se trouve au milieu inférieur de son sternum, avec les coudes en extension tendus et un rythme adéquat pour la personne qui va effectuer le MCE. Cela nécessite un entraînement préalable. Contrôlez si les signes de vie spontanées sont perceptibles après 1 minute, puis après : chaque 5 minutes.
Il faut aussi envoyer quelqu’un chercher le DAE (ou DEA) le plus proche (lire lettre D ci-dessous).

– SI DEUX OU PLUS, c’est positif car un relai est primordial, la personne pratiquant le MCE va s’épuiser et la RCP ne sera pas efficace. Reprendre la RCP si rechute de l’état de la victime.

Faites directement 30 fois un massage cardiaque externe (MCE) sur une surface sécurisée et dure (pas sur un lit), il faut effectuer 30 MCE par minute. Déléguez à une personne de regarder l’heure et maintenez le rythme. Demandez l’heure pour transmettre le début de la réanimation à l’arrivée de l’équipe médicale.
L’endroit du corps du massage à effectuer sur la victime se trouve au milieu inférieur de son sternum, avec les coudes en extension tendus et un rythme adéquat pour la personne qui va effectuer le MCE. Cela nécessite un entraînement préalable. Contrôlez si les signes de vie spontanées sont perceptibles après 1 minute, puis après : chaque 5 minutes.
Il faut aussi envoyer quelqu’un chercher le DAE (ou DEA) le plus proche.

Remarques sur le MCE
– Faites les massage cardiaques externe (MCE) et la respiration jusqu’à l’observation de signes de vie du blessé ou l’arrivée des secours. Soyez patient et concentré, la vie d’une personne est entre vos mains !
– Lorsqu’une victime ou un blessé ne respire pas, cela signifie que les organes vitaux ne reçoivent plus d’oxygène et qu’il faut alors entreprendre un massage cardiaque. En fait la respiration et l’état du coeur sont liés.
– Les techniques de RCP sont à intégrer lors de formations BLS (gestes de base de la réanimation) à renouveler tous les 2 ans.

D (for defibrillator) : chercher et utiliser un DAE (ou DEA).
Lors d’utilisation d’un DAE, il faut s’éloigner de tout conducteur d’électricité (ex. : escaliers métallique, flaque d’eau,…). Découpez les vêtements de la victimes pour coller les deux patchs du DEA sur le thorax de la victime comme indiqué sur la boite du DEA. Suivez les explications du DEA.

Nos dossiers :

Lire aussi nos articles spécifiques à des maux ou maladies demandant parfois des premier secours ou soins d’urgence :
– Plaies (et soin des plaies) – si la plaie saigne abondamment, il est nécessaire d’appliquer un pansement compressif et d’appeler les urgences (en Europe le 112).
– Brûlures de la peau
– Saignement de nez – si le saignement de nez est abondant, appelez les urgences ou secours
– Piqûres de tiques
– Insolation ou coup de chaleur – si la personne perd connaissance, il faut immédiatement la placer en position latérale et alerter en urgence les secours
– Syncope – perte de connaissance
– Infarctus du myocarde (crise cardiaque) – il s’agit d’une urgence médicale, appelez immédiatement les secours
– Accident vasculaire cérébral (AVC) – il s’agit d’une urgence médicale, appelez immédiatement les secours
– Empoisonnements – lires sous téléphone d’urgence ci-dessus (en Suisse)

Rédaction : 
Xavier Gruffat (pharmacien), Charlotte Wautelet (infirmière, lire paragraphe ci-dessous)

Supervision scientifique, contrôle : 
Charlotte Wautelet (spécialisation en soins intensifs et aides médicales d’urgences SIAMU et infirmière brûlologue – Plus d’informations sur son site ARDEAT). Contrôle de Mme Wautelet effectué en juillet 2023. Son numéro GLN suisse est : 7601007935895.

Sources : 
Littérature médicale, Mayo Clinic.

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Dernière mise à jour : 
04.07.2023